Chapitre 7

16 3 0
                                    

  J'eue la vague impression de ne plus avoir de voix lorsque je me reveilla. Il n'étais pourtant pas dans mes habitudes de perdre cette dernière. J'emis quelques sons afin de vérifier son état. Celle-ci était roque et quelque peu pateuse. J'humas l'odeur de ma bouche ; le goût arcre de la bière s'entichait de mes lèvres - peut importe ce que je pourrais entreprendre pour le faire disparaître il restera là, tel un mollusque férocement accroché à son rocher.

  Parmis le bruit sourd et muet de la pièce un ricanement se distingua. Une masse brune située non loin de là s'agita. Les gloussements s'intensifièrent, ils étaient réguliers, doux et melodieux. J'adorais cette chanson chaque fois que je l'entendais, elle emplissait mon coeur d'amour et de bonté. Soudain, deux grands yeux lumineux en sortirent.

-"Je t'ai vu ! Alors comme ça on pue de la gueule ?" dit-elle en souriant.
 
  Je fus tentée de revenir à mon habituelle indifférence feinte, mais cela semblait d'autant plus difficile maintenant que je rigolais aussi.

"Bon, moi je crève la dalle, tu me rejoinds après si tu as faim."

  La porte claqua. Et tout redevint silencieux. Le soleil doré de la fin d'un belle après-midi illuminait toute la pièce. Les poussières illuminées virvoletaient intensément quand je souffla doucement dans ce vide d'or. J'y passa ma main et une incroyable chaleur étreigna ma main, la sensation plus qu'agreable me poussa à y faire profiter l'ensemble du corps dans lequel je résidais.

  Un sourire vint sur mon visage quand je me rappella de la soirée que j'eue passée. La musique, les discutions, le balcon, et lui. Une rencontre ma foi fort sympatique, plus que sympatique me répondit la chaleur qui émanait à l'intérieur de moi.

  Alors comme ça tu es l'ami de Pablo m'étais-je dis quand celui-ci avait débarqué seulement quelques secondes après le début de notre conversation autour des colonies de vacances - nous coupant violemment dans cette bulle que j'aurais voulu mieux protégé. Et dans la seconde suivante c'est Leatitia complétement soûl qui l'éclata dans son entiereté, la fatigue qui conquisait. Ainsi, dans la minute qui suivit nous étions dehors en marche vers chez elle. La rue était déserte et froide. Des milliers de frissons m'avaient parcouru, remontant jusqu'à mon échine mais la douceur et la légèreté du corps que j'aidais me rassurait. Ces chaussures qui traînent et ces cheveux collants m'émerveillait, chaque chose qui se dégageait du silence ou de l'immobilité austère me faisait vibrer par je ne sais quel enchantement.

  À présent, il ne me trotta qu'une chose en tête, lui. Jouer avec la possibilité de le croiser, augmenter le pourcentage ou les possibilités de le revoir accentuaient l'attachement et la passion qui m'animaient. J'adorais cet futilité ludique.
Mais je ressentis peu après de l'anxiété. Je ne savais pas de quoi j'avais peur, ni pourquoi j'étais si anxieuse, ni pourquoi cette chose qui pouvait si aisément provoquer l'effroi me donnait parfois un sentiment d'espoir et, comme l'espoir dans les moments les plus sombres, m'apportait une telle joie, une joie irréelle, une joie précaire et menacée.

Jeux de mains (jeux de vilains)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant