Chapitre 4

515 16 25
                                    

PDV KATARA

- Allez réveille-toi maintenant !

De grandes mains semblables à celles de mon père me tiraient hors du dirigeable. J'étais exténuée. J'avais mal. Pourquoi étaient-ils si brutaux avec moi ? Par peur de me prendre à nouveaux un coup, j'ouvris les yeux.

L'homme me hissa sur ses épaules pour me transporter. J'avais donc le haut du corps pendant dans le vide et sentais mon sang s'écouler jusqu'à ma tête, me provoquant un horrible mal de crâne.

Il marcha comme cela pendant plusieurs minutes dans une forêt, pour enfin arriver à ce qi s'apparentait être un bosquet. Sans aucun ménagement, il me posa à terre et rejoignit ses camarades un peu plus loin.

Un des hommes, le plus massif, portait Zuko dans la même position que j'était auparavant. Il le mit sur le sol avec plus de délicatesse que ce fut mon cas, et sortit deux morceaux de tissus d'un sac qu'il portait. Il s'accroupit au pied de Zuko pour lui bander les yeux et s'approcha ensuite de moi pour faire la même chose.

Je ne me débattis pas sachant que cela ne servirait à rien. On me porta de nouveau pour s'engouffrer un peu plus profondément dans la forêt. Le trajet dura plusieurs minutes, qui me parurent interminables, avant que l'homme qui me portait ne s'arrête. Je sentis quelqu'un d'autre nous dépasser comme pour ouvrir une porte avant que nous nous y entrions.

Tout devint plus sombre et je perdais l'usage des sens au fur et à mesure que nous nous engouffrions à l'intérieur. Je me sentais oppressée par une force inconnue et ne ressentais pas la moindre goutte aux alentours. La chaleur ambiante devenait de plus en plus forte et je faillis tomber dans les pommes plusieurs fois.

On arriva ensuite à ce qui me semblait être la fin de ce long tunnel brûlant, car l'homme se stoppa de nouveau. La chaleur était insupportable et j'haletais sans cesse pour essayer de réguler ma température. Dans une ultime tentative de respirer, une main puissante se posa sur ma bouche, m'empêchant d'inspirer. J'essayai de crier mais aucun son ne sortit de ma gorge.

Une sensation affreuse d'impuissance s'empara de moi alors que je sentais un léger voile noir commençait à se déposer sur mon regard. Je n'en pouvais plus. J'agonisais.

Comme ayant entendu mes prières, l'homme retira délicatement sa main de mon visage pour me permettre de respirer. Ce que je fis instantanément. A ma grande surprise l'air était frais et la température ambiante douce. J'inhalai longuement, profitant de cette liberté recouvrait.

Etant trop focalisée sur ma respiration, je n'avais même pas remarqué que l'homme s'était remit à marcher. Cela ne dura pas longtemps car il s'arrêta net une nouvelle fois.

- Je pense que c'est bon...

Pour la première fois depuis un bout de temps je réentendais quelqu'un parler.

- J'pense aussi.

Deux mains, différentes de l'homme qui me portait jusqu'à présent, m'agrippèrent par les hanches pour me faire descendre. On me posa, allongée, sur un sol chaud contre un mur. Je n'avais plus aucune force et luttais sans cesse pour ne pas perdre connaissance.

Je sentis un des hommes s'accroupir à côté de moi et me retirer, un peu brutalement, le bandeau qui m'empêchait de voir depuis quelques temps.

La pièce était vide et froide, contraste parfait avec la chaleur du sol. Seule, au centre de cette salle circulaire, trônait fièrement une longue table en chêne où était disposé un nombre incalculable de cartes et de livres. Je levai péniblement la tête pour essayer de trouver une quelconque ouverture, mais rien. Je supposais que nous nous trouvions sous terre.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Jun 02, 2020 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Seulement toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant