Coffee Break

8. Borrow

Disclaimer : Les Avengers sont à Marvel. Seul le personnage OC m'appartient. Bonne lecture!

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Dix-sept jours, six heures et quelques minutes après l'accident de la porte en verre elle était en route pour son appartement après une journée au café. Il n'était pas si difficile que ça de se souvenir quand exactement l'incident s'était produit puisque Tony lui rappelait tous les jours au combien elle devrait lui être reconnaissante d'avoir la vie sauve. Attention, elle l'avait bel et bien remercié une centaine de fois déjà, elle lui avait offert plusieurs fois des cafés et faisait de gros efforts pour ne pas se moquer sur son âge ou sur les cheveux blancs qui semblaient se multiplier jours après jours sur son crâne (il mit ça sur le dos des autres Avengers qui apparemment lui absorbaient son énergie vitale). Et il faut savoir que ça demandait beaucoup à un humain normalement constitué de faire des efforts avec Tony Stark. C'est elle qu'on devrait commencer à remercier mais elle savait se montrer patiente, surtout quand c'était Iron Man et que c'était quasiment un devoir citoyen de ne pas le tuer.

Finalement elle remarqua qu'il n'en avait pas vraiment après elle, ou pas à 100%. Non, car il prenait un malin plaisir à en rajouter une couche s'il y avait Steve dans les environs. Ce dernier semblait toujours se sentir mal à cause de ce qu'il s'était passé et le sentiment de culpabilité était littéralement peint sur son visage à chaque mention de cet épisode. Elle lui avait pourtant dit que personne n'était mort et qu'elle n'était pas perturbée, aucune visite chez le psychologue, rien. Mais à chaque fois qu'elle avait l'impression de le faire se sentir un peu mieux, Tony rajoutait son petit grain de sel. Même si c'était une manière starkienne de vous dire 'Je vous apprécie et vous respecte, c'est pour ça que je vous pourris la vie.', parfois le soldat devait en avoir assez et quittait le café pour prendre l'air. Il n'y a pas longtemps elle avait demandé à Romanoff pourquoi ils finissaient toujours par se chamailler comme deux gamins et la rousse se mit d'abord à rire avant d'expliquer. D'après ce qu'elle lui raconta, les deux hommes avaient tendance à s'envoyer des piques à longueur de temps. Elle avoua que même si quand ils se sont connus c'était loin d'être une belle histoire d'amour fraternel, avec le temps et les événements passés à New York ils ont fini par devenir amis. Sauf que cette petite habitude de batailler pour un rien ne s'est jamais arrêtée.

Le temps qu'elle repense à tout ça elle était arrivée devant sa porte, ramassant son courrier avant d'entrer. Elle était la tête plongée dans des publicités pour une lessive quand elle s'arrêta net dans son entrée. De là elle pouvait voir son salon et tout semblait normal. Ou presque. Les fenêtres étaient bien fermées, sa porte l'avait été aussi avant qu'elle n'entre, et elle vivait seule sans animaux. Et pourtant d'ici elle pouvait le voir et s'en rendre compte sans problème. Quelqu'un était entré chez elle. Dans son appartement. En panique elle abandonna le courrier sur le pas de la porte et ressortit aussitôt, comme elle tremblait un peu ses clés lui glissèrent des mains. Elle se pencha, tout en jurant pendant qu'elle se battait avec sa serrure jusqu'à réussir à la refermer. Elle reprit vite la route en direction de son café. Il fallait qu'elle évite de courir, avec la montée de stresse qu'elle était en train de vivre elle finirait par tomber dans les pommes sur un trottoir. Ça lui était déjà arrivé dans le passé et il ne valait mieux pas que ça se reproduise.

Elle était angoissée et essayait de se concentrer, elle fixait les pavés sous ses pieds en tentant de ne pas penser à ce qu'ils avaient pu toucher chez elle. Elle devait aussi se contrôler ou elle irait mettre le feu au SHIELD, même si elle n'était pas tout à fait sûre où les bureaux se trouvaient.

" Ça va aller, ça va aller, ça va aller." Elle se répéta sur la route en passant droit devant le café et continuant sur cette voie. En chemin elle avait décidé qui pourrait l'aider.