Lyana Raymens

Chapitre 9

Chapitre 9

Alex

Je fermais les yeux, inspirais,expirais ...

Mes pieds se balançaient au-dessus duvide et mes mains s'enfonçaient dans les gravats autour de moi,cela devait faire près d'une heure que j'étais monté sur cettepetite colline, mais je ne me lassais pas du paysage qui s'offrait àmoi. Au loin on pouvait apercevoir la ligne de l'horizon, d'une tintejaune orangé qui m'indiquait que les 19 heures devaient êtrepassées. Un peu plus bas, le soleil s'effaçait pour laisser place àl'immensité de l'océan. Sous mes pieds se trouvait une plagedéserte, le bruit du fracas des vagues sur les rochers m'apaisait,me vidait l'esprit. J'avais découvert ce petit coin de paradis, il ya peu de temps, ,et depuis je m'y rendais très souvent.

Je m'y rendais pour me reconnecter,avec la nature mais surtout pour m'apaiser et réfléchircalmement, sans laisser mes émotions m'envahir. C'était le cas,aujourd'hui.

Cela faisait près de 10 jours que jen'étais pas retourné en cours, pourquoi ?

J'avais du mal à le savoir moi-même,alors je me disais que j'étais un trouillard, il était vrai quesous les airs de durs que je me donnais, j'avais peur, peur de faireun faux pas.

Voilà presque un an que j'avais quittéma famille pour cette fichue mission, presque un an que je n'avais euque j'ai très peu de nouvelles d'eux. Ils me manquaient c'étaitévidant, et de temps à autre la tristesse m'accaparais, et jefaisais des actions irréfléchis, comme ces derniers jours ...

Je n'avais même pas pensé à ce genrede choses lorsque j'avais accepté de partir, c'était une offreexceptionnelle, un honneur.

Mais maintenant je me rendais compteque je n'étais pas à la hauteur, je me laissais prendre par lessentiments et compromettais ma mission. Mon honneur était mis enjeux mais je le piétine sans ménagement, mais bien plus que monhonneur, il y avait la survie de mes proches, de tous ceux que j'aicôtoyé et bien plus encore. C'était la survie de la cité toutentière que je bafouais en même temps que ma quête. J'entraînaismême Damarys dans ma chute, elle qui n'avait rien fait et qui sacrifiais même ses sentiments quels qu'ils soient pour notrecause.

Quel idiot je faisais, quel égoïste !

Je jetais rageusement une poignée degravas dans le vide.

Il fallait que je me ressaisisse, je nepouvais continuer comme ça, alors j'allais me creuser les méningeset même si cela me coûtais, j'allais retourner au lycée, me fairepardonner, et faire tout pour surveiller Lyana, quitte même àsimuler des sentiments pour elle.

Je n'en revenais pas que j'arrive àdire ça... On dirait Logan, un égoïste sans cœur !

Je me dégoûtais moi-même, aller pasle temps aux rivalités idiotes, tu as du temps a rattraper, beaucoupde temps même, il était tant que tu te réveilles !

Alors je prenais une profondeinspiration , me levais et couru vers ma « maison », jelogeais avec, une famille insérée dans la civilisation terrienne,le temps de ma mission.

Lorsque j'arrivais, je montaisdirectement dans ma chambre, pas le temps aux bavardages avec Arthur,mon soi-disant « tuteur ». Je pris mon téléphone, (alala, cette merveille de technologie, rien à voir avec ce qu'on a àla cité !) et entrepris d'envoyer un message d'excuse à Damarys, jem'excusais que très rarement, il faut le dire, alors je pris sur moipour rédiger un texte correct.