↬ sept.

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« Ôma ! »

Lorsque la voix de son Saihara bien-aimé atteignit ses oreilles, le susnommé crut qu'il avait des hallucinations auditives. Était-ce un dernier cadeau de la part de la mort, avant qu'elle ne l'emporte ? Lui permettait-elle de revoir même sous une forme fantomatique la seule personne qu'il se souvenait avoir apprécié sincèrement ?

La douleur atroce qu'il avait ressentie lorsque la presse s'était écrasée sur lui avait disparu, même s'il ressentait toujours une sensation de tiraillement désagréable lorsqu'il tentait de bouger. Il lui fallut plusieurs essais pour parvenir à amasser assez de force pour se relever, et il ouvrit les yeux dans le même temps.

Il les referma presque instantanément, aussi bien parce que la douleur l'avait ébloui que parce qu'il ne parvenait pas à croire ce qu'il voyait devant lui.

Il avait aperçu Saihara, assis à côté de ce qui devait être son lit. Il avait aussi vu Momota et Akamatsu à ses côtés, et Harukawa dans un coin de la salle. Trop de pensées se bousculaient dans son esprit. Qu'il retrouve Akamatsu de l'au-delà, d'accord. Mais Momota et les autres étaient en vie lorsque lui-même était décédé.

Alors pourquoi est-ce qu'ils se tenaient devant lui, apparemment en parfaite santé ?

Il ne comprenait pas ce qui se passait, et il finit par arriver à la conclusion qu'il devait être en train de rêver ou d'halluciner. Autrement, il ne verrait pas toutes ces personnes devant lui. Son cerveau lui jouait des tours.

Mais avait-il encore seulement un cerveau ? Il avait été écrasé par la presse, il se souvenait encore trop bien de l'intense douleur qui l'avait touché, une douleur si forte qu'il avait souhaité qu'elle cesse immédiatement, quand bien même il ne voulait pas réellement mourir. Son corps aurait dû être... complètement disloqué. Inexistant.

« Ôma. » La voix de Saihara résonna de nouveau, et il sentit une main chaude - vivante - se poser sur la sienne. Il finit par rouvrir les yeux et rencontrer ceux du jeune homme à ses côtés, qui le fixait toujours avec une bienveillance qu'il était sûr de ne pas mériter.

« Je suis mort, fut tout ce qu'il put articuler.

- Non, tu es aussi vivant que moi, le contredit le détective. Et tu n'as jamais cessé de vivre. »

Kokichi était incapable de comprendre ce que cela impliquait. Comment pouvait-il toujours vivre ? Cela signifiait-il que rien n'avait réellement existé ? Les événements de la Tuerie étaient tous faux ? Eux aussi étaient des mensonges tels que ceux qu'il avait proféré tout au long ? Son cerveau était complètement figé sur la seule pensée qu'il vivait encore et que Saihara aussi.

Encore une fois, il avait l'impression d'être partagé entre la vérité et le mensonge. Encore une fois, la vérité les avaient piégés. Nouvelle preuve que le mensonge lui était préférable.

Son cerveau était complètement embrouillé, mais il parvint à dégager une pensée rassurante de tout cela :

Il était encore en vie. Saihara aussi. Et le jeune homme n'avait pas lâché sa main.

Comme une promesse silencieuse qu'il était là désormais.

Et Kokichi ne demandait qu'à croire qu'il s'agissait d'une vérité absolue.

+ le but de cette histoire n'était pas de développer un Virtual Reality AU, alors je me suis contentée du minimum et des pensées "brutes" d'un Kokichi qui ne réalise pas l'ampleur de ce qui se passe : je ne cherche pas à minimiser les conséquences psychologiques de la Tuerie sur les personnages, je vous laisse tout le loisir de les imaginer.
+ Kokichi se réveille dans les derniers car son esprit a subi un gros traumatisme du fait de sa mort violente et il lui a fallu du temps pour récupérer.


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LES MENSONGES SONT D'OR - 𝗼𝘂𝗺𝗮𝘀𝗮𝗶Où les histoires vivent. Découvrez maintenant