Un génie playboy philanthrope milliardaire ? - STONY

3- Réflexion aux Pays des Merveilles

Post Avengers 1

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La nuit était sombre, les étoiles obstruées par une pollution lumineuse toujours plus épaisse. Steve marchait dans les grandes rues de New York, les deux mains dans les poches. La réhabilitation dans ce nouveau monde avait été longue et douloureuse. En arrivant dans cette époque, où tout allait si vite, où tout semblait simple, il avait nié. En bloc. Il avait rejeté tout ce qui était nouveau, s'enfermant dans ses entraînements ou ses dessins, devenant le fantôme de ce qu'il était autrefois. Puis il avait été contacté par Fury, retrouvé son costume et ses bonnes vieilles habitudes. Il s'était trouvé un but et une famille. Il s'était trouvé une nouvelle place.

Alors il redécouvrait enfin le monde. Il sortait chaque soir admirer cet univers dans lequel il avait atterri, chaque fois surpris par une nouvelle découverte toujours plus farfelu que la précédente. La dernière en date était les carambar, une sorte de bâton de caramel hyper sucré et qui colle aux dents. Il en avait fait sa sucrerie préféré (titre qui changeait toute les semaines au moins). Captain America, défenseur de l'humanité, se transformait en enfant chaque nuit, lorsque déambulant dans ce monde aussi étrange que merveilleux, son regard attentif se posait sur les immenses panneaux lumineux ou les centres commerciaux démesurément grands.

Mais ce soir, son attention était ailleurs. Alors qu'il arrivait du côté de Central Park, comme il y passait à son habitude, généralement après avoir acheté une nouvelle curiosité culinaire à tester, ses pensées vagabondèrent vers Tony. Tony Stark. L'incarnation même du proverbe « Il ne faut pas se fier aux apparences ». Le génie, playboy, milliardaire philanthrope. La première fois qu'il l'avait rencontré, Steve avait vu en lui le miroir de son père. Pourtant ils n'avaient rien à voir sur bien des points. Tout deux étaient têtu, parfois égoïste et bien souvent insupportable, certes. Mais Tony avait su se rattraper, alors qu'il était sur le point de devenir l'exact copie de son paternel. Un des plus gros tournant de sa vie a avait alors eu lieu, changeant radicalement sa façon de voir le monde, bien que sa personnalité soit restée intacte. Tony était devenu ce qui se rapprochait le plus d'un homme bien.

Steve sourit. Quel personnage ce type ! Passant sous un arbre avec un feuillage majestueux, il laissa son regard s'y perdre alors que sa réflexion se poursuivait. Quelque chose surtout l'intriguait chez Tony. Son incroyable capacité à être et ne pas être soi-même dans une même phrase. Ça allait tellement toujours parfaitement bien que cela ne pouvait vouloir dire qu'une chose : ça allait mal. Et ça, Tony le refusait. Il n'acceptait pas sa détresse, n'acceptait pas ses limites. Ça crevait les yeux à n'importe qui prenant le temps d'avoir une vraie discussion avec lui. Il voulait être indifférent mais n'y arrivait pas. Il se voyait dans frustrante impossibilité de garder la tête hors de l'eau. Il se traînait malgré lui une sensibilité qui lui collait à la peau. Steve fronça les sourcils. Alcoolique avait-il dit ? Serait-le moyen qu'avait trouvé Tony pour faire face au éventements? L'anesthésie ? Tony, l'homme sombre derrière l'armure.

De nouveau Steve ne retint pas un rictus. Une chose était certaine, il voulait en apprendre plus sur Tony Stark, Iron Man, la tête de pioche et le vengeur. Énigmatique personnage aux multi-facette qui avait attiré son attention. Qui était-il ?