11- Seul

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Froncement de sourcil. Augmentation du rythme cardiaque et de la respiration. Agitation, suffocation, oppression. Angoisse, terreur, panique totale. Cris. Éveil.

Il tremble de tout son être, transpire mais a terriblement froid, hyperventile. Il en a la tête qui tourne, les poumons qui s'emballent, le cerveau qui déraille. Le temps passe mais rien ne s'arrange. Impossible de se calmer. La voix de F.R.I.D.A.Y résonne dans sa tête, tentant de l'apaiser. Mais rien n'y fait. Il se noie. Il n'y a personne. Il n'y a rien. Il ne peu plus bouger. Jamais il s'en sortira, jamais. Les images cauchemardesque lui reviennent en boucle. Il ne peux plus respirer. Il va faire un arrêt cardiaque c'est sur ! « Respirez monsieur. » Impossible ! Il va s'étouffer et mourir dans les secondes à venir. Il en est persuadé. Que faire ? Que faire !

– Souvenez-vous de la synchronisation cardiaque Monsieur. Inspirez pendant 5 seconde. Un, deux, tr-

– J'peux pas ! J-je vais mourir Friday ! C'est quoi ?! U-un A.V.C ? Une asystolie ? Réponds-moi !

– Vous subissez une nouvelle attaque de panique, Monsieur.

Tony secoue violemment la tête, tirant sur ses cheveux. Elles étaient censées s'être arrêtées il y a deux ans. Ça ne pouvait pas recommencer !

– Friday..., bafouille l'ingénieur. L'éthanol est un anxiolytique non ?

– A court terme, il se peut. Mais vous buvez trop régulièrement pour que ça ait un quelconque effet positif sur votre-

– Mute...

Il se lève s'appuyant contre le mur pour éviter de s'écrouler tant ses jambes sont en coton. Le sol tangue bien trop pour le parquet d'un appartement. Titubant, il s'affale à genoux devant un placard, et l'ouvre fébrilement. Il soupire de soulagement. Devant lui s'alignent diverses bouteilles de toutes les tailles, de toutes les formes, de toutes les couleurs. Il en attrape une presque au hasard et la porte à ses lèvres d'un geste tremblant. L'alcool lui brûle la trachée. Une chaleur qu'il ne connaît que trop bien. Son corps veut le rejeter. Mais il se force à continuer. Il éloigne le goulot de sa bouche et retient une nausée. Sa respiration s'apaise. Tout redescend. C'est fini.

Les épaules de Tony s'affaissèrent. Il en était sorti. Il en avait rarement vécu d'aussi violentes, d'aussi effrayantes et aussi longues. « L'homme qui a tué les Avengers ». Un champs de bataille dévasté, il se sont entre-tué. Il les as divisé. Captain lui dit qu'il lui faisait confiance. Puis meurt. Dans ses bras. Il se met à paniquer, recule, tombe dans un gouffre sans fond et se réveil en sursaut. Voilà le cauchemar. Laissant sa tête basculer en arrière, il ferma les yeux en soupirant profondément.

Il était seul.

Seul dans ce grand appart, cette grande tour, ce grand esprit. A cause de quoi ? Une dispute. Un désaccord sur des accords. Une incompréhension de la part de celui censé le comprendre, censé avoir la compassion que d'autres n'auraient pas. Mais Captain America, avait changé. Il ne s'agissait plus de suivre les ordres mais de justice. Et voilà qu'ils s'étaient battus. Détruits, blessés, anéantis. Démantelés. L'équipe n'existait plus. Il n'y avait plus de famille. Il n'y avait jamais eu de famille. Tony en était incapable. Elle finissait toujours par se détruire. Avec ses parents, avec Pepper, avec les Avengers. Avec Steve. Alors en cet instant, il ne pu s'empêcher de profondément le haïr. Pour tant de choses pour lesquelles il n'était pas responsable. Mais surtout, pour le mensonge. Celui de ne plus le laisser seul. Pourtant l'appartement était vide. Ça finissait toujours comme ça de toute façon. Par la solitude. A croire que cela devait être inné chez lui ? L'histoire commençait toujours par des promesses. Et finissait toujours pas la solitude. Cette bonne vieille compagnie, il la connaissait bien maintenant.

Un génie playboy philanthrope milliardaire ? - STONYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant