-OUTER BANKS [Leyla]-

-Chapitre 1 : Emménagement-

L'odeur des pins et de l'océan chatouillait agréablement mes narines. Je n'était pas retournée à la mer depuis que j'avais six ans et cela m'avait plus que manqué.
Depuis le décès de mes parents dans un accident d'avion, mon frère et moi avions été recueillis dans une famille New Yorkaise et la vie monotone des grandes villes avaient fini par me lasser. Il fallait dire que les grand buildings, les voitures à tout vas et les centres commerciaux... C'était pas vraiment mon délire. J'avais toujours été profondément dégoûté par tous ces aléas superficiels et je ne remercierais jamais assez Lawson de s'être fait émanciper afin de pouvoir superviser ma garde. Il avait passé des mois entiers à signer tout un tas de papiers et avait fini par convaincre les services sociaux de nous laisser quitter la région.
En dehors des cours, je passait la plus grande partie de mon temps à la base de loisir non loin de Central Park. Leur structure moderne leur permettait d'acceuillir un tas d'activités nautiques et j'avais décidé de me spécialiser dans le Wakeboard. C'était de loin mon activité favorite et je savais que la presqu'île des Outer Banks deviendraient l'endroit idéal pour continuer d'exercer ma passion.

~•~•~•~•~•~

- Ley ! Bouges on est arrivés, déclara mon frère en freinant violemment.

Je sortis de mes pensées, détachai ma ceinture et ouvris la portière de la Jeep avant de sauter dehors :

- Il faudrait que tu songes à reprendre des cours de conduite, ricanai je en attrapant mon sac à dos.

- Pas besoin d'une caisse ici. Je vais investir dans une moto ce sera plus pratique.

- Maman serait fière de toi, déclarai-je ironique.

Avant de partir, ma mère nous répétait sans cesse que monter sur une moto était dangereux. À l'âge de seize ans, son frère Mathew eut un accident qui lui avait paralysé les jambes et cela lui avait causé un énorme traumatisme. Elle avait mit des années à s'en remettre et malgré sa thérapie, n'avait jamais oublié ce qu'il s'était passé.

- Elle est plus là alors arrêtes ! Je te rappelles que j'aurais dix-neuf ans en septembre...

- Et tu resteras toujours un gros bébé !

Je m'éloignai en rigolant et observai l'environment. On va avoir du taff, pensais-je. La maison était en très mauvais état : La façade était délabrée, les fenêtres brisés et la moitié des tuiles étaient sans doutes parties en vacances.

- Sur les photos ça paraissait moins pété, soupirai-je avant de donner un violent coup de pied dans la porte.

- Arrêtes de te plaindre... Au moins on aura pas de quoi s'ennuyer ! Essayes de relativiser frangine... Des journées entières à peindre, poncer, aménager... On était venu pour ça, on est servi !

J'ignorai sa remarque et analysai les moindres recoins de notre nouveau chez nous : Les escaliers étaient usés mais utilisables, la monture de la véranda serait refaite en quelques jours et il faudrait sans aucun doute cirer le parquet bien trop fade à mon goût. L'immensité de cette maison était un véritable atout et n'attendait plus que quelques meuble pour la remplir.

- Oh la vache ! Leyla viens voir ça, s'écria mon frère.

Je redescendis les marches et poussai une porte coulissante qui menait à un immense hangars. Lawson était en train d'y faire les cents pas et il reprit :

- On pourrait y ranger un, voir même... Deux bateaux ! Lorsqu'on aura un peu avancé les travaux, on ira sur le marcher pour réquisitionner un bâtiment.

- Tu parles comme Jack Sparrow maintenant ? Original, me moquai je en lui frappant l'épaule.

- Capitaine ! Capitaine Jack Sparrow, me corrigea t'il. Moi qui pensais que t'étais une vraie fan...

- Tu n'es pas au bout de tes peines dans ce cas ! Allez, au lieu de me sermonner et de t'extasier sur la planque de nos futures véhicules, viens m'aider à décharger la voiture.

Nous passâmes le reste de l'après après-midi à vider le pick-up et a mettre les derniers cartons d'affaires fragiles dans le salon. Une fois cette tache épuisante terminée je décidai d'aller faire un tour sur la jetée. Notre propriété était située près d'un pont surplombant une plage privée. Nous pouvions apercevoir les marais à quelques centaines de mètres et le centre ville devait être a une dizaine de minutes en bateau.

Après m'être posée sur la plage pendant une bonne demi-heure, à écouter le bruit des vagues au soleil couchant je me dépêchai de rentrer afin de préparer le dîner.

- Un paquet de lasagnes à la bolognaise et de la bière ? C'est tout ce que tu as eu l'idée de mettre dans le frigo avant de partir ? Et moi qui pensais que Roan nous avait donné des provisions, soufflai-je exaspérée.

Notre ancien tuteur nous avait pourtant assuré avoir mis tout ce qu' il nous fallait pour survivre une semaine. Une heure oui, pensai-je en levant les yeux au ciel.

- Qu'est ce que t'as contre la bolo ?

- Rien, mais contre la bolo surgelée... Bien des choses !

- Arrètes de faire des chichis pour rien...

- On a même pas de micro-ondes ! Comment est-ce que tu compte faire cuire ce truc ?

Il sembla réfléchir et répondit à contre coeur :

- Tu marques un point sur ce coup là soeurette...

- Alors on fait quoi, demandai je en me jetant sur un vieux canapé crasseux, probablement laissé par l'ancien propriétaire.

- Fast-food ?

- On est à Outer Banks Lawson... Il n'y a pas de malbouffe ici. Mais on peu sûrement trouver un resto sympa.

Il attrapa aussitôt son téléphone portable et chercha l'adresse du bistro le plus proche de chez nous. Au bout que quelques minutes, il se leva et attrapa son sweat :

- L'Epave, quinze minutes de route. Tu penses que ton ventre pourra tenir ?

- C'est ça... Fous toi de moi... Allez on bouge, râlai-je en enfilant mes baskets.

Je claquai la porte et m'installai confortablement à l'avant de la voiture. Une dizaine de minutes plus tard mon frère n'était toujours pas arrivé et je m' impatientai :

- Putain mais qu'est ce qu'il est en train de foutre !

Au même moment, la porte côté conducteur s'ouvrit brusquement et mon frère se jeta sur son siège.

- C'est pas trop tôt, râlai je. Tu foutait quoi au juste,

- Occupes toi de tes oignons Ley.

Il accrocha sa ceinture et ajouta :

- Et enlèves tes pieds des commandes de bord !

Je hochai négativement la tête, contente de moi et attendis qu'il ne démarre pour m'exécuter :

- Et c'est parti !

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[Hello tout le monde !

Je me suis permise de diviser mes chapitres en deux puisque ce genre d' histoire est relativement "détente". J'ai donc jugé important de ne pas faire de partie trop longue afin de ne pas vous ennuyer. C'est un nouveau concept donc n'hésitez pas à me dire si vous préférez les chapitres longs ou courts.]

Kisses !