Un humain. Et puis c'est tout? Je suis venu à la base pour capturer un humain. Rien de plus. Et puis si ça se trouve, je me fais des idées et la bête n'est finalement pas lui. Il faut que je lui demande. Je ne peux rester plus longtemps dans l'ignorance, ma curiosité est trop forte. Après tout, j'ai risqué ma vie et je la risque sûrement encore, je peux au moins poser cette question. Si jamais après j'apprends que c'est bien lui et qu'il décide de me tuer, je serai mort en sachant la vérité.
"Hm.. Je peux te poser une question?"
"Dis moi." répond-t-il d'un air soucieux.
"Es-tu la bête?"
"Je ne sais pas, peut-être." réplique-t-il un sourire narquois aux lèvres afin de me narguer.
"Répond moi sérieusement." dis-je agacé à cause de la réponse qui vient d'être donnée.
"Pourquoi poses-tu la question si, j'en suis sûr, tu connais déjà la réponse?" me répond-t-il.
Il ne peux pas tout simplement répondre par "oui" ou par "non" au lieu de tourner autour du pot. Bien sûr que je pense savoir la réponse mais j'ai tout de même besoin de l'entendre.
"Parce que je veux pour en être certain, que les mots sortent de ta bouche." dis-je roulant mes yeux.
"Je vais te le dire sinon tu ne me lâcheras pas avec ça. Donc, oui c'est bien moi la bête malgré que je n'en sois pas réellement une."
"Qu'entends-tu par "réellement"?" osai-je demander.
Ma curiosité prend le dessus. Comme toujours. Mais maintenant que j'en sais un minimum sur lui, je veux en apprendre davantage.
"Je ne suis pas une bête, mais pas non plus, un humain contrairement à ce que tu pourrais penser."
"Comment sais-tu que je pense ça?"
"Je le sais, c'est tout." dit-il haussant les épaules.
"Ne lirais-tu pas dans les pensées par hasard?"
Décidément, je ne m'arrête plus de poser des questions.
"Je n'en sais rien et puis, tu m'énerves avec tes questions. Si tu continues de m'agacer, je vais finir par te tuer. Si c'est la seule possibilité de ne plus t'entendre." dit-il calmement mais froidement.
Je pourrais presque sentir l'air glacial qu'il vient de créer dans la pièce.
"Tu ne me tueras pas. Du moins, pas pour le moment."
"Comment peux-tu en être si sûr? J'ai tué les autres, je te rappelle. Tu devrais me craindre plutôt qu'essayer de m'affronter."
"Mais je n'ai pas peur de toi." remarquais-je.
"Impossible."
Je ne compte pas le laisser tranquille avec mes questions dignes d'un interrogatoire de police.
"Et comment t'appelles-tu?" ajoutais je.
"Louis."
"Moi, c'est Har-"
"Harry Styles, 20 ans, le fils d'Anne et frère de Gemma. Je le sais."
Je suis estomaqué. Comment se fait-il qu'il connaisse tant d'informations sur moi? Il me passionne tellement. Il est très impressionnant.
"C'est bon? As-tu terminé?" dit-il en soupirant.
"Donc lorsque je disais que tu lisais dans les pensées, j'avais raison?"
"Oui. C'est bon, tu as eu ta réponse, monsieur est content."
Il s'avance vers un autre lit situé au bout de la pièce.
"Je peux dormir maintenant?"
Je décide de jeter un rapide coup d'oeil à mon téléphone que j'avais mis par chance dans ma poche avant d'être enlevé par la bê-, par Louis. Il est éteint, je l'allume afin de pouvoir savoir l'heure.
"Il est bientôt sept heures du matin, tu ne vas pas dormir maintenant?"
"Bien sûr que si. Arrêtes avec tes questions pour l'amour de Dieu."
"Et qu'est que je fais en attendant moi?"
"Tu dors ou fais ce que tu veux. Peu m'importe, tant que tu me laisses tranquille."
"Je peux retourner chez moi?"
"Si tu veux mais tu n'en as pas envie."
Ah oui! C'est vrai, il devine tout ce que je pense. Je devrais appeler ma mère pour la rassurer. Et tout lui raconter.
"Je vais appeler ma mère alors." déclarais-je.
"D'accord. Mais ne t'avises pas de lui dire un seul détail de ce que tu viens d'apprendre sur moi."
Il se retourne, pose sa tête sur l'oreiller et s'endort directement. Quant à moi, je me rend sur le menu principal afin de me diriger vers mes contacts. Je clique sur l'icône "Répertoire" et fais défiler les noms. Je trouve "Maman." et l'appelle.
"Allo Harry?"
"Avant que tu ne me demandes où je me trouve à ce moment précis, je tiens à te dire que je suis toujours dans la forêt."
"Et tu rentres à quelle heure?"
"Je rentre pas. Je t'avais promis te revenir aujourd'hui mais je suis sur une piste, je ne compte pas tout faire foirer. En plus, tout va très bien."
"C'est ça ton excuse? Tu crois réellement que tu vas me faire avaler que tout va bien?"
"J'ai trouvé une cabane abandonnée pas loin, elle devait sûrement appartenir à un ancien chasseur ou à un bûcheron à la retraite. Je compte m'y installer pour poursuivre mes recherches." mentais-je.
"Euh.. Je ne sais pas."
"Je t'en supplie. Dis oui."
"C'est d'accord. J'accepte. Rentre vite. Fais attention à toi."
"Oui. Au revoir."
Je raccroche. Sa voix est si reposante.
Après cet appel téléphonique des plus apaisant, je décide de me lever et d'observer de plus près cette pièce lugubre. Je ne m'attarde sur aucun objet en particulier jusqu'à ce que mes yeux se posent sur une collection étrange de lames de tailles et épaisseurs différentes. Il y'en des fines, larges, grandes et petites. Pour dire vrai, ça ne m'effraie pas tant que ça. L'envie d'ouvrir la vitrine dans laquelle elles sont exposées, est trop forte. J'observe Louis, il dort profondément du moins, je l'espère. Je peux l'ouvrir sans soucis. Et c'est ce que je fais. Depuis que je les ai vu, mon regard porte son attention sur une lame en particulier. Je décide de la prendre en main le plus discrètement possible. Je ne veux pas le réveiller, surtout que je doute fort qu'il apprécierai ce que je suis en train de faire. Je suis bien conscient que s'il me voit, je risque d'y passer mais peu m'importe, j'ai tellement envie de la toucher. Celle que j'ai prise est petite mais tranchante. Très tranchante. Je suis sûre qu'elle serait capable de couper un membre. J'aimerai bien l'essayer.
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The Creature.
Fanfiction"-Parfois je me demande, pourquoi suis-je encore en vie? -Grâce à ta différence et ton sens de l'humour. Et moi, pourquoi ne m'as-tu toujours pas tué? -Par principe. -Par principe? La nuit où tu me cherchait, c'était pour me tuer non? -Non. Je voula...