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Chapitre 30

Lui

J'avais décidé de faire une petite inspection de ma villa, mais au moment d'entrer dans la maison mon regard se stoppe sur mon reflet dans la piscine et je souris.

- Non mais je suis extrêmement beau, c'est abusé, soufflais-je toujours avec ce sourire.

Mais il disparaît lorsque je me que je me souviens des propos de Skaïla.

« Je ne suis pas narcissique, je constate juste l'œuvre merveilleuse de Dieu que je suis » dit-elle lorsqu'elle voit son reflet quelque part.

Une semaine s'est écroulée depuis le dîner avec ma famille, je ne l'ai toujours pas revue.

Quelque chose me dire que son père y est pour beaucoup. Grande fut notre surprise lorsque nous l'avons trouvé devant la porte à l'attendre impatiemment, il était si énervé que je ne doute en aucun cas que c'est sa faute si Skaï ne me répond plus.

Je croyais que tous les chrétiens étaient calmes et doux mais j'avais tort. Mr. Levato est loin d'être le parfait chrétien qu'est-... Au faite non, Ben n'est pas du tout un chrétien parfait, il n'y a que Skaï qui est parfaite.

Tu ne penses pas que tu l'idéalises un peu trop ? Me questionne ma conscience.

Pas du tout. C'est vrai qu'elle est un peu – beaucoup – sensible et sait se montrer très convaincante mais c'est à mon avantage.

Le petit bémol dans toute cette affaire est que ma mère la réclame. Elle veut la voir car c'est soit disant urgent mais je ne peux pas l'aider, ce qu'elle n'apprécie pas mais ce n'est vraiment pas de ma faute.
Je ne peux pas m'approcher de la maison de son oncle parce que Mr. Levato m'a interdit de l'approcher, en plus Benjamin est injoignable.

C'est vraiment par respect pour son père et pour paraître bien devant lui que je ne suis pas encore parti la voir. Aussi par respect pour moi, Skaïla est imprévisible et peut me jouer un coup très bas, sans même le vouloir, donc autant être responsable comme elle le dit.

Mais ma patience a des limites.

J'entre finalement dans la maison et me dirige dans le salon.
Mon téléphone vibre dans ma poche et je soupire en le prenant.

- J'espère que ce n'est pas ma mère, dis-je avant de regarder l'écran en fronçant les sourcils.

+54 ? Mais quel est ce pays ? Je décroche l'appel puis porte le téléphone à mes oreilles.

- Allô ? Suis-je bien chez John Hill ? Entendais-je.

C'est une femme. Avec un accent étrange, il ressemble à celui de Rhodia mais aussi de Skaïla.
Ok, je crois que je perds vraiment la tête, si j'arrive même au point d'identifier son accent chez une inconnue... Et comment a-t-elle eu mon contact d'ailleurs ? C'est fou comme rien n'est plus confidentielles dans ce monde !

- Ça dépend, vous êtes qui ? Répondais-je sur la défensive.

- Ok, c'est bien toi, soupire-t-elle.

Moi ? Pourquoi est-ce bien moi ? On me reconnait même pas ma manière de répondre au téléphone ? Et d'ailleurs pourquoi me tutoie t-elle ?