1.Quand j'étais petite nous habitions dans un appart minuscule sous les toits, papa, maman et moi. Papa travaillait beaucoup, j'étais un de ces bébés qui arrivent avec ou sans consentement des parents pour une capote qui craque ou pas de capote du tout, mais papa et maman s'aimaient. Papa luttait pour finir ses études et maman me laissait rêver par la fenêtre.
Depuis le velux d'un des quatre murs en pente de l'appartement je voyais dépassé un bout de la tour Eiffel. Rien qu'un petit bout qui me laissait croire que cette ville était un peu à nous aussi, au delà des studios insalubres et des métros nauséabonds. Je m'etonnais de voir qu'on pouvait bâtir des choses solides et éternelles qui faisaient lever la tête au monde entier.
Je rêvais de bâtir quelque chose qui ferait lever la tête au monde entier.
Quand j'avais 12 ans, Papa était un petit avocat trop ambitieux et maman un peu dépressive. Nous avons déménagé dans un l'immensité parisienne. Plus de toits en pente, plus de velux, quatre chambres et un bureau dans lequel papa passait ses journées.
Depuis l'immense fenêtre de ma chambre, parquet flottant, je voyais la tour Eiffel. Je ne voyais plus le bout mais les trois étages se dessinaient devant mes yeux toujours rêveurs, mais un peu déçu de ne plus avoir à lever la tête.
Je ne sait pas si on peut encore rêver lorsqu'on est plus forcer de lever la tête.
Combien de secrets voient-t-elles naitre à ses pieds puis explosé sans qu'aucun de ses piliers ne s'en ébranlent ? Elle écoute, elle regarde ,elle se tait, témoin silencieux de la petitesse des hommes qui s'agitent autour d'elle. C'est à cela que pensait Gustave quand il décidé de s'élever au dessus des hommes, ou alors à capter des ondes extra terrestre. Non,sinon je ne vois pas dans quel but on ferait lever la tête au monde entier. C'est bien vu.
2. Le monde se dessine à mes pieds dans un relief un peu flou et je reste là stoïque à attendre que les contours se précisent mais rien ne se passe le monde attend toujours, suspendu au dessus du temps et du vide, le monde attend que je saute...
Je m'éveille en sursaut avec le sentiment d'une tâche inachevée. Je vis dans l'inachèvement, je m'achève là ou tout commence.
C'est la que je remarque l'absence de Jules, il ne me serre pas dans ses bras comme à chaque cauchemars. Il est parti.
Je l'ai su sans le voir, je l'ai peut être même compris hier quand je suis rentrée de chez Karim à quatre pattes mais je suis quand même aller me coucher. Déjà parce que mes jambes ne me tenaient plus, ensuite parce que j'avais espéré que tout ceci n'avait été qu'un énième cauchemar. Mais c'est comme ci j'avais encore du sang sur les mains, comme ci je sentais encore le regard brûlant de Jules sur mon dos. Je n'avais rien compris. J'aurais du comprendre. Je comprends. Je comprends tout mais je comprend tard. Jules m'a quitté.
Je ne saute pas, je tombe. C'est comme dans un dessin animé. Tu continus à marcher jusqu'à ce que tu realises que tes pieds ne touchent plus le sol, et puis tu regarde en bas et bam tu t'enfonce dans le sol.
Je voudrais continuer à marcher, faire comme ci je n'avais pas vu que je planais à des kilomètres au dessus du sol. Je voudrais continuer à planner pour ne pas tomber. Oui, l'ignorance peut nous épargner la chute.
Mon téléphone sonne et forcément ce n'est pas Jules.
- melle Mainville ? Inspecteur Davent du 36 quai des orfèvres. J'aurais quelques questions à vous poser, présenter vous à 10h au 36 avec votre ami.
3. Je tombe.
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Im fine,thank you.
De TodoJe suis morte une fois. Après ça je ne pensais plus pouvoir vivre ni mourir et encore moins tuer. Il m'a fait aimer, il m'a fait tuer et surtout il m'a fait vivre. vivre dans la mort et ce n'est même pas une histoire de zombie c'est juste du sexe e...