III. Lieu d'observation

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Certains prétendent qu'il y a une difficulté majeure pour la signature. Laquelle ? Nous allons faire une petite expérience :

Placez-vous au centre d'une pièce. Penchez la tête en arrière pour voir le plafond juste au-dessus de vous. Maintenant, tournez sur vous-même : vous voyez toujours la même chose (le plafond et le haut des murs), seule l'orientation change.

Mettez maintenant la tête à l'horizontale : vous voyez une partie du plafond, le mur qui vous fait face, et une partie du plancher. Tournez ; vous voyez à mesure les autres parties du plafond, les autres murs, et les autres parties du plancher !

Donc, si votre regard se porte perpendiculairement à l'axe de rotation (deuxième cas), vous découvrirez en tournant la totalité de ce qui vous entoure. Les astronomes se trouvant à différents endroits de la Terre sont confrontés à ce phénomène :

Au pôle (Nord), le regard dirigé vers le ciel est dans l'axe de rotation, on voit la moitié (Nord) de la sphère céleste, qui tourne par rapport au sol. L'autre moitié (Sud) est inaccessible au-dessous de l'horizon !
A l'équateur, le regard tourné vers le ciel est perpendiculaire à l'axe de rotation. Chaque nuit on ne voit qu'une moitié du ciel, mais le déplacement annuel de la Terre autour du Soleil nous présente successivement toutes les parties de la sphère céleste.
Lorsque les transports étaient lents et hasardeux, on construisait les observatoires là où on était, et s'accommodait des conditions locales. Avec les progrès techniques, il est devenu intéressant de les construire près de l'équateur.
A l'équateur même, les étoiles proches des pôles ne seraient jamais observables correctement, toujours noyées dans les brumes de l'horizon. Les grands observatoires ont donc été construits aux latitudes moyennes, dans les deux hémisphères.

Aujourd'hui, les choses changent encore. En Antarctique, on dispose d'une nuit de cinq mois, pendant laquelle des observations pourront se poursuivre très longtemps, sans interruption par le Soleil. Et pendant l'été austral, c'est le Soleil lui-même qui peut être observé 24 heures sur 24. Bien que les conditions climatiques y soient sévères, des projets sont en cours de réalisation.

A/ Pollution lumineuse:

La proximité des grandes villes interdit l'observation astronomique, par la quantité de lumière que les divers éclairages jettent dans le ciel. Depuis l'espace, de nombreuses photographies de la Terre ont été faites de nuit ; il est impressionnant de voir les taches lumineuses associées aux grandes villes et aux agglomérations. La région de Londres est particulièrement brillante. Seuls certains déserts, comme le Sahara, sont pour le moment épargnés. Il est bien évident que les grands télescopes, qui chassent la moindre goutte de lumière tombant des étoiles, ne peuvent supporter un tel voisinage.

B/ Turbulence atmosphérique:

Il reste encore une difficulté, et non des moindres. Elle est induite par l'atmosphère. C'est la qui affecte les images. On peut s'en faire une idée en observant une route surchauffée en été. On voit l'air chaud qui tremble au-dessus, et qui déforme les objets situés plus loin. Ce phénomène se produit également dans les couches de l'atmosphère au-dessus de nos têtes, et fait trembler les images. C'est lui qui produit le scintillement des étoiles. Il limite le pouvoir séparateur d'un instrument à 0,5" au mieux. Cette limite est le .

Pour diminuer l'importance de la turbulence, la solution la plus simple consiste à diminuer l'épaisseur de l'atmosphère, ce qui se réalise très facilement en installant les télescopes à haute altitude.

Un autre avantage de l'altitude se trouve dans la grande sécheresse de l'air. La vapeur d'eau présente dans les basses couches de l'atmosphère gêne les observations en filtrant certaines radiations, et par son dépôt sur les instruments sous forme de rosée. Enfin, en se condensant, elle produit les nuages. A haute altitude, on se trouve souvent au-dessus des nuages.

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