Chapitre 3

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- Katara ! Katara ! Réveille-toi !

Cela faisait plusieurs minutes que Zuko essayait vainement de réveiller la jeune fille qui ne bougeait plus depuis un moment.

- Tu vas te taire à la fin ! lui hurla un homme. On s'entend plus causer ici !

Sur ce, il se tourna et recommença à parler avec ses compères. Le jeune maître du feu se tut alors et dévisagea l'homme. Il était plutôt grand et costaud, portant des guenilles ainsi qu'arborant une large balafre sur la partie droite de son coup. Bizarrement, il n'avait entendu personne jusqu'à lors l'appeler par son nom et cela lui paraissait très étrange, surtout que les quatre hommes semblaient très proches les uns des autres.

Zuko était toujours attaché de la même manière que la nuit précédente. Katara, elle, avait les mains accrochées à l'aide de cordage le long de son flanc droit, et avait été allongée sur le dos le long de la paroi gauche du dirigeable, pour éviter qu'elle n'ait une trop grande amplitude de manœuvre pour sa maîtrise.

Ce qui frustrait Zuko, c'était que les hommes savaient à l'avance qu'il était un maître du feu, alors qu'il n'avait révélé à personne sa position, pas même à Iroh. On lui avait ôté son foulard depuis plusieurs heures, les quatre hommes étaient maintenant sûrs qu'il était bien le fils du Seigneur du Feu, ce qui le mettait encore plus dans l'embarras si on lui demandait des comptes.

Zuko leva la tête vers le ciel pour essayer de déduire l'heure qu'il était. Le trajet lui paraissait interminable et la chaleur asphyxiante. Le soleil était à son paroxysme. Il était donc aux alentours de midi.

Il repensa à ce qui c'était passé cette nuit. Il regarda Katara. Il lui en voulait. Il la haïssait. Pourquoi ne l'avait-elle pas simplement libéré le premier ? Au lieu de ça elle avait privilégié son idiot de frère ! Il sentit une haine grandissante et intense monter en lui... Il était à bout de force, meurtrit par ses entraves et résigné à attendre le bon vouloir d'hommes qui venaient de le faire prisonnier.

Il était en train de réfléchir par quel moyen il pourrait l'achever une fois sortit de ce pétrin, lorsque l'homme qui l'avait étranglé plus tôt se tourna vers lui et le fusilla du coin de l'œil. Après plusieurs secondes de jeux de regards, il se plaça de nouveau auprès de ses camarades et recommença à leur parler.

Zuko tenta de comprendre quelques bribes de leur conversation.

- ..... pas prévu du tout ça .... jeter ....

- .... Quoi ? ..... pas .... ça

- Pas..... plans......tout ......-ment faire ?

Puis ils se turent tous et se tournèrent comme un seul homme vers Zuko, le regardant intensément. Le plus costaud des quatre s'approcha encore une fois de lui et étira son visage en un grand sourire.

- Nous arrivons bientôt.

Le jeune homme le regarda perplexe en se demandant ce qu'il manigançait mais il eut tout de suite la réponse à sa question.

- Par contre tu comprends bien qu'on ne peut pas se permettre une nouvelle erreur...

Alors Zuko comprit.

L'homme s'avança un peu plus tandis que Zuko se tortillait dans tous les sens, en une sorte de défense désespérée. Les mains chaudes de l'homme se placèrent autour de son visage et il sentit une nouvelle fois s'abattre un violent coup sur sa nuque.

- Fais de beaux rêves, mon prince....

Et tout redevint noir.

*****

- On doit y retourner ! Si vous ne le faites moi j'y vais !

Sokka faisait les cent pas à côté du bison volant, observé par un Aang et une Toph désespérés. Après avoir fui le dirigeable, Aang avait fait atterrir Appa sur le haut d'une falaise et les trois amis avaient passé le reste de la nuit à se morfondre sur ce qui était arrivé.

- Sokka arrête un peu s'il te plaît ! lui cria Toph. On essaye de réfléchir là ...

- Oui bah réfléchissez plus vite alors !

Il refit une énième fois le tour d'Appa et vint s'asseoir à côté de Aang. Le jeune maître de l'air était recroquevillé sur lui-même, les mais sur la tête. Il avait passé quasiment toute la nuit dans cette position, revoyant la scène en boucle dans son esprit. Il n'y croyait pas. C'était impossible. Comment lui, l'avatar, avait pu laisser ça arriver... Pourquoi n'y était-il pas retourné ?

Lorsque les hommes avaient surgi derrière Katara, il n'avait eu que le temps de la prévenir. Il s'en voulait amèrement. Il s'en voulait d'avoir eu peur, d'être resté tétanisé devant le danger. Il se sentait infiniment lâche. Il n'osait plus regarder Sokka dans les yeux. Il ne pouvait pas le faire alors qu'il venait d'abandonner sa sœur aux mains de maîtres du feu.

D'ailleurs, comment cela se faisait-t-il que des hommes comme ça soient aussi loin de leur nation ? Aang ne comprenait pas et tout se bousculait dans sa tête. Pendant la nuit il avait réfléchi et retourner le problème dans tous les sens : ils avaient perdu la trace de leurs amis... Cela lui retournait l'estomac de savoir que Katara était livrée aux mains de brigands avec pour seule défense Zuko.

- Zuko... répéta-t-il à voix haute.

- Hein ? Pourquoi tu dis ça ? lui demanda Toph.

Aang se leva d'un coup et se tourna vers ses amis ;

- C'est ça la solution ! Zuko !

- Je te rappelle juste qu'il est dans le même pétrin que Katara ! le coupa Sokka. On peut rien faire pour eux deux si on reste ici !

Il était à cran, rongé de l'intérieur par l'inquiétude.

- Ecoute Sokka ... J'ai une idée ! Elle ne sera sans doute pas très bonne mais pour l'instant on a que ça... à moins que vous ayez une meilleure idée !

Toph et Sokka se tournèrent vers Aang.

- Bon vas-y... partage ton plan... soupira Sokka.

Aang laissa passer quelques secondes.

- Très bien... écoutez-moi !

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Salut à tous ! Merci d'avoir lu ce nouveau chapitre (un peu plus court ma foi ^^')

J'espère vous retrouver au prochain !

A plus ! ;)

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