Chapitre 3

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Cole s'avança vers moi, toujours en souriant et je regardai autour de moi pour trouver une quelconque aide, mais il n'y avait personne.

— Vient Kaly, dit Cole plus près de moi, sinon il va se mettre en rogne.

— Je m'en fous, je dois rentrer !

— Ne me force pas à t'y emmener !

— Je demande à voir...

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase que Cole franchit les quelques pas qui nous séparaient. Il attrapa mon bras et encercla ma taille de l'autre. Sans effort, il me bascula sur son épaule. Tête en bas, je me débâtai comme je le pouvais.

— Lâche-moi espèce de psychopathe !

Je martelai ses reins à coups de poing, mais tout ce que j'arrivais à obtenir était son rire qui me faisait grincer des dents. Ballottée comme un pantin en maillot de bain, ce n'était pas vraiment idéal, surtout en sachant qu'il avait une vue directe sur mes fesses !

— Lâche-moi ou je te jure que je te tue !

— OK, je te lâche.

Et c'était ce qu'il fit sans aucune douceur. Mon corps heurta le sol avec violence, suivi de ma tête. Une douleur aigüe se répandit dans ma tête.

Quel enfoiré !

— Cole ! gronda le vieux McKinley. Va lui chercher un peignoir, idiot !

Je me redressai avec difficulté et constatai que j'étais à l'intérieur de la maison. Étrangement, c'était tout le contraire de ce que je m'imaginais. Tout était chaleureux et clair, un vrai nid douillet, pas comme Robert. Il tendit sa main pour m'aider, mais je la refusai et me levai en prenant appui contre le mur.

— Je dois rentrer.

— Tu le feras une fois qu'on aura discuté.

— Je n'ai pas envie de discuter de quoi que ce soit avec vous !

— Alors tu n'as qu'à écouter, dit-il en prenant place autour de la table. C'est à propos de ton père et ta vie en danger, nous le sommes tous !

Avec sa main, il me montra l'une des chaises face à lui.

— Prends place, Kalypso.

J'étais prise entre deux sentiments, celui de fuir le plus vite possible et celui d'avoir envie d'écouter ce qu'il avait à dire sur mon père. Confuse, je me dirigeai vers la chaise qu'il m'indiquait, mais un tissu épais et cotonneux atterrit sur ma tête. Malgré l'odeur agréable des effluves floraux qui s'en dégageait, je le retirai vivement. Cole avait toujours son sourire narquois qui me déplaisait de plus en plus et me foutait en rogne.

— C'est quoi ton problème ? Ma face ne te revient pas ?

— C'est tout à fait ça, en revanche ton corps...

Ses yeux longèrent mon corps de la tête aux pieds avec envie et un frisson me parcourut. J'enfilai vite le peignoir avant de lui faire un doigt d'honneur. Robert ordonna à Cole d'arrêter et de nous asseoir. Je m'installai sur la chaise et Cole en fit de même juste en face de moi. La porte d'entrée s'ouvrit en grand et Clara déboula dans la maison. La colère se lisait dans son regard et elle pointa le vieux McKinley du doigt.

— Qu'est-ce que tu comptes faire au juste ?

— Tu sais très bien qu'il faut le faire, Clara, répondit-il sèchement.

— Si tu fais ça, Jane ne va pas être contente !

— Je le sais, mais le temps presse ! Tu le sens autant que moi, même Kaï rôde dans les parages tous les jours !

SéoliOù les histoires vivent. Découvrez maintenant