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🌹 Chapitre 7 : Cinquième et dernier sentiment, le chagrin.

🌹 Dixième jour

« Si tu savais comme tu es belle ».

Je ne fais que rougir, mon visage prenant bientôt la couleur de ma robe rose-orangée flashy. Bastian m'a invité à diner ce soir au restaurant. Déjà hier, l'ex champion du monde 2014 m'a invité chez lui afin que je puisse voir l'environnement dans lequel évoluait ma rose. Quand j'étais arrivé, l'ex bavarois sortait de sa salle de sport torse nu et j'ai rougis comme une lycéenne en Crush. J'ai détourné rapidement la conversation, la portant à la place sur sa cicatrice : « Un match qui a mal tourné » m'a-t-il répondu en me faisant un clin d'œil. J'ai réclamé le droit d'accès à sa salle de sport à l'avenir en tant qu'amie, il a accepté. Ensuite Bastian m'a montré l'un de ses talents qui plaisait tant à Ana : sa capacité exceptionnelle à cuisiner. Franchement j'en pouvais plus à la fin du repas !

Mais ce soir j'avais envie d'un restaurant et naturellement, l'ex-numéro 7 de la Mannschaft m'y avais convié. Un restaurant français en plein Munich. Pour l'occasion et pour lui faire plaisir j'avais détaché mes cheveux et pas mis de fleur. Une première mais qui avait beaucoup plus à mon ainé.

« Tu as récupéré les enfants ? »

Il pose son verre. Depuis la mort d'Ana, Bastian avait perdu goût à beaucoup de chose. C'est donc ses parents qui avaient pris les deux petits garçons de l'ex-footballeur sous leurs ailes :

« La semaine prochaine. Ils sont pressés de revenir. Et moi aussi.

-Tu m'étonnes. Je sais que tu va y arriver. Je suis sûr que tu es un papa génial.

-Et je sais que j'ai une amie incroyable, douce et magnifique pour m'aider... »

Deuxième rougissement, cette fois ci je préfère me cacher derrière mon verre de vin. Il va me rendre folle...

« Tu t'es bien occupé de la rose, tu es en train de gagner...

-Il y'a quelques jours déjà où je vois ta rose comme un nouveau défi...

-Lequel ?

-Et bien, je fais mon deuil... Mais aujourd'hui cette rose est plus une excuse pour passer du temps avec toi... »

Troisième rougissement, la chaleur qui monte, je me tortille sur ma chaise, passant nerveusement ma main dans mes cheveux. Il sourit, j'adore son sourire. Je me penche en avant et murmure :

« On prend le dessert ?

-Ça te dis on le prend plutôt chez moi ? »

J'ai bien évidement accepté son invitation.

🌹 Quinzième et dernier jours

@julia90 : Basti t'es où ?

« Vu »

C'est le dernier jour. Et Bastian dois aujourd'hui me ramener sa rose afin que je juge de son état. Est-ce que le Champion a réussi son pari ou non...

Des bruits de pas se font entendre derrière moi alors que je lui ai donné rendez vous dans le petit parc près de la boutique. Je me retourne sourire aux lèvres, trippotant nerveusement mes cheveux (coiffé d'une rose rouge pour le champion) et perd immédiatement mon sourire. Le dernier sentiment post deuil est en train d'envahir le champion : le chagrin.

Ses beaux yeux si rieurs d'habitude sont devenue rouge, il a le visage fermé et tiens entre ses deux mains la rose sous verre : la rose si magnifique qu'on a du mal à se dire qu'elle est en fin de vie, car c'est pourtant le cas. Bastian a réussi. Il a entretenu cette rose comme l'amour pour sa défunte femme. Mais il doit aujourd'hui accepter qu'elle fane, qu'elle parte. Comme il doit accepter qu'Ana parte...

Bastian...

Je regarde de nouveau la rose et une larme coule sur ma joue. Il a réussi. Alors je me réfugie dans ses bras et le câline tendrement comme je peux le faire maintenant que je le connais bien. Au début de notre rencontre j'ai préféré lui offrir une fleur, aujourd'hui je lui offre mes bras. Je le câline, il se laisse aller dans mes bras avant de relever son visage baigné de larme et caresser doucement l'une de mes joues :

« Merci » murmure t'il.

J'embrasse doucement sa joue, me mettant sur la pointe des pieds, puis du bout de mes doigts je sèche les larmes sur son visage.

Il sourit, un petit sourire faible certes, mais un sourire. Sa main vient alors passer dans mes cheveux :

« Tu es magnifique Julia...

-Merci Basti...

-Ma petite fleuriste aux cheveux toujours attachés et fleuri... »

Je me serre de nouveau contre lui et il embrasse avec affection ma tempe :

« Il est tant de lui dire au revoir c'est ça Julia ?

-Oui...

-Je veux la déposer sur la tombe de ma femme... »

J'ai accepté.

Et sa main dans la mienne, j'ai regardé Bastian déposer la composition sur la tombe d'Ana Schweinsteiger. Son bras autour de ma taille, j'ai laissé le champion dire ses derniers mots d'amour à sa femme disparut.

Main dans la sienne j'ai quitté le cimetière avec lui, le guidant vers un nouveau chemin...

[partie 7/8]