Disparition

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Izuku était retourné à l'école pour sa mère. Il ne souhaitait plus la faire pleurer. Aussi il fit abstraction des remarques sur son étrange et inutile retour au lycée selon ses camarades. Il avait décidé de finir ses études malgré toutes les horreurs qu'il risquait de vivre et d'entendre, puis de quitter cette ville pour changer d'air.

Bientôt la notion de vie professionnelle prit place sur les lèvres de tous les professeurs. Evidemment, ses camarades de classe avaient un avenir tout tracé : héro. Mais pour Izuku, la tâche était plus ardue.

Il avait déjà créé un cahier où il notait toutes les idées de métiers pour les sans-alters auxquelles il pensait.

- Caissier

- Restaurateur

- Livreur

- Professeur

- Policier

- Fonctionnaire

Pas grand-chose en soit, mais cela lui permettait de cerner un peu plus son avenir. Peut-être verrait-il quelque chose qui le fasse vibrer en créant cette liste.

Sa colère contre All Might et Katsuki n'avait pas disparue, mais il avait continué à tenir ses cahiers sur les infos des différents héros. Ils ne pouvaient pas tous les détester juste parce que deux d'entre eux l'avaient déçu. Il était même certain qu'un jour il arriverait à pardonner à son ami d'enfance et à son idole de toujours, et les remercierait même. Mais pour le moment, il ne voulait plus entendre parler d'eux.

Vint le jour des rendez-vous parents-professeurs pour discuter de l'avenir des élèves. Izuku attendait sagement sa mère à l'entrée de son lycée, ses écouteurs bien enfoncés dans ses oreilles pour ne pas entendre ses camarades de classe faire des remarques sur lui à leurs parents.

Il vit enfin une petite femme aux cheveux verts, essoufflée par sa course, lui faire de grands signes avec un sourire tendre. Il sourit à son tour. Oui, tant qu'il aurait sa mère, tout ira bien.

La mère et le fils entrèrent dans le bureau de son professeur principal et le jeune homme sortit sa fameuse liste. Il commença par la relire fébrilement une dernière fois avant de la tendre timidement à son professeur. Celui-ci lança un coup d'œil rapide au papier.

Une fois fait, il déposa la feuille et soupira sous les regards surpris des Midoriya.

— Impossible jeune homme.

— Pardon ?

— Tous les métiers sur ta liste, tu ne peux pas les faire.

Izuku sentit son cœur s'arrêter.

— Mais-

— Ce ne sont pas des métiers pour les sans-alters.

— Bien sûr que si ! Vous ne pouvez pas me dire que pour être caissier on nécessite un alter !

— Aujourd'hui, les supermarchés ne prennent plus de sans-alters en caisse, parce que les exposer gêne les clients. De plus, un sans-alter ne peut se défendre lors d'un braquage.

— Mais alors policier, je serais armé et aurais appris à me défendre !

— Un sans-alter n'est pas assez efficace pour les missions. Tu ralentirais tes collègues.

— Et fonctionnaire ? Je ne suis pas face à des clients, pas dans une position dangereuse, et je ne gênerais pas non plus mes collègues.

— Les boîtes de fonctionnaires demandent le plus souvent des personnes ayant des alters liés à l'intelligence. Même si tu passais des centaines d'entretiens, face à ces alters, il te faudrait toute une vie pour être accepter dans une boîte.

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