𝐂𝐀𝐍'𝐓 𝐋𝐎𝐕𝐄 - ᵏʸᵒʸᵃ ˣ ⁿⁱˡᵉ

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PDV Nile

12:37|

- Les gars, attendez-moi, je pars me changer et je vous rejoins!

Je quittai mon groupe d'amis et me dirigeai vers les toilettes, en soupirant.

En fait, en heure de maths, mon stylo a fuit et là, j'ai une grosse tâche d'encre sur ma chemise. Heureusement que j'ai apporté mon pull...

Arrivé sur les lieux, je m'approchai d'une cabine et me changeai en vitesse. Je pris ma chemise et me dirigeai vers les lavabos pour retirer la tâche d'encre.

Je grommelai légèrement, c'était chiant de faire la lessive à la main...!

Soudainement, je vis quelqu'un arriver. Je sursautai légèrement quand je vis que... c'était le vert de ce matin.

Il s'arrêta en face de moi et semblait tout aussi gêné...

- Euh... hey..., murmura-t-il en se grattant la nuque.

- Hey...

Je pense qu'il a conscience que nos deux groupes ne s'appréciaient pas... c'était... un peu dérangeant, pour être honnête... J'ai aucune raison de lui en vouloir, moi... mais je sais que mes amis ne seraient pas heureux de me voir avec lui.

Je savais pas quoi faire en fait...

- Ton stylo a fuit?, pouffa-t-il.

Mon cœur loupa un battement.

Il avait vraiment un joli rire...

Mais une question me torturait l'esprit. Essayait-il de se rapprocher de moi pour pouvoir mieux blesser mon groupe d'amis? Ou... était-il dans la même position que moi? Dans le sens où il ne faisait pas partie de l'embrouille entre nos deux bandes...

- Tu devrais te retrousser les manches, il fait très chaud dehors.

Puis, subtilement, une de ses mains se glissa sur mon avant-bras, me faisant frissonner, alors qu'il remontait le tissus.

Je déglutis en le voyant aussi proche de moi, je sentais que mon visage devenait de plus en plus rouge, étrangement.

- Tu devrais avoir moins chaud maintenant...

- O-Ouais, merci. Euh... sinon...

J'hésitai à lui demander son nom ou... à carrément continuer cette conversation...

- Hm?

- Comment tu t'appelles?

- Kyoya Tategami... Toi c'est Nile Pyre, n'est-ce pas?

- Huh?

Une seconde, comment est-ce qu'il le savait?

- Tu... connais mon nom?

- En fait, c'est mes amis qui me l'ont dit...

- O-Oh, je vois... hum... en parlant d'amis... je pense que tu sais déjà que nos groupes ne...

- Eh, Kyoya, t'vas pas passer trois h...? Hah?

Je paniquai en voyant le blandin de ce matin ainsi qu'un gars aux cheveux violets. Je ravalai ma salive et reculai, avec ma chemise en main.

- Il te casse les pieds?, demanda la montagne humaine en me lançant un regard noir alors qu'il s'adressait à Kyoya.

- N...!

- Moi, j'm'en fous., déclara le plus terrifiant.

Puis, sans que je m'y attende, il attrapa le col de mon pull et me plaqua violemment contre le mur. Je retins un cri de douleur en me crispant... mais putain qu'est-ce que ça faisait mal!

- Écoute-moi bien sale gosse, ton groupe et toi devez recevoir une bonne leçon. J'vais pas être tendre avec un p'tit morveux dans ton genre.

- Ryuga, qu'est-ce que tu fous?!, cria le vert en s'approchant de nous, alors qur la panique montait en moi.

Soudainement, un cri de douleur m'échappa lorsque je me pris le poing du blandin de plein fouet sur ma joue.

Puis un autre.

Et encore un.

Je lui suppliais d'arrêter, mais rien! Mon agresseur semblait éprouver une telle rage envers ma personne, qu'on aurait dit que ça le satisfaisait de me faire mal!

- PUTAIN, BENKEI, LÂCHE-MOI!, ordonna le vert au violet qui le retenait en lui tenant les poignets.

- Désolé... mais tu ne peux pas aider ce mec!

- LAISSE-MOI TRANQUILLE! POUR QUI TU TE PRENDS, SAC À MERDE!

Je ne pouvais pas me concentrer sur leur embrouille parce qu'en fait... j'avais si mal que des larmes ont commencé à couler sur mes joues et je devenais petit à petit trop faible pour me débattre.

- Un jour, j'vais littéralement t'exploser, toi et tes connards de potes. Si tu racontes ça à qui que ce soit, je te referais la peau comme il le faut, compris, salope?!, me menaça-t-il en me mettant une grosse giffle, Ça t'apprendra à répandre des rumeurs sur mon groupe.

Alors que je peinais à respirer, il porta le coup de grâce en attrapant mes cheveux et en me jetant contre le mur, me faisant gémir de douleur.

- Tsk.

L'esprit tout retourné, j'eus du mal à entendre les bruits des pas s'éloigner, puis disparaître...

- Kyoya, tu nous suis.

- Hein?! Depuis quand tu me donnes des ordres, toi?!

- Ryuga m'a chargé de faire attention à toi, i-!

- Benkei, t'es devenue une belle ordure.

Un soupir se fit entendre, puis une notification. Un des deux a sûrement reçu un message...

- Madoka a besoin de moi, je te revois plus tard.

- Connard.

Quelques secondes plus tard, je sentis que ledit Benkei était parti, mais je sentais encore une présence dans ces lieux... et ça ne me plaisait pas.

Puis, subitement, cette même personne accourut vers moi.

Je levai difficilement la tête et vis mon sauveur de ce matin accroupi en face de moi qui glissait ses paumes brûlantes sur mes joues et qui caressait doucement mes pommettes avec ses pouces, alors que son souffle chaud s'écrasait contre mes lèvres.

Mon cœur s'affola et je me mis à trembler, confus, tout en me perdant dans son regard qui examinait les bleus que je me suis pris...

- Je suis vraiment désolé pour ce qu'il t'a fait..., murmura-t-il.