III

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*flashback*

Quelques larges marches de pierres grises montaient en direction d'Edoras. Plus on se rapprochait du sommet, plus on voyait les trois impressionnantes arches du palais se dessiner. C'était une étrange et longue bâtisse de couleur bronze, au point culminant de la montagne sur laquelle elle était construite. D'ici, on pouvait constater le calme des prairies luxuriantes du Rohan qui s'étendaient à perte de vue. En contre-bas, les toits des maisons formaient une petite ville apaisante et pleine de vie. Si l'on ne levait pas les yeux pour constater le ciel agité du Mordor, on ne pouvait se douter qu'une guerre se préparait. Un ciel rouge recouvrant de hautes montagnes escarpées où deux jeunes hobbits allaient risquer leur vie pour sauver celle des autres. L'inquiétude pesait sur la conscience de ce qui restait de la Communauté de l'Anneau, sachant seuls les hobbits qui s'étaient engagés dans une aventure mortelle. Samsagace et Frodon avaient foncés vers ces terres où l'espoir n'est plus, où la sûreté n'existe pas, ou bien même la vie autre que celle des créatures de Sauron. Ils avaient foncés vers ces terres dont ils ignoraient totalement l'existence par le passé, et qu'ils connaissent si mal.
Aragorn se demandait comment ils pouvaient réussir à détruire l'Unique, mais son espoir était tel qu'il ne préférait pas y penser. S'il n'y croyait pas lui-même, personne ne devrait croire en eux. Cependant, tout le monde voudrait croire à un tel accomplissement que les deux hobbits devaient réussir. L'avenir de la Terre du Milieu était sur leurs épaules, un fardeaux étrangement lourd et douloureux pour de si petits êtres...

L'homme aux cheveux bruns foncés soupira pour mettre un terme à ses pensées. Il contempla la vue quelques secondes de plus avant de se retourner lentement. Face à une lourde porte, il s'avança et poussa celle-ci pour l'ouvrir.
Une immense salle apparût alors, avec en son centre le trône de Théoden, roi du Rohan.

À son entrée, son fidèle ami aux longs cheveux blonds s'approcha de lui, ses pas aussi légers que s'ils flottaient dans les airs.

- Comment va-t-il ? Demanda Aragorn en regardant les yeux bleus de l'elfe

- Il semblerait qu'il ait très mal vécu les nouvelles, répondit Legolas calmement, en particulier la mort de son fils mais il a également le sentiment d'avoir délaissé son peuple...

- Faisons en sorte qu'il se remette vite, son peuple a besoin de lui.

A peine après avoir fini sa phrase, il commença à s'approcher du roi d'une démarche assurée. Un homme fatigué, à la barbe et aux cheveux mi-longs châtains siègait sur le trône. Il était presque arrivé à mi-chemin de la grande salle quand un vieil homme à la longue chevelure blanche se retourna vers lui. Il était vêtue d'un chapeau blanc et sa longue barbe venait recouvrir son habit, lui aussi blanc.

- Quand partons-nous pour la Gorge de Helm ? Demanda brusquement Aragorn, vous savez, Gandalf, que nous devons emmener le peuple en sûreté le plus rapidement possible.

- Théoden veut rendre un dernier hommage à son fils avant le départ, affirma le vieux magicien, mais je crains que ce voyage soit malheureusement inutile...

- Que voulez vous sous-entendre ?

- Et bien... Gimli a prévenu les cavaliers du Rohan, commença Gandalf, mais le nombre n'est pas suffisant pour une victoire assurée. Nous ignorons encore la taille de l'armée de Saroumane, si nous nous rendons au Gouffre de Helm pour protéger le peuple, les orques pourraient prendre le dessus et pénétrer dans la forteresse ! Nous ne pouvons garantir la survie des hommes si nous ne savons rien des forces ennemis !

- Vous n'ignorez pas la force des orques de Saroumane, devina le brun, vous ne voulez l'admettre. Votre inquiètude se lit dans vos yeux, Gandalf. Combien en a-t-il envoyé a nos trousses ? Son armée entière ?

- En effet, je ne nie pas le nombre de ses orques, avoua-t-il en chuchotant, mais penses-tu que les Rohirrim voudront se battre s'ils prennent compte du nombre imposant d'ennemis ? Il est vrai qu'ils sont déjà vides d'espoirs depuis que leur roi est maudit !

Aragorn baissa les yeux, fixant le sol, le regard songeur. Le silence donnait un air glacial à la grande salle où tout le monde était tourné vers le magicien et lui. Legolas et un nain aux cheveux roux s'approchèrent d'eux pour apprendre ce qui les tracassait tant.

- Mon père, songea Aragorn à haute voix, ne niait pas totalement l'histoire des Valars... Il me racontait souvent l'histoire d'un d'entre eux, un grand guerrier...

- Où veux-tu en venir ? Demanda le nain d'un air grincheux et agressif

- Il y a probablement quelqu'un qui pourrait nous aider à vaincre cette armée...

- Peut-on savoir à qui tu penses ? Interrogea la douce voix de l'elfe

*fin du flashback*

La Descendance De TulkasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant