Thanksgiving
J'ai toujours été à cheval sur les fêtes de fin d'années ; je l'admets.
Je n'ai jamais pu mettre le doigt sur ce que j'aime tant en eux ; peut-être que c'est dû à l'atmosphère magique, ou la sensation de chaleur de passer du temps avec ceux qu'on aime, ou simplement l'anticipation de passer du temps avec ceux qu'on aime dans une atmosphère magique. Je dois toute mon obsession sur les fêtes de fin d'années grâce à mes parents, car nous prenions toujours, sans jamais faillir, le temps de les célébrer, peu importe ce qui se déroulait dans nos vies. Et, je pense, célébrer ces fêtes traditionnelles avec ma nouvelle famille me rappelle cela et me rendent nostalgiques.
De toute manière, peu importe l'origine de ma légère obsession - et oui, j'insisterai toujours que c'est une petite obsession, je l'en fiche de ce qu'Hadès pense - j'aimerai toujours, les fêtes traditionnelles.
Je m'en fiche de ce qu'il dit, ces célébrations sont incroyables, mignonnes et mystiques et le fait que je sois la Reine des Enfers ne va pas changer cela. Même les Enfers méritent d'être éclairés pendant quelques mois.
Je dois convaincre totalement Hadès.
Je jure que j'y arrive ; chaque fête que nous célébrons, je réussis à briser un peu plus sa résolution. A cette vitesse, il aimera les fêtes autant que moi dans... mille ans.
Disons simplement que le travail progresse.
—Evie.
—Mmm, marmoné-je une réponse incohérente sous ma barbe en gardant les yeux fermés dans l'espoir que la personne qui prononce mon prénom partira et me laissera dormir.
—Evie. Réveille-toi, tente-t-il de nouveau et je sens ses lèvres se posaient sur mon front.
Je ne réponds toujours pas, plissant le nez de consternation alors que je me blottis contre la chose que j'enlace. Pourquoi me laisse-t-il pas en paix ? Je l'ignore clairement.
Il ricane en faisant vibrer le coussin en-dessous de ma tête.
—M'ignorer ne me fera pas partir.
Je me fige légèrement. Attendez. Je reconnais cette tonalité calme, confiante et je-sais-tout. Elle provient de l'oreiller. Je souris faiblement. Eh bien, au moins je sais pourquoi il ne me laisse pas tranquille. C'est probablement la même raison pour laquelle il ne m'a pas quitté depuis onze ans et demie.
C'est aussi pourquoi mes bras sont enveloppés autour de lui comme un boa constrictor, mais c'est un petit détail.
—Agápi mou, réveille-toi, rétorque-t-il en me donnant un petit coup de coude dans l'espoir de me faire sortir de mon sommeil dont je suis désespérément accrochée.
Malheureusement pour moi, ça fonctionne.
—Non, marmonné-je avec entêtement.
—Pourquoi ?
—Parce que.
—C'est pas une raison.
—Il est trop tôt.
—Cela ne t'a jamais empêché de me réveiller. De plus, nous avons dormi toute la matinée.
—M'enfi tu te réveilles pas.
—"M'enfi" n'est pas un mot, répond Hadès mi-amusé et il a l'air si bizarre en prononçant le mot que j'ai écorché que je glousse.
J'ouvre finalement mes yeux et le regarde. Ses yeux sont baissés et il me fixe avec un sourire si tendre que j'ai l'impression d'être un chat en train de se prélasser sous le soleil.
VOUS LISEZ
Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]
Roman pour AdolescentsVous pouvez dire que beaucoup de choses sont arrivées à Evie Autumn ces dernières années. 1. Son meilleur ami est mort (en quelque sorte) ensuite elle a découvert que toutes les personnes qu'elle connaissait étaient des immortels Dieu grec...