Chapitre 9

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*BiLip*

  Quand mon téléphone vibra sur la table, le démon posté juste devant moi s'anima avec rapidité et attrapa l'objet vibrant avec une vitesse proche du surnaturel.
  Je souffla epuisée, je savais ce qu'elle voulait savoir : m'avait-il envoyé un message ? Elle était visiblement plus enthousiaste que moi.
  Tandis que je la toisais du regard et son visage devint prostrée devant l'écran. Aussitôt une grande angoisse pris part de moi, et une chaleur immeuse se faufila dans mon corps.

  La mine dégonflée, elle me tendit l'objet devenu lui aussi un démon. Les mains tremblante je le pris et vit la notification.

-"La notification de tu saiiiiis-qui, dit-elle le sourit aux lèvres. Tu as cru à quelque chose de grave hein ? Tu aurais vu ta mine, génial, s'exclaffa-t-elle.

-On ne rigole pas avec ça, il aurait vraiment pu arriver quelque chose, jte déteste, pour la peine je ne te dirais même pas ce qu'il m'a dit.

-Hein ? Quoi ? Non pas possible ! Dis-moi tout, je veux savoir ! cria-t-elle".

  Je tourna la tête ainsi que mon index gauche, car j'aime bien cet index gauche, de droite à gauche en lui signifiant qu'elle ne saura jamais.
  En grande comédienne, elle s'affala par terre.

-"Que Dieu tout puissant soit avec moi, je vous en prie faites que je sache ! Oh Marie, Oh Jesus !"

  Je ne pouvais m'empêcher de pouffer, je la traita de folle et lui affirma ensuite qu'elle en saura plus quand il y aura assez de matière ajouté dans cette simple notification. Matière que je me devais d'ajouter, mais pas tout de suite, surtout pas avec elle à mes côtés, au grand jamais.

  Le diable toujours en place; c'est-à-dire sur un sol en carrelage froid, voir plus que glaciale; se plaignit de sa situation. Elle n'avait pas eu de messages, mais le plus triste et important pour elle c'est qu'elle n'avait pas reussie à se faire prendre par ce dernier à cause de son état. Elle blablatais, et ne faisais que ça.

-"Tu imagines si j'aurais été soft, on aurait été dans cette chambre que j'avais repéré dès notre arrivée et bim je me l'aurais fait. Si tu savais comme je suis dé-goû-tée. Je ne pouvais quand même pas le faire avec ce taux d'alcool si énorme, imagine si je lui aurais vomi en pleine tu sais-quoi, me dit-elle en soulevant ses deux sourcils, le sourire en coin."

  Je leva les yeux exaspérée par cette dernière. Je lui dis qu'elle aura sa chance à la soirée suivante, mais elle me répondit aussitôt qu'elle n'étais plus une viande fraîche.

-"Pourquoi donc ?

-Bah c'est simple, il m'a déjà vu, donc je ne suis plus de la nouveauté tu vois ?

-Euh non, pas vraiment...

-Rohh laisse tomber..."

  Elle réfléchit un instant et ajouta : "De toute façon je reussirais à l'avoir à la prochaine soirée, c'est décidé.

-Si tu l'dis ma grande, lui repondis-je le sourire grands jusqu'aux oreilles."

~

14 heures

  J'étais enfin chez moi.

  Le temps ensoillé, chaud et le bruit d'une tondeuse en marche me remplit de joie. J'aimais avidemment ce temps, il me rendait capable de tout, capable d'aller dans une discothèque et danser jusqu'au bout de la nuit. Capable d'aller sur la plage et prendre un bain de minuit avec un inconnu et rire jusqu'aux aurores. Capable de voir toutes les personnes possibles et inimaginable. Capable de retourner illico presto dans les années 80 et vivre cette epoque insouciante et chaleureuse.

  Mais pour le moment, mon téléphone était en place dans ma main, je me mordis la lèvre et l'alluma. La notification était toujours là. Elle n'avait pas disparu, ce n'était donc pas un mirage ou une hallucination.
  Avec impatience, j'alla sur la conversation lancée et lui repondit. Le message fut envoyé, et la conversation débuta sur ces simples phrases.

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