Sarah posa son téléphone et son regard dériva vers le cadran du micro-onde. Il était un peu plus de 10h30 du matin et elle était toujours en pyjama. Elle devait s'activer un peu si elle comptait faire tout ce qu'elle avait prévu aujourd'hui. Elle attrapa des vêtements propres et se dirigea vers la petite salle de bain. En l'espace d'une demi-heure, elle était fin prête. Observant avec détermination son appartement, ses yeux balayèrent la pièce principale à la recherche de son premier objectif. Ils s'arrêtèrent finalement sur la boîte en carton de la veille.
Elle ne savait toujours pas ce qu'elle allait en faire, ni même ce qui l'avait poussé à la ramasser. Elle n'était pas du genre à toucher ce qui ne lui appartenait pas. Peut-être était-ce la pluie, qui condamnait son contenu si elle le laissait à son propre sort, ou peut-être était-ce la culpabilité d'être possiblement responsable de leur chute, qui avait fait pencher la balance pour la conserver. Elle n'en avait aucune idée.
Le fait étant, qu'à présent, elle était là, trônant sur son paillasson.
Elle l'ouvrit pour la deuxième fois et un frisson lui parcourut l'échine. Elle prit le temps de sortir une à une et soigneusement les sept peluches de leur contenant. Elle les disposa sur sa petite table de salon et les observa tour à tour. Elles étaient plutôt dans un bon état, bien que quelques-unes avaient pris l'eau. Le plus dérangeant était sans doute l'odeur liée à l'humidité et l'enfermement. Elle n'aurait sûrement pas dû les laisser dans leur boîte toute la nuit.
Sarah soupira longuement. Elle allait devoir les laver. Et à la main. Ne sachant pas vraiment si un lavage en machine n'allait pas plus aggraver le cas des pauvres petits êtres poilus, elle attrapa les deux premières peluches situées devant elle, à savoir un husky noir et blanc et une chouette blanche, et se dirigea vers la salle de bain. Bichonnant les deux petites créatures, elle les brossa et les nettoya avec soin. Elle entreprit par la suite de les placer sur sa panière à linge à quelques centimètres du sèche-serviette, afin de les laisser sécher. Elle fit de même avec les deux peluches suivantes : un hamster marron clair au ventre blanc et un écureuil roux. Elle recommença le même schéma avec le tigre et le hérisson. Enfin, elle termina avec le lapin à la fourrure marron.
Satisfaite de son travail, elle les laissa sécher dans la salle de bain et ferma la porte pour que la chaleur soit confinée à l'intérieur de la petite pièce et leur permette de sécher plus vite. Par la suite, Sarah consacra sa journée à ses corvées hebdomadaires, entre courses et ménage. Elle prit tout le même le temps d'effectuer ses exercices de yoga et de vérifier l'avancement du séchage de ses nouveaux colocataires.
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Les sept compagnons se morfondaient au fond de leur boîte, totalement ignorant du monde qui les entouraient.
- Hyung, où est-ce que tu crois que nous sommes ? S'éleva une voix.
- Probablement chez la personne qui nous a ramassé, le reste je ne sais pas, en répondit une autre.
- Elle n'avait pas l'air coréenne, tu penses qu'on as quitté la Corée ? Demanda une troisième voix.
Une vague de panique parcourut les sept amis et Namjoon s'empressa de rassurer ses compères.
- Non, je ne pense pas, le trajet a été beaucoup trop court.
Soulagés, bien que toujours inquiets, le silence se fit à nouveau. Il en était ainsi depuis un certain temps déjà. À la merci du monde qui les entourait, ils ne pouvaient rien faire d'autres à part attendre. S'il était difficile de vivre tout en étant immobile, il l'était encore plus lorsqu'on leur privait de la vue. Seule distraction à leur triste et malheureuse existence, la pensée d'en être dépourvu suffisait à l'ensemble des membres pour ressentir une immense panique et désespoir. Chacun le savait, le jour où il ne pourrait plus voir marquerait le début de la fin.
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I Feel YOU - BTS FF (FR)
FanfictionCela fait maintenant plus d'un an que BTS, le célèbre groupe de k-pop a disparu mystérieusement. Lorsqu'une jeune femme fait par hasard une rencontre étonnante au beau milieu de Séoul, elle est à des années lumières d'en imaginer les conséquences e...