Combat contre soi

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Bakugo se rendit en classe normalement. Lorsqu'il entra dans sa salle, il eut la désagréable sensation que des regards attendris étaient posés sur lui. Il fit crépiter ses mains et fronça les sourcils.

— Vous avez quoi les abrutis ?!

— Bah alors raconte !

Le blond les observa un à un comme s'ils avaient pris de la drogue.

— De quoi vous parlez encore ?

— De ta réconciliation avec Midoriya !

Il sentit son sang ne faire qu'un tour et explosa la tête de Kaminari. Mineta s'élança pour sauver son compagnon de luxure et les autres se dirent que le blond était simplement timide.

— Comment vous savez son nom ?

— Parce qu'on lui a parlé hier après que tu es parti ?

— Hah ?

— D'ailleurs il est très gentil, je ne sais pas pourquoi vous vous êtes disputé mais c'est fini maintenant non ?

Bakugo, fatigué par toutes ces simagrées dès le matin, posa son sac et s'assit en soupirant. Ce que ses camarades pouvaient être lourd. Momo s'approcha de lui avec un air inquiet.

— Il ne t'a pas appelé ?

— Qui ?

— Midoriya.

— Pourquoi il m'appellerait ?

Tous se regardèrent avec un air déçu. L'explosif fit de nouveau des petites explosions d'énervement.

— Bon vous avez quoi ce matin merde !

— Bah hier il nous a promis de t'appeler lorsqu'il rentrerait pour que vous puissiez parler. Il était prêt à t'écouter. Mais il faut croire qu'il a changé d'avis.

Katsuki laissa tomber ses cahiers qu'il commençait à sortir.

— Attendez il vous a promis ?

— Oui.

— Il vous a dit lui-même qu'il le promettait ?

— Oui oui, pourquoi ? Il ne tient jamais sa parole ?

Le jeune homme se leva d'un bond et ouvrit la porte de la salle. Kirishima le retint et le força à parler. Bakugo lui fit lâcher son bras.

— Au contraire, il tient toujours ses promesses.

Et c'est sur ces paroles qu'il se mit à courir vers la maison des Midoriya. Il utilisa même ses explosions pour aller plus vite. Non, Izuku serait chez lui. Pas de raisons pour qu'il n'y soit pas, pas vrai ? Lorsqu'il atteint enfin le bâtiment il sonna à la porte. Celle-ci s'ouvrit presque immédiatement sur une femme fébrile et en larmes. Son sourire d'espoir disparu dès qu'elle reconnut Bakugo.

— O-oh... Katsuki ?

— Madame Midoriya, où est Izuku ?

La pauvre mère explosa en sanglots incontrôlables. Elle se laissa tomber sur ses genoux, un mouchoir contre sa bouche. Katsuki appela sa mère pour qu'elle l'aide à calmer Inko qui lui paraissait inconsolable.

Au bout de quelques minutes, Madame Midoriya réussit à articuler quelques paroles compréhensibles : "pas rentré", "je ne sais pas où", "ne répond pas", "mon bébé". Mitsuki lui frottait le dos et Katsuki décida de jouer le petit détective.

Pendant que sa mère appelait la police, ou plutôt leur gueulait de venir, il sortit dans la rue et refit le chemin inverse vers le centre commercial. Il n'eut pas à aller très loin avant de tomber sur un cahier, accompagné d'un crayon, qu'il reconnut bien vite. C'était un des nombreux petits livres qu'Izuku gribouillait d'informations sur les héros. Il le ramassa et regarda à l'intérieur. Il vit que le petit vert avait déjà fait des dessins sur ses camarades de classe. Alors qu'il tournait les pages, il vit le dessin représentant Denki se briser en un trait qui rayait toute la page. Il en était sûr, quelque chose était arrivé à Izuku. Jamais au grand jamais il n'aura laissé son cahier dans la rue avec une rature pareil.

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