Chapitre 9

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(N/m) : nom de matière dans laquelle vous avez des difficultés. 

***

- Alors, mettez-vous par groupe de personnages, s'il vous plaît ! 

Je cherchai du regard le garçon qui devait jouer à mes côtés, Semi Eita. Je vis les élèves se rassembler pour former des groupes, complètement inégaux en nombre. Notre couple devait se mettre avec celui de Démétrius et Helena. 

[T/p] [T/n], c'est toi ? entendis-je dans mon dos, tandis que je regardais la classe se diviser.

Je me retournai vivement, ne reconnaissant pas la voix masculine qui s'était adressée à moi. Je vis un garçon aux yeux marrons et les cheveux blonds cendrés. 

- Oui, c'est bien moi, répondis-je, tentant de paraître le moins troublée possible. Tu es Semi Eita, n'est-ce pas ?

C'était la première fois que je m'adressais à Semi Eita. Bien sûr, je l'avais déjà vu et je le connaissais de nom. Le journal du lycée parlait du club de volley-ball et la presse locale aussi. Seulement, je n'avais jamais eu l'occasion de lui adresser la parole. D'ailleurs, pour quelle occasion, aurais-je pu lui parler ? Nous ne fréquentions pas le même cercle d'amis, nous n'avions rien en commun. Plongée dans mes pensées, c'est de nouveau la voix du professeur encadrant l'activité qui me ramène à la réalité. 

- Bien, aujourd'hui, l'idée est d'apprendre à jouer ensemble. Vous commencerez d'abord par jouer en duo. Vous avez le choix entre prendre une autre pièce de théâtre, peut-être plus facile, ou de vous entraîner sur vos répliques. 

Une fois les explications et consignes données, un brouhaha se fit entendre. Je soupirai, réalisant que nous allions devoir travailler par-dessus ce bruit et que c'était un cercle vicieux. Plus il y a de bruit, plus on veut se faire entendre et donc parler au-dessus du bruit. Cette séance risquait d'être désagréable. 

- Alors, tu veux qu'on travaille comment ? 

La voix de mon partenaire me surprit mais je me repris bien vite. Je devais prendre sur moi pour ne pas être irritée sous peine de faire voler en éclat une potentielle cohésion de jeu. Je ne voulais pas mettre en péril cette pièce de théâtre que tant veulent voir jouée par nous. Je lui répondis de la façon la plis aimable dont je pouvais m'armer.

- Il serait plus judicieux de s'entraîner dès le début sur nos répliques. Plus on répétera les mêmes mots et phrases, moins nous risquions d'être gênés.

Il hocha la tête en signe d'approbation. Je soupirai intérieurement de soulagement, il y avait au moins un point sur le lequel nous étions d'accord. 

- Tu as raison. Attends-moi là, je vais chercher mon livre.

Juste avant de partir, il me sourit gentiment. Finalement, il n'est pas si terrible que ça, ce garçon. En le suivant du regard, je me mis à réfléchir. Il me semblait l'avoir déjà vu quelque part. En cherchant dans mes souvenirs, un spécifique remonta subitement à la surface. Au club de volley-ball ! Il faisait parti de l'équipe d'Ushijima, je l'avais déjà vu sur le terrain. Comparé au meilleur joueur, Semi Eita était de type discret physiquement. Il revint rapidement, son livre à la main. 

Nous nous mîmes l'un en face d l'autre afin de pouvoir jouer correctement et droit dans les yeux. Je le vois esquisser un maigre sourire, à peine perceptible avant d'inspirer et entamer sa réplique. A

*LYSANDRE. – Ma belle amie, vous êtes fatiguée d'errerdans ce bois ; et à vous dire vrai, j'ai oublié le chemin : nousnous reposerons, Hermia, si vous le voulez, et nous attendronsici la lumière consolante du jour. 

A peine sa réplique entamée, j'avais rougi. C'était instinctif et instantané. Il était plutôt bon dans son éloquence. Avait-il déjà fais du théâtre auparavant ? Je ravalai ma légère panique en le voyant me fixer intensément, certainement pour m'inciter à lire ma réplique.  

HERMIA. – Je le veux bien, Lysandre. Allez, cherchez unlit pour vous : moi je vais reposer ma tête sur ce gazon. 

Je n'étais pas aussi douée que lui mais je m'en étais bien sortie. 

LYSANDRE. – La même touffe de verdure nous servirad'oreiller à tous les deux : un seul cœur, un même lit, deuxâmes, et une seule foi. 

HERMIA. – Non, cher Lysandre : pour l'amour de moi,mon ami, placez-vous plus loin encore ; ne vous mettez pas siprès de moi. 

LYSANDRE. – Ô ma douce amie ! prenez mes paroles dansle sens que leur donne mon innocence. Dans l'entretien desamants, l'amour est l'interprète ; j'entends que mon cœur estuni au vôtre, en sorte que nous pouvons des deux cœurs n'enfaire qu'un ; que nos deux âmes se sont enchaînées par un serment, en sorte que ce n'est qu'une foi dans deux âmes. Ne merefusez donc pas une place à vos côtés, pour me reposer ; car enme couchant ainsi je ne ments point.

 HERMIA. – Lysandre excelle à faire des énigmes : malheurà mes manières et à ma fierté, si Hermia a voulu dire que Lysandre mentait. Mais, mon aimable ami, au nom de la tendresseet de la courtoisie, éloigne-toi un peu : cette séparation, prescrite par la décence humaine convient à un amant vertueux, et àune jeune vierge : oui, tiens-toi à cette distance ; et bonsoir,mon bien-aimé ; que ton amour ne finisse qu'avec ta précieusevie ! 

LYSANDRE. – Je réponds à cette tendre prière : Ainsi soit-il, ainsi soit-il ; et que ma vie finisse quand finira ma fidélité !Voici mon lit : que le sommeil t'accorde tout son repos ! 

HERMIA. – Que la moitié de ses faveurs ferme les yeux decelui qui m'adresse ce souhait.

Finalement la scène dite une première fois, avec un peu de gêne parfois nous décidâmes d recommencer, pour renforcer notre assurance et notre aisance. 

A la fin de la séance, j'étais presque en sueur. Me concentrer dans un tel brouhaha, dire des chose aussi doucereuses à un garçon presque étranger était une tâche bien complexe pour moi. Mais j'avais réussi et désormais, le cours était fini. J'allai enfin pouvoir respirer et me détendre tranquillement avec de la musique dans mes écouteurs. Sur le chemin du retour, une notification me barra l'écran du téléphone. Avec surprise, je lus le nom d'Ushijima. 

Ushijima : Tu as des difficultés en [n/m] ? 

Déjà, son message me surprenait. Aussi bien parce que c'était la première fois qu'il m'envoyait un message en premier mais parce qu'en plus, ça n'avait aucun lien avec une quelconque discussion. Je lui répondis tout de même qu'effectivement, j'avais des difficultés dans cette matière. 

Ushijima : Je peux t'aider. 

Le point m'indiquait bien qu'il ne posait pas une question mais qu'il imposait son aide. A ce stade, je n'avais plus d'autre choix que d'accepter. Décidément, ce mec était un véritable mystère. Il ne s'exprimait pas de la bonne façon et ce qu'il imaginait être une phrase normale donnait toujours l'allure d'une menace. Je souris malgré tout, sans vraiment savoir pourquoi. 


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* extrait de la l'acte I scène 4. 

Voilà donc un premier extrait du Songe d'une nuit d'été. Pour l'avoir lu et l'avoir beaucoup apprécié, je vous mets quelques extraits. Je ferais ça (mettre quelques extraits de l'œuvre) pour que vous puissiez un peu en profitez aussi et peut-être vous convaincre de le lire. C'est vraiment une pièce de théâtre hyper légère et pas prise de tête à lire (si on enlève le fait que ce soit la langue de Shakespeare mais ça passe). Enfin la suite postée ! Je l'ai légèrement modifié au dernier moment, c'est pour ça qu'il est en retard haha ^^" Merci à mon éternelle insatisfaction !  


Marshmallow bear {Wakatoshi Ushijima}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant