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Chapitre 17

Lui

Nous sortons enfin de la voiture. Le trajet c'est passé en silence parce que - comme je m'en doutais - la demoiselle me boude. J'ai essayé de lui expliquer la raison de mon absence cette semaine mais elle m'a clairement dit que je n'avais rien à me reprocher.

<< Tu vis ta vie, je vis la mienne. Je ne suis juste que de passage. >> A-t-elle dit.

Je n'ai pas pu m'empêcher de rire amuser.

<< Tu n'es pas que de passage dans ma vie. Je t'ai attendu trop longtemps pour te laisser repartir. >> Avais-je répondu lorsqu'elle me demandait pourquoi je riais comme un fou.

Je ne sais pas si elle l'a compris mais je suis vraiment très sérieux.
Depuis ce fameux mercredi où ils ont quitté le pays, je n'ai jamais cessé de penser à elle. Je n'avais certainement que neuf ans mais je l'appréciais déjà énormément.

Elle observait avec admiration la villa de madame Dominson alors que je donnais mes clés à un voiturier.

- Je veux retrouver ma voiture intacte cette fois, lui dis-je alors qu'il sourit gêné.

- Oui monsieur, je vais la garer dans le parking de Mr. Dominson, encore désolé pour la dernière fois, dit-il navré.

Je fais un signe de la main pour lui faire comprendre que ce n'est rien avant de me tourner vers ma graphiste.

- De quoi parliez-vous ? Demande t-elle curieuse.

- Madame ne me boude plus ? Demandais-je d'un ton moqueur alors qu'elle fait un son bizarre avec sa bouche avant de me devancer.

Je vois des photographes sur le perron de la villa. Rectification, il y a des paparazzis à l'entrée de la maison. J'aurai été étonné de ne pas les voir, une fête organisée par Samantha Dominson sans paparazzis est une fête ratée. Ce sont ses propres dits, pas les miens.
Je rattrape rapidement Skaïla et la stoppe en lui attrapant le bras.

- Qu'est-ce-qu'il y a ? Demande t-elle sèchement.

- Bah rien, je voulais juste te proposer de me prendre le bras et de baisser la tête si tu ne veux pas faire la urne des journaux demain matin avec les gros titres : Une nouvelle brune au bras de John Hill, est-ce enfin sa petite amie ! Dis-je amusé alors qu'elle blêmit.

Notons que je ne démentirai pas cette annonce si cela arrivait donc faudrait mieux ne pas prendre de risque.

- Comment je vois où je met les pieds ? Demande t-elle après un moment de réflexion.

Elle a sûrement pesé le pour et le contre. Je dirais qu'elle plutôt cherché tous les contres, c'est quand-même Skaïla.

- Laisse-moi être tes yeux et te guider dans ce monde qui est mien, dis-je d'une voix rauque tout en jouant au mec charmant.

- Arrête-moi tes simagrées là et allons-y, réplique t-elle aussitôt.

Je ris légèrement puis elle me prend le bras. Aussitôt arrivé à l'entrée de la Villa que les paparazzis nous harcèlent de questions et de flashs. Je prends l'écharpe qui était sur les épaules à Skaïla puis la met sur sa tête afin de couvrir son visage avant de lui prendre la main et la tirer hors de cet embouteillage d'être humain.