Prêts à supporter nos deux protagonistes dans leur bottage de cul ? Je l'espère ! Bonne lecture à tous, ça va donner !!
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« Ferme-la...
C'est... mon... corps qui a... agi tout seul...
Crétin... ! »***
En ce doux vendredi après-midi d'un milieu de mai printanier, il faisait bon vivre dans les rues animées de Tōkyō. Le soleil dardait ses rayons sur la ville, réchauffant les cœurs, et aucun nuage ne venait blanchir le ciel, bien plus bleu qu'à l'accoutumée. Pas le moindre souffle de vent à l'horizon, rien que l'air, assez chaud pour permettre aux passants d'abandonner leurs vestes, pas étouffant à l'excès.
La bonne humeur semblait donc de mise, et pourtant, ce n'était pas le cas de quatre personnes, qui répétaient la marche à suivre de ce qu'ils s'apprêtaient à faire, dans le coin sombre d'un repli de rue du quartier d'Irifune. Tandis que Naruto écoutait attentivement le moindre mot en tentant de le graver au burin dans sa mémoire, Sasuke se rongeait les ongles en fixant les mains de Kiba qui s'agitaient devant leurs yeux attentifs pour leur expliquer ce que chacun avait à faire. Dire qu'il angoissait était un euphémisme. Ses expectations se mêlaient à ses peurs dans un bal singulier, et il avait l'impression de mettre en jeu la plupart des raisons pour lesquelles il parvenait encore à avancer dans cette vie – l'arrestation de Fugaku, la vengeance qu'il menait au nom de sa mère, les sentiments qui l'unissaient à Naruto, et même la fragile amitié qu'il avait commencé à nouer avec Kiba et Sakura.
De son côté, le blond n'était pas en reste. S'il avait couru après une soif d'adrénaline pendant de longues années – une soif qu'il n'était jamais réellement parvenu à étancher malgré les dangers auxquels il avait fait face – il réalisait peu à peu qu'ils se rapprochaient tous dangereusement d'un point de non-retour. Il avait cette impression curieuse d'apercevoir enfin le fond du gouffre dans lequel il chutait sans fin depuis trop longtemps, sans pour autant savoir s'il allait s'y enfoncer comme dans un doux nuage, ou s'y écraser sans possibilité de faire marche arrière. La sensation était étourdissante, accablante.
Lorsque les explications de Kiba et Sakura prirent fin, ils joignirent leurs poings serrés pour s'encourager, puis quittèrent l'ombre fraîche des hauts immeubles pour retourner à l'animation de la rue. Agissant le plus naturellement du monde, ils discutèrent de choses et d'autres tout en s'approchant d'un bâtiment de briques, noyé au milieu d'une mer de buildings brillants de trop de reflets du soleil sur leurs façades de verre.
Lorsqu'ils arrivèrent au coin de l'entrepôt, Sasuke et Sakura continuèrent leur chemin pour en faire le tour, tandis que Naruto et Kiba entrèrent comme si de rien n'était dans le konbini qui s'appuyait au pignon du bâtiment. Le cœur du blond battait la chamade lorsqu'il passa la porte de la supérette, et il fut incapable de choisir une boisson – contrairement à Kiba, qui s'empara d'une canette de café glacé avant de se diriger vers la caisse. Pendant ce temps-là, Naruto alla s'installer au comptoir. L'estomac au bord des lèvres, il se mit à contempler sa main gauche comme s'il s'agissait d'une relique inestimable. Ses doigts étaient parcourus d'insupportables et incessantes décharges électriques qui ne voulaient pas disparaître, même lorsqu'il les agitait. Il ravala un sanglot avec difficulté, ferma les yeux un court instant en se remémorant la sensation terrible qui l'avait étreint lorsque Sasuke avait effleuré ses doigts des siens, avant de s'éloigner sans un regard en arrière vers ce coin de bâtiment, qui le narguait à quelques mètres devant lui.
Et si c'était le dernier souvenir qu'il avait de lui ? Si c'était cela le dernier moment qu'ils passaient ensemble ? S'il arrivait malheur à son petit-ami, cet après-midi-là ?
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[Not Friends - Tome II] Then, what are we ?
Fanfic« Les gens qui s'abaissent à en menacer d'autres sont toujours ceux qui se sentent menacés eux-mêmes. » (SPOIL TOME UN) Sept ans après les événements du premier tome, les choses ont bien changées. Sasuke et Naruto ne se sont plus revus. Comment s'en...