Un génie playboy philanthrope milliardaire ? - STONY

16- Sauve-moi...

Post Avengers : Infinity War

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Dernier chapitre ! Et probablement celui dont je suis le plus fière (les dialogues du moins j'ai eu des meilleures périodes d'écritures) sans parler de la fin... *tousse* yaoi *tousse, tousse*

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Les portes de l'ascenseur se refermèrent dans un claquement sec. Steve soupira, passa une main dans ses cheveux blonds, inhabituellement décoiffés et indiqua son étage d'un geste lasse. Dans un harmonieux mouvement, la cabine se mit en marche glissant lentement sur les câbles sans bruit. Capitaine serra la mâchoire. Il détestait les ascenseurs. Il pouvait accepter les téléphones, les micro-onde et les CD, mais ces tours géantes avec leur centaine d'étages et leurs boites de ferraille qui montent et descendent sans répit, ça dépassait son seuil de tolérance. Et cette paroi en verre qui donnait sur le vide ! Son estomac se noua, la tension gagna ses muscles. 18, 19, 20, 21...

– Allez, monte, monte, monte... grinça-t-il, pris d'angoisse.

66, 67, 68... Pourquoi diable Tony habitait-t-il au dernier étage ?! Il souffla, tentant vainement de décompresser. Les yeux rivés sur l'indicateur des étages, les pieds encrés dans le sol et la main moite, glissant sur la poignée de métal dédiée au handicapés. 71, 72... Bon sang ce qu'il se sentait ridicule ! Lui, Capitaine America, mis à mal par un putain d'ascenseur ! 89, 90, 91, 92...

Un petit tintement mélodieux retentit enfin, libérant la pression accumulée par cette ascension de l'enfer. Les portes mirent quelques secondes à s'ouvrir mais Steve se jeta presque dehors dès l'instant où il pu passer. Lâchant un petit soupir discret, il passa une main sur son front et s'avança dans le court couloir menant à l'appartement de Tony.

Le jeune homme prit le temps de s'appuyer contre le mur, ne pouvant se résoudre à toquer tout de suite. Il était épuisé. Le combat avait été rude. La moitié de l'univers. Ce n'était pas rien. Il avait perdu LA guerre qu'il ne fallait pas perdre. La guerre à l'enjeu le plus important jamais connu. Et ils avaient trouvé le moyen d'échouer. Il avait perdu son meilleur ami. Et en prime, Thanos, l'homme à l'origine de ce massacre avait trouvé le moyen de s'enfuir. Toute l'équipe était envahie par un sentiment de défaite, de culpabilité et d'impuissance. Tous étaient exténués, et le moral général était dans un état catastrophique.

Steve tout particulièrement, qui avait plus ou moins conduit l'opération. Lui qui essayait en permanence de rester calme, de garder la tête froide et l'esprit rationnel, ne pouvait s'empêcher de se sentir abattu.

Pourtant, il fallait bien que quelqu'un veille sur le groupe.

Alors Capitaine se redressa, soupira profondément et toqua avec assurance à la porte de l'appart de son ami. Il s'inquiétait tout particulièrement pour lui, même s'il ne l'aurait avoué pour rien au monde. Tony apparaissait bien souvent aux premiers abords comme insensible et indifférent à tout évènement, prenant tout incident à la légère et se foutant de la gravité de la situation. Mais à force d'expérience on devinait vite que ce n'était pas le cas. Tony était plutôt du genre à tout se prendre en pleine gueule, hypersensible au conséquence de ses actes, à chacun de ses échecs, à chacune de ses erreurs. Hyper exigeant envers lui-même, capable d'une grande empathie mais incapable de le montrer. Steve le connaissait parfaitement bien désormais. Il avait vu les démons, les ténèbres derrière l'assurance et les blagues. Avec la perte de Pepper et de Peter, avec la culpabilité et la pression accumulée depuis des années, il risquait l'explosion à tout instant.

Alors oui, il y avait de quoi s'inquiéter. Surtout quand après plusieurs minutes d'attente Steve ne recevait toujours pas de réponse de l'autre côté de la porte. Il retenta, toquant plus fort et plus longtemps cette fois. Quelques secondes s'écoulèrent puis des bruits parvinrent jusqu'à lui. Des grognements. Le tintement d'une bouteille suivi d'un grand fracas, sûrement dû à la chute de quelque meuble.