De la mer occidentale en Terre du Milieu,
Voguant dans la lumière d'Elbereth, sous les cieux,
D'un âge depuis longtemps révolu
Je suis venu.
Les années se sont écoulées, récits et chants effacés.
Mais leurs échos persistent à l'Ouest, souvenirs du passé,
Et la mélodie des vagues, le murmure de l'écume
Appellent désespérément mon cœur et le consume.
Jour après jour, années après années,
Sur la Voie Droite, dans leurs bateaux immaculés,
Les seigneurs Elfes s'en sont allés
Et je suis resté.
Car qui, sinon moi, prêterait attention
Aux merveilles de ce monde avec passion ?
Qui verrait Vása, le cœur de flammes, éveillant la vie
Et Rána l'Indocile luisante dans la nuit ?
Qui verrait les cieux se courber
Et qui verrait les nuages s'amasser ?
Qui entendrait le vent rugissant
Sous le clair de lune tombant ?
Mais ma longue nuit s'achève enfin !
Un dernier navire blanc fend les courants marins.
Oh Valinor ! La mer résonne d'embruns,
Résonne au son de ma joie sans fin,
Car maintenant je pars.
Oui ! A l'Ouest, la lumière, la beauté !
Aman, la terre bénite et cachée.
Flamme de mon âme je ne t'oublie pas !
Ancrée dans mon cœur, je ne pense qu'à toi.
Le bateau brillait d'espoir, le vent dans sa voile,
Plus brillant que le royaume des étoiles.
Il traverse vagues, orages et tourments
Invincible il vainc tempêtes et torrents,
Car maintenant j'arrive.
A l'aube naissante d'un nouvel âge
Un navire blanc fendra la dernière plage.
Et du sommet du Taniquetil acéré
Retentiront les cris du héraut de Manwë,
Car je serais arrivé.
Note : Pour les puristes de la poésie, je n'ai pas cherché à respecter un nombre de syllabes précises comme cela peut être le cas dans d'autres de mes poèmes. Ce dernier raconte la traversée d'un être (Elfe ? Libre à vous de croire ce que vous désirez) sur la Grande Mer pour rejoindre Valinor, la terre des Valar où se rendent les Elfes après la mort ou en empruntant des bateaux spéciaux pour naviguer hors de l'eau car cette terre est hors de la portée des Hommes et des autres races.
Pour les noms : Le Taniquetil est la plus haute montagne de Valinor et est la résidence des Valar Manwë et Varda. Vása le coeur de flammes est le soleil (la soleil d'ailleurs pour les Elfes qui inverse ces deux pronoms) et par opposition Rána l'Indocile est la lune (le lune donc).
Si vous avez d'autres questions n'hésitez pas à les poser.
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Petits poèmes en Terre du Milieu
PoetryCe recueil de poèmes sera entièrement tourné vers la Terre du Milieu et plus largement l'univers de J.R.R Tolkien. Certains de ces poèmes seront à retrouver dans ma fanfiction : Helwa Isil, lune bleue. Ce recueil comportera également des versions co...