Hadès Rewound (Trilogie Hadès #2) [VF]

Chapitre quatorze

Chapitre quatorze

J'avance d'un pas raide dans le palais, mes mains sont serrées en des poings, murmurant des obscénités. Comment ose-t-il dire que je suis irascible, puérile et égoïste ? Il ne me connaît même pas ; il ne peut pas juger mon caractère selon ces derniers jours ! Bien sûr que j'ai été distraite, et oui, je l'admet je me suis un peu apitoyée sur mon sort, mais qui ne le ferait pas quand on découvre que la personne dont tu es tombé amoureux n'a absolument aucun souvenirs de toi ?

Franchement, je suis impressionnée d'avoir réussi à continuer ma routine
quotidienne au lieu de passer toutes mes journées en sanglotant dans mon oreiller comme une fragile princesse Disney.

Irascible, puérile et égoïste. Il se prend pour qui pour me décrire comme irascible, puérile et égoïste ? J'ai passé les deux derniers mois de ma vie à tenter de sauver ses fesse ingrates de son frère qui le torturait. Quelle genre de personne irascible, puérile et égoïste sacrifierait pratiquement sa vie en combattant un serpent géant pour pouvoir le secourir ?

Il ne sait pas de quoi il parle. Il est encore délirant et confus par sa perte de mémoire.

Je hoche la tête, relaxant lentement mes poings. Oui, c'est ça. Il n'est pas dans son état d'esprit, c'est tout. Il ne le pensait pas ; c'est la première fois qu'il me "rencontre" et il était autant exalté que je l'étais. Nous avons tous les deux dit des choses dont nous ne sommes pas fiers et je suis certaine qu'il va le regretter quand il va se souvenir de tout.

Pas vrai ?

—Evie !

Quelqu'un attrape mon poignet quand j'arrive dans ma chambre et quand je me retourne avec réticence, j'aperçois le visage inquiet de Calla et de Kezia.

J'arrache ma mains de la grippe de Calla et les pousse pour entrer dans ma chambre.

—Quoi ?

—On va sérieusement ne pas en parler ? me presse-t-elle.

Elle partage un regard avec Kezia, quand elles me suivent malgré mes efforts pour leur fermer la porte au nez.

—Parler de quoi ? demandé-je avec irritation en m'allongeant sur mon sofa et fermant les yeux.

Elles ne répondent pas mais je sens une présence rôder au-dessus de mon visage, et quand j'ouvre un œil à contrecœur, elles me fixent. Je grogne et roule des yeux.

—Pourquoi vous m'observaient comme ça ? Parler de quoi ?

—Uh, sur ce qui vient de se passer ? s'exclame Kezia en levant ses mains. Qu'Hadès et toi avez échanger des piques verbales ? Que tu ai balancé un livre ?

—Vous vous êtes jamais parlés comme ça ! ajoute Calla, ses yeux de biche s'écarquillent. Pas une seule fois !

—Il a été irraisonable, marmonné-je. Il a dit que j'étais irascible, puérile et égoïste. Moi !

—C'est de ça dont on parle ! Hurle Kezia, agitant ses mains en l'air. C'était quoi ça ?

—Je sais pas pourquoi tu me le demandes ! craché-je. C'est pas moi qui ai dit ces choses ! Si tu veux des réponses, demande lui !

—D'accord, et toi ? questionne Kezia.

—Commence ça moi ?

—Est-ce que tu pensais ce que t'as dit ? demande timidement Calla.

—Bien sûr que non Calla, soupiré-je en m'asseyant. Mais vous me connaissez ; je peux pas m'empêcher de contre-attaquer quand on m'insulte.

—C'est déjà bien. Au moins elle ne lui a pas donné un coup de poing, Kezia me regarde de travers, se souvenant sans doute des incalculables de fois où je l'ai frappé quand elle ne gardait pas ses remarques insolentes. En fait, quand j'y pense, pourquoi tu lui a pas donné un coup de poing ?