Qui suis-je pour choisir ? -Attack On Titan-

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- Debout la bleue ! T'as assez roupillé comme ça !" 

Julie ouvrit les yeux et se redressa en sursaut, le cœur battant fort dans sa poitrine. Elle se retint de crier de peur en voyant le visage d'une inconnue si proche du sien et ouvrit la bouche avec la ferme intention de lui demander en hurlant ce qu'elle foutait dans son appartement. Mais quand elle constata qu'elle se trouvait en haut d'un lit superposé, dans une chambre qui n'était clairement pas sienne, tous les éléments de la veille lui revinrent en mémoire. Elle déglutit en hochant vivement la tête pour faire comprendre à son interlocutrice qu'elle allait se lever. La femme qui venait de la réveiller sorti de la pièce, la laissant seule dans la chambre qui avait été vidée de toutes ses occupantes.

La brune descendit l'échelle en sentant la fatigue lui alourdir les membres et les paupières, elle n'avait aucune foutue idée de l'heure qu'il était. Elle soupira en passant sa main sur son bras et bâilla bruyamment, puis elle posa un regard circulaire sur la pièce. Visiblement, ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait rentrer chez elle, et désormais la chose était sûre et certaine : elle n'était pas dans un rêve. 

Elle eut la bonne surprise de trouver une pile de vêtements, a priori propres, pliés sur une petite table et les embarquèrent sans se questionner plus longtemps : elle avait plutôt intérêt à prendre le plis et à s'adapter au rythme de vie qui régnait ici en vitesse. Une fois toilettée, habillée et un chouilla plus éveillée, elle déambula dans les couloirs pour retrouver le réfectoire, ce qui fût tâche facile grâce au flux de soldats qui s'y dirigeait. 

Plus rapidement qu'elle ne s'y attendait, elle finit assise dans un coin de l'immense salle où régnait un agréable brouhaha, et elle jugeait d'un très mauvais œil la bouillie jaunâtre qui se trouvait devant elle. Ça ressemblait à du porridge, mais ça ne sentait pas le porridge, au grand damne de son estomac qui se contractait rien qu'à l'idée d'avaler ça. La brune s'était donc rabattue sur une valeur sûre : du pain. Dur, mais du pain. Elle arrachait la mie du pauvre aliment de façon distraite en le portant à sa bouche, bien plus concentrée sur la multitude de personnes qui se trouvait tout autour d'elle.

L'étudiante avait pu reconnaître avec des étoiles dans les yeux bon nombre de visages qui lui étaient familiers : Hange parlait avec son assistant avec passion à quelques tables d'elle, un peu plus loin, debout avec un petit groupe, Mike attendait pour récupérer son assiette. Elle avait même pu voir passer en coup de vent la totalité de l'escouade Livaï.

Mais son observation fût coupée par une main qui se posa sur son épaule accompagnée d'une voix féminine et stricte :

"- C'est bien toi la nouvelle ? Erwin veut te voir, il t'attend dans son bureau. Apparemment c'est plutôt urgent alors tu ferais mieux de pas traîner."

Julie n'eut pas le temps de plus détailler le visage de cette femme qu'elle s'éloignait déjà d'un pas rapide. La brune soupira en jetant une boulette de mie de pain sur la table. Sa matinée en-tête à tête avec elle-même aura été écourtée encore plus vite que prévu.

Elle se leva du banc et tenta au mieux de se souvenir où se trouvait le bureau d'Erwin dans ce labyrinthe. Elle finit par s'arrêter devant une porte, seulement à moitié convaincue qu'il s'agissait de la bonne et toqua. Elle patienta pendant quelques secondes en triturant son collier avant d'entendre avec soulagement la voix du blond qui lui ordonnait d'entrer.

Elle passa la porte et découvrit Erwin assis derrière son bureau en train d'écrire avec application. En entendant la porte, le blond leva les yeux et posa son crayon avec un sourire poli aux lèvres.

"- Bonjour Julie. Asseyez-vous je vous en prie.
- Bonjour Erwin."

Julie répondit avec une petite voix en s'avançant. Décidément, voir tout ça pour de vrai, même une deuxième fois, était toujours très impressionnant. Elle s'insulta mentalement d'avoir répondu de façon aussi peu confiante et s'assit sur la chaise où elle se trouvait la veille même.