Pieces - Sum 41
"Continuer me fait souffrir, mais arrêter me tuerait."
Comment étais-je arrivée ici exactement ? Dans la chambre d'Alex ? Enfin ça, je me souvenais rapidement, mais que faisais-je dans ses bras ? J'avais la tête posée sur son torse, et j'étais bien, même si ses mains avaient trouvé leur place dans ma dos et sur ma hanche. Je clignai des yeux pour me réveiller entièrement. Je me sentais ... Reposée. J'étais bien et reposée. C'était tellement étrange. Je n'avais pas ressenti ces émotions depuis trop longtemps pour me souvenir de la dernière fois. Je jetai un regard vers l'unique fenêtre de la chambre. Il faisait encore noir. Je nichai ma tête dans le cou d'Alex et me serrai contre son torse chaud. Deux petites minutes ... Il est chaud ? Je soulevai brutalement la couette. Il était effectivement torse-nu. Une teinte de rose s'empara de mes joues. J'effleurai ses tablettes de chocolats du bout des doigts. Il avait un torse parfait. Ses pectoraux me donnaient envie de me blottir contre lui, comme pour me protéger. Je vis sa peau frissonner sous mon contact. J'aimais cette sensation. Je continuai. Au bout d'un moment, il lâcha un long soupir. Je fixai son visage. Il était calme et serein. C'était une douce expression que je découvrais sur lui. Il n'avait pas son air habituel, celui d'une souffrance omniprésente. Je me rallongeai et rabattis les couvertures sur nous deux. J'avais besoin de dormir, encore un peu. Je me sentais en sécurité à cet endroit. Pour la première fois depuis des mois, je baissai totalement la garde et sombrai dans un sommeil profond et intense.
-Ne bouge pas ... Laisse-toi faire !
Je me débattis comme une folle pour m'échapper de ses griffes. Il devait bien faire le double de ma taille, je n'avais aucune chance de m'enfuir.
-Arrête !, cria t-il.
-Lâchez-moi, gémis-je. Laissez-moi tranquille ...
-Continue de te débattre et de gémir, c'est excitant, susurra t-il.
Il n'avait déjà plus de chemise et mon T-Shirt était arraché. Il me tenait fermement les bras. Je continuai de gigoter dans ses bras pour me libérer. Un sourire de pervers se dessina sur ses lèvres. Il n'avait pas vraiment prévu de devoir écarter les jambes pour s'équilibrer mais surtout que j'en profite pour lui assoner l'un des plus beaux coup de pied castrateur de mon existence. Il me lâcha sous la surprise et je me mis à courir. Un regain d'espoir s'était emparé de mon esprit, mais il disparut lorsque je me sentis plaquée contre un mur. Il m'avait déjà rattrapé.
-J'ai essayé d'être gentil avec toi et de faire ça le plus doucement possible. T'as eu ta chance, salope.
Il m'arracha le reste de mes vêtements. Je criai pour qu'on vienne me chercher mais je me rendis vite compte que j'étais seule face à ce qui m'attendais. Un sanglot désespéré sortit de ma gorge alors que je retenais du mieux que je pouvais mes larmes. Quelques secondes après, je le sentis en moi. Une violente douleur s'empara de mon ventre. Je m'accrochai du mieux que je pouvais à l'étagère qui se trouvait à côté de moi pour ne pas me claquer la tête et supporter le mal qu'il me faisait. Je pleurai, ce qui le faisait sourire, puis je perçus comme un prénom. Quelqu'un m'appelait. C'était une chance de me sortir de cet enfer ! Alors que le violeur affichait une expression malsaine et terriblement angoissante, je rassemblai toutes mes forces et, après une longue respiration discrète, je hurlai.
-Charlie ! Charlie !
On me secouait tellement fort que mon corps rebondissait sur le matelas. Au bout d'un moment, je me cognai la tête contre le mur, alors j'ouvris les yeux. La première chose que je vis, ce fut l'expression inquiète d'Alex. Ses lèvres bougeaient, mais dans le vide. Je n'entendais rien de ce qu'il disait. Il dût s'en apercevoir quand je détournai je regard pour observer les alentours. J'étais bien dans sa chambre. Je soufflai de soulagement. L'atmosphère de la pièce était rassurante. Je frôlai mon bas-ventre du bout des doigts. Il était parfaitement normal, aucune douleur, aucun spasme, rien. Je me sentis immédiatement mieux. Après un instant de calme intense, la réalité me frappa de plein fouet. Ce n'était pas le même cauchemar que d'habitude, c'en était un nouveau. Mais il était réel. C'était ce qu'il me serait arrivé si ... Les larmes me montèrent aux yeux et perlèrent le long de mes joues. Les bras chauds du brun me serrèrent contre son torse.
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Through the Dark
أدب الهواةQuand on se fait poursuivre par un psychopathe complètement dérangé, normalement, on s'arrange pour limiter les dégâts. Tout quitter, tout changer, dépendre de soi-même, survivre. Ne pas s'attacher, personne sur qui compter, se débrouiller. C'éta...