Chapitre 10.

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Je finis d'écrire la dernière ligne sur mon journal intime. Referme le carnet et pose mon stylo dessus. Louis entre instantanément.

"Ma présence te dérange pour écrire?" m'interroge-t-il.

"Non. J'avais finis." dis-je.

"Ou alors, tu ne voulais pas que je lise ou entende ce que tu penses. T'as des choses à cacher Styles?"

Il est d'une humeur de chien. J'avais osé espérer que sa douche l'aurait calmer mais, absolument pas. Je ne suis pas prêt à me laisser marcher sur les pieds une fois de plus. J'en ai plus qu'assez de ces changements de comportement et, je compte bien lui faire comprendre.

"Et bien. Réponds moi, non?" rajoute-il froidement.

"Écoutes Louis je vais pas passer par quatre chemin. Ton humeur de chien m'agace. Et, je n'ai pas besoin de supporter tes sauts d'humeur surtout quand je n'en suis pas la raison. Et cesse de m'appeler par mon nom de famille."

"Tu n'es pas la raison de mes sauts d'humeur? Tu te fiches de moi, c'est ça? Qui d'autre ici pourrait en être la cause?"

"Expliques moi ce que j'ai fais alors."

"Ne me donnes pas d'ordre, Harry."

"Je fais ce que je veux." le défiais-je.

Il s'approche de moi, d'un pas assuré. Il enroule mon poignet autour de sa main, il serre légèrement.

"Non. Ici c'est moi qui commande, donc tu ne fais pas ce que tu veux."

"Oh, bien."

Je me dirige hors de la maison, du moins, je tente de me libérer de l'emprise physique que Louis a sur moi, il me tient toujours le poignet et le serre fortement.

"Euh.. Je peux savoir ce que tu fais?" m'interpelle-t'il.

"Je sors. Je n'ai plus envie de rester ici."

"J'ai bien vu ça mais pourquoi cette décision?"

"L'extérieur ne t'appartient pas à ce que je sache, j'ai donc le droit de faire tout ce qui me plait."

Il me relâche à l'entente de ma phrase. Je fais quelques mouvements circulaires avec mon poignet afin de le détendre. Je saisis mon journal intime et le bic posé dessus. Je ne veux, sous aucun prétexte, que Louis lise ce que j'ai écrit dedans. Je prends aussi la tente que nous avions utilisée pour somnoler lorsque nous étions dans la forêt. Je sors enfin. Il me regarde avec des gros yeux mais j'ai vraiment l'impression que ça ne lui fait ni chaud, ni froid de me voir partir. Je claque la porte en quittant la maison. Je tente malgré moi d'essayer d'installer cette tente. Mais en vain, je n'y arrive pas. Je m'emmêle les pinceaux à chaque fois. Depuis que je suis sortis énervé de chez Louis, j'ai dû recommencer sa construction au moins une dizaine de fois. J'y comprends rien à tous ces trucs, j'ai jamais vraiment été bricoleur. La dernière fois, Louis m'avait aidé à la mettre en place mais là, hors de question que j'aille lui demander de l'aide surtout que vue son caractère de chien, il refusera à coup sur. Alors j'abandonne. Je laisse tomber. Je re-tenterai plus tard en espérant que cette fois-ci j'y arriverais, ce qui m'étonnerai.

Une petite partie de moi ose espérer que Louis viendra s'excuser et, me dira de rentrer. Puis, on pourrait parler tranquillement et peut-être dormir ensemble. "Oh non, Harry. Ressaisis-toi. Arrête de penser à ses bras autour de ta taille, à son corps collé contre le tien." me dit mon subconscient. Mais c'est plus fort que moi. J'ai l'impression que j'ai besoin de ça pour être heureux maintenant. J'ai l'impression d'avoir besoin de Louis pour aller bien. Et une partie de moi espère que pour lui c'est pareil. Qu'il a besoin de moi mais, avec ce qui s'est passé aujourd'hui ça m'étonnerait. Je suis au plus mal, je crois. Il ne m'a même pas retenu non, Monsieur me laisse dormir dehors. Bordel, mais qu'est-ce que j'ai fais? J'hésite sérieusement à replanter cette foutue tente dans le sol. Après une petite minute de "méditation", je finis par m'y prendre plus calmement. Je parviens enfin à la placer et m'y installe. Je me recroqueville sur moi-même. J'adore la position fœtale, c'est une façon de me créer un cocon, une sorte de bulle. Je pose ma tête entre mes genoux et laisse mes pensées m'envahir. Mais la seule chose à laquelle je pense, c'est Louis. Louis, Louis et rien que Louis. C'est frustrant. Je ferme les yeux un instant puis les rouvre. Et qui vois-je? Louis. Mais qu'il arrête de me poursuivre. Il a déjà assez pourri ma journée. Je veux qu'il s'en aille.

The Creature.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant