𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖘𝖎𝖝

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Corps à corps



Point de vue de Dipper

Surpris, Bill ne répond pas de suite, mais fond contre mes lèvres l'instant d'après. Ses mains glissent le long de mes côtes et de mes hanches, échouant sur mes reins, à la limite de mes fesses. Mes bras s'enroulent autour de son cou, et mon corps se frotte contre le sien, provoquant un léger gémissement de ma part.

Le démon me colle contre le frigo, sans douceur, et accentue le baiser. Sa langue cherche la mienne, s'enroule autour, et ses doigts attrapent mes fesses pour les malaxer.

J'halète contre sa bouche. Je suis terriblement excité, alors que ce n'est qu'un baiser. Pour me justifier, personne ne m'a jamais touché comme il le fait, et jamais je n'ai ressenti ce sentiment dans mes entrailles. Un feu brûle dans mes reins, et je rougis en sentant mon entrejambe grossir au contact de la cuisse de Bill.

— Tu aimes ça, pas vrai Pinetree ? s'amuse le blond. Tu en veux plus ?

Comme seule réponse, un gémissement sort de mes lèvres. Oui, j'en veux plus, beaucoup plus même. Comment un baiser peut-il me mettre dans cet état ?

— C'est l'effet Cipher, susurre-t-il en glissant ses lèvres contre ma joue.

Une de ses mains quitte mes fesses pour se diriger sur le devant, et elle empoigne sans douceur mon érection. Mes jambes manquent de lâcher, et heureusement que Bill a enroulé son bras autour de mes hanches. Ma tête se renverse en arrière, et je ferme les yeux. Ce n'est qu'un contact, mais c'est bon !

Je ne peux m'empêcher de m'imaginer plus loin avec lui. Et cette pensée semble lui plaire puisqu'il s'éveille et commence à décorer ma gorge et ma clavicule de marques.

 Je te pensais pas si débauché, ricane-t-il en accentuant ses mouvements de main sur mon entrejambe.

— Moi non plus, arrivé-je à répondre alors qu'il appuyait plus.

En un claquement de doigt, le démon nous transporte dans la chambre que je partage avec Mabel. J'aurais sûrement eu une hésitation à toucher intimement quelqu'un d'autre ici mais je n'ai pas la tête à penser à ça. J'ai plutôt la tête ailleurs, à vrai dire.

Ses mains se font de plus en plus baladeuses, glissant sur sa peau et flattant certains endroits. Nos vêtements tombent rapidement au sol alors que je me cambre à m'en briser la colonne vertébrale. Sa bouche fait des merveilles.

J'ai les cuisses grandes ouvertes, maintenues en place par ses mains brûlantes. Nous sommes tous les deux en caleçon, et il se frotte lascivement contre mon bassin. Peut-être qu'on n'irait pas plus loin aujourd'hui, mais rien que ça me suffit. Bill est tellement doué...! La peau de mon cou et de ma clavicule doit être violette : mon ventre et mes côtes aussi. Il fait disparaître mes cicatrices sous ses marques d'amour.

Ça gonfle mon cœur de bonheur.

— Je veux... haleté-je.

— Tu n'es pas prêt, Pinetree, répond le démon dans un gémissement. Fais-moi confiance.

Il a sûrement raison, après tout. Nous ne sortons même pas ensemble, et je ne l'ai pas encore pardonné.

Au bout d'une dizaine de minutes, je finis par jouir dans un cri, la tête basculée en arrière, et mon dos formant un angle droit. Il enfouit sa tête dans mon cou et me mord violemment l'épaule pour ne pas crier comme je l'ai fait. Après tout, il a sa fierté, même dans le corps d'un humain. Il ne faut pas oublier qu'il est l'un des démons les plus puissants de l'univers !

Je lui fais confiance. C'est... inattendu. Mais il semble vraiment vouloir se racheter et faire pardonner ses erreurs. Je vais mieux après toutes ces années, c'est le moment idéal pour tourner la page une bonne fois pour toutes.

Je me recroqueville et me colle contre lui, essoufflé et poisseux. Je n'ai pas la force de me lever pour me laver et changer de sous-vêtement. Je suis juste vidé de mon énergie et je ne veux qu'une chose : dormir dans les bras du blond.

Le démon bouge, et se décolle de moi. Je geins de protestation, mais il dépose un léger baiser sur mon front. Je sens ses mains sur mon corps, rien de sexuel cette fois, et le sens me nettoyer avec un gant de toilette. Il change mon caleçon, fait de même avec lui, et ouvre la fenêtre, histoire de changer l'air. Puis il revient s'allonger à mes côtés, et passe un bras autour de mes hanches tandis que je m'appuie sur son torse.


— DIPPER !

Encore dans les pommes, je grogne et enfouis mieux mon visage dans le cou du blond, resserrant ma prise sur lui. Mais Bill s'agite, et me secoue légèrement.

Ta sœur est là, et je crois qu'elle est en colère, souffle-t-il.

Je me redresse, maugréant, et m'empêche de glousser quand je remarque ma sœur. Mabel, les poings sur les hanches et les sourcils froncés, me regarde avec détermination, et une lueur d'agacement.

— Alors comme ça tu ramènes des garçons mais moi j'ai pas le droit ? boude-t-elle. J'espère que vous vous êtes protégés.

— Mabel ! crié-je en lui lançant un coussin.

Elle le rattrape en rigolant, toute colère désormais passée, et s'assoit sur mon matelas, les yeux brillants. Son regard passe de Bill à moi, et attend visiblement plus de détails.

— Comment tu t'appelles ? fait Mabel avec un air malicieux.

— Ethan, lâche-t-il avec un brin d'hésitation, souriant légèrement.

Il lui tend la main, et la châtain la lui serre, sautillant sur place. Bien entendu, elle ignore ce qui s'est passé dans leur chambre, sinon elle ne se serait jamais assise sur le matelas. Je préfère la laisser dans l'ignorance, elle n'a pas besoin de connaître les détails de ma vie sexuelle.

J'échange un regard avec le blond, qui me rapproche de lui sans même utiliser sa force. J'ai un corps de crevette à côté du sien. Mes joues prennent une teinte foncée quand je me rappelle des nombreux suçons sur mon corps, que Mabel a certainement dû voir. Pas besoin de lui donner ces fameux détails, puisqu'elle les sait déjà.

Stupide Dipper.

forgive me | billdipOù les histoires vivent. Découvrez maintenant