Chapitre 6.

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Trois mois plus tard, je décide d'appeler cette psychologue. Je me sens terriblement mal, je ne sais pas si un jour je vais pouvoir me sortir de cette horreur. J'ai envie que ce soit un cauchemar mais malheureusement ce ne l'est pas. Mes rendez-vous chez la psychologue sont très réguliers, une fois par semaine je vais la voir. Elle me conseille toujours de faire de l'E.M.D.R (eye movement desensitization and reprocessing), c'est-à-dire désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires. La thérapie EMDR utilise une stimulation sensorielle bi-alternée (droite-gauche) qui se pratique par mouvements oculaires – le patient suit les doigts du thérapeute qui passent de droite à gauche devant ses yeux – , mais aussi par stimuli auditifs – le patient porte un casque qui lui fait entendre alternativement un son à droite, puis à gauche – ou tactiles – le patient tient dans les mains des buzzers qui vibrent alternativement de droite à gauche, ou bien le thérapeute tapote alternativement les genoux du patient ou le dos de ses mains. Ma psychologue me dit que cette thérapie me ferait beaucoup de bien parce que c'est lorsque le psychisme est dépassé par un choc traumatique, notre cerveau n'arrive pas à traiter ou digérer les informations choquantes comme il le fait ordinairement et reste bloqué sur l'évènement, sans que nous en ayons conscience mais je ne sais pas, je ne préfère pas, cela m'a l'air très étrange même si je pense que cela peut m'aider.

Après plus de un an de rendez-vous avec ma psychologue, on m'annonce que je vais avoir une confrontation. C'est-à-dire qu'il y aura lui, son avocate et moi dans la même pièce, accompagné de deux policiers. J'angoisse énormément à l'idée de le voir, à côté de moi, dans la même pièce mais je suis obligée. 

Un passé douloureux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant