Chapitre 7

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Lui

- Comment ça c'est une stagiaire qui fera ma pochette ? Elle est où Madison ? Demandais-je énervé.

- Elle est très excellente, tu verras, dit Dinkens.

- Excellente ou pas moi j'en ai rien à foutre. D'où vous changez de graphiste sans m'en parler ? C'est votre pochette qu'elle va faire peut-être ? Demandais-je encore plus énervé.

- Vous savez que John est très difficile, pourquoi changer de graphiste ? Sur vingt graphiste il y a qu'une seule qui répond à ses attentes et vous l'enlevez, dit calmement Min.

- Elle sera satisfaire ses attentes (qu'il n'a pas d'ailleurs mais bon). Je l'ai observé et elle a quelque chose cette petite, dit Dinkens.

- Elle a quelque chose ? Pourquoi est-ce avec moi que vous allez faire votre test ? Pourquoi vous ne le faites pas avec Erwan ? Je suis un cobaye ? Demandais-je encore.

Non mais sérieusement, je suis un cobaye ? Ah bah d'accord, je vois. Je suis un p*t**n de cobaye dans cette entreprise. Bien.

- Vu que je suis votre cobaye, je m'en vais, dis-je.

- John voyons, souffle Min.

- Ah non. Moi, John Hill on prend une stagiaire pour faire ma pochette, une stagiaire ! Dis-je indigné.

- Vois le bon côté des choses, ça nous coûtera moins cher, essai de me convaincre Min.

Parce qu'il pense que je compte me contenter d'un travail médiocre ? Et je ressemble à quelqu'un qui paye des choses parce qu'elles sont "moins chers" ?

- Bref John, disputer ne me fera pas changer d'avis. Mlle. Levato fera cette pochette, tu n'es pas ravi tu n'a qu'à changer d'agence, conclut Dinkens.

Comme je ne le supporte pas ce monsieur. Mais sérieusement je n'en peux plus de lui. Pourquoi avoir signé ce contrat avec eux ?
Je crois que toute ma carrière sera parsemée de regret. D'abord le regret d'avoir pris mon meilleur pote comme manager, ensuite d'avoir pris mon oncle comme créateur de mobile, maintenant mon beau père comme graphiste en chef. Ma belle gueule, j'ai tout fait sur un coup de tête.

Mais avoue que c'est grâce à eux que tu es là où tu es actuellement.

Jamais.

- Bien, je vois que tu n'as rien à ajouter, sourit-il.

- Comme si j'en avais le choix, marmonnais-je en fourrant mes points dans mes poches.

- Ne t'inquiètes pas, tu ne seras vraiment pas déçu, ajoute t-il.

Il ferait mieux de se taire.

- Qu'elle fasse la pochette d'Erwan alors, dis-je.

- Je t'ai vu et j'ai vu Erwan, je sais pourquoi je l'ai chargé de faire ta pochette et non la sienne. Je le répète, cette petite a un don et il se développera plus avec toi.

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