🌹 Chapitre 4 : Deuxième sentiment, le déni

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Le lendemain...

17 :20 >> @julia90 : malpoli !

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17 :20 >> @julia90 : malpoli !

« Vu »

17 :35 >> @julia90 : C'est impoli de ne pas répondre et de lâcher des vus

« Vu »

17 :45 >> @julia90 : Lâche...

« Vu »

18h00 >> @julia90 : Quel âge avait vous Bastian ? 36 ou 16 ans !

« Vu »

19h00 >> @julia90 : Tant pis... Dès que j'ai terminé ma journée je me pointe chez vous !

« Vu »

🌹🌹🌹

19h35 « Le jardin des merveilles »


« Comment osez-vous de la sorte vous introduire dans ma vie privée ! »

Je sursaute, un petit cri s'échappant de ma bouche alors que j'étais en train de fermer l'arrière-boutique. Ce con m'a fait peur putain !

« C'est fermé !

-Pour moi c'est ouvert ! Après tout... Vous essayez bien de forcer pour rentrer dans ma vie privée ! »


Pfff tout de suite les grands mots... forcé...

Quoi que.... Ok j'avoue c'est légèrement du forcing....

« Jolie tresse aujourd'hui... »

S'il croit qu'il va m'attendrir ! Je tripote nerveusement ma tresse et les fleurs piquées dedans avant de le défier du regard alors que la colère pris place dans son magnifique regard. Il a de très beaux yeux...

Il me désigne alors le carton que je lui ai fait envoyer (j'ai trouvé son adresse grâce à certaine de mes contacts dans le « people ») contenant ma rose sous verre avant de me balancer d'une voix froide :

« Garder la vôtre fleur stupide....

-Un cadeau ça ne se refuse pas Monsieur Schweinsteiger...

-Et bien moi je le refuse ! Sérieusement, qu'est ce qu'il vous a pris de m'offrir une rose ?

-La rose est le symbole de votre couple avec Ana Ivanovic ! »

Il se tait, plus aucun mot ne sortant de sa bouche surplombant sa mâchoire carrée. J'inspire fortement avant de sortir la rose de son carton. Dieu merci il a plutôt pris soin du carton, la composition n'est pas abimée... J'ouvre le dôme de verre et caresse délicatement la fleur du bout des doigts alors qu'il observe le moindre de mes gestes avec beaucoup d'attention.

« La rose rouge Monsieur ...

-Bastian... Appelez-moi Bastian ... »

Quelle surprise, finalement nous allons peut-être arriver à communiquer...

« Elle symbolise l'amour, la passion mais aussi la force et le courage. Ce que vous êtes, ce qu'Ana était, ce que votre couple représentait...

-Elle est morte...

-Mais vous ne devais pas pour autant vous laisser aller ! »

J'ai haussé la voix mais il ne bronche pas. A croire que ça ne le dérange pas de se faire enguirlander comme un petit garçon, même comme un ami alors qu'en réalité, il est juste un footballeur que je ne connais pas il y'a encore un mois... Enfin du moins pas personnellement !

« Je lis les journaux Bastian, je lis les post Instagram. Vous déraillez mon vieux !

-Ce n'est pas parce que je vous autorise à m'appeler par mon prénom que vous avez le droit d'être aussi familière mademoiselle...

-Julia. Appelez-moi Julia.

-C'est ridicule ! Je me fiche de votre prénom ! Je... Disparaissez de ma vie !

-Non ! Non car vous n'allez pas bien Bastian !

-Je vais bien !

-Ne me prenez pas pour une conne ! »

Pour appuyer mes mots je me saisis du denier numéro de magasine peuple que j'ai acheté ce matin et lui balance à la figure. Le gros titre ?

« Schweinsteiger, de héros en zéro » avec une photo de lui assis sur un trottoir, à moitié débraillé, la tête entre les mains :


« Ana vous aimait Bastian. Mais elle aimait le Bastian qu'on voyait sur les terrains. Cet homme droit et humble. Cet homme que vous étiez, celui que vous présentez dans votre film !

-Attendez... vous avez vu mon film Julia ?

-Evidemment ! »

Moitié menteuse en fait... Je l'ai vu il y'a pas longtemps je l'avoue, voulant en savoir plus sur l'homme depuis qu'il avait mis les pieds dans ma boutique la première fois...

« Je... »

Il se laisse alors glisser le long du mur, prenant sa tête entre ses mains avant de se mettre à sangloter doucement. Mon corps entier me hurle de m'enfuir en courant, par respect et pudeur pour ce grand joueur de foot mais mon cœur se serre face aux larmes. Je me glisse à ses côtés et doucement caresse son dos, geste qui le fais sursauter :

« Ressaisissez-vous...

-Comment Julia ? Elle était toute ma vie, mon amour est mort...

-Acceptez mon défi Bastian... Entretenez cette rose comme si vous vouliez entretenir votre amour pour Ana...

-Et si je n'y arrive pas...

-Je sais que vous pouvez le faire... Si vous n'y arrivez pas, alors votre amour pour elle n'était pas aussi fort que l'article, dans le dernier Vogue, veut bien nous faire croire... »

 »

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