elle est partie - 10

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Avant tu riais - Nekfeu

Paris - 5:36 am
Nekfeu

Je commence vraiment à paniquer, je n'ai toujours pas de nouvelles de Luna, j'ai essayé une bonne trentaine de fois de l'appeler mais elle ne me répond pas.

Je ne relâche pas mes efforts et je continue de chercher mon étoile dans les rues de Paris.

Mes pas me dirigent vers
« le mur des amours », l'endroit où on s'est embrassé il y a quelques jours.

J'arrive enfin devant le cadenas, notre cadenas.

Une veste, sa veste, son téléphone déverrouiller, ouvert sur la page du dictaphone et son paquet de clope.

Je prend son téléphone dans mes mains tremblantes et je clique sur l'enregistrement qui m'est, apparement destiné.

La voix tremblante et brisée de ma bien aimée commence son monologue :

« Ken, Ken, je suis désolée, mais ça met impossible de continuer de vivre, de respirer comme si tout aller bien, tu es, tu étais mon lien qui me retenait sur terre.
Je pensais que tout aller s'arranger mais t'as déconner, encore.
Ne culpabilise pas mon amour, ce n'est pas grave, tout ira mieux désormais.
Je ne t'ai jamais dis « je t'aime », je ne te l'ai jamais dis parce que je n'y arrivais pas, mais aujourd'hui je te le dis,
je t'aime Ken, je t'aime plus que ma propre vie, c'est pourquoi je décide de partir, de m'éloigner le plus possible de toi.
On se détruit à petit feu.
Je t'en veux de ne pas avoir su m'aider et de m'avoir brisé mais, je me voilais la face Ken, tu as essayé, tu as essayé de m'aider mais tu ne peux pas, tu ne pourras jamais.
Mon cœur est bien trop abimé pour pouvoir être réparé.
Pardonne moi, ne pleure pas je t'en supplie, je t'offre ma vie, fais en bonne usage.
Vie Ken, vie comme si demain était ton dernier jour.

Je t'aime Ken, pardonne moi. »

Sa voix se brise, un sanglot se fait entendre puis le vocal se coupe comme mon cœur.
Les larmes inondent mon visage, mes jambes me lâchent, je hurle, je hurle son nom.
Je sais que ça ne me la ramènera pas mais je ne peux pas m'empêcher de lui hurler que je l'aime et que je suis désolé.

Elle me l'avait dit, elle me l'avait dit qu'elle voulait mourrir ici, putain.

J'observe la Seine qui se balance calmement.
Je m'empresse d'attraper mon téléphone et
d'appelé les pompiers.
Quelques minutes, de trop longues minutes après, un camion de pompier ainsi qu'une ambulance débarquent.

Les sauveteurs sautent directement dans l'eau glacée.
Quelques secondes après l'un d'eux remonte à la surface avec son corps.
Ils déposent le corps de Luna éteins sur le bitume.
Ses yeux sont clos, ses lèvres sont bleues, son visage est blanc comme neige et sa poitrine ne se soulève plus.

Je me précipite vers elle et prend son corps inanimé dans mes bras, je cris, je pleure.
J'ai mal, tellement mal.

Elle ne vit plus, elle ne respire plus.

Elle est partie, mon étoile est partie.

Pour toujours ...

Mon étoile vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant