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Le souffle court, le regard perdu.
Je sens ma colonne craquer.
Je me redresse, alerté par les premières sensations qui me reviennent.

Ma vue devient plus nette, comme réveillé d'un sommeil profond.
Un sommeil surnaturel.

Je reprend contrôle de mon esprit tandis que le loup repart.
Mes membres tremblent et mon souffle à du mal à redevenir stable.
Une voix commence à se faire entendre à mes côtés.

Damja ! Damja !

Je reconnais alors Myrae.
La jeune oméga est à côté de moi et tapote mon épaule.
Un autre bruit plus discret attire mon attention alors que je peine à retrouver toutes mes fonctions humaines.
Un gémissements de douleur qui n'appartient ni à elle ni à moi.

Oh non !
Ma conscience me frappe alors comme une masse et je baisse instinctivement la tête.
Tout devient plus clair.
Je me vois recouvert d'une couverture que Myrae à sûrement jeté sur moi en vitesse.

Cachant mon corps dénudé par la transformation, je sens également qu'un autre corps que le mien s'y réfugie.
Et seulement après plusieurs secondes, je capte à nouveau les sensations de mon corps entier.
Mes bras sont alourdi et tendus.
Je tiens fermement quelqu'un contre moi.

Le soleil tape furieusement contre la couverture.

Le soleil...

Un regard sous la couverture m'indique un Ezio recroquevillé et se tenant les bras recouverts de brûlures.
Pris de panique, je referme la couverture et m'aide de mon corps pour l'abriter.

- Damja, ça va ?!
- Il s'est passé quoi ?
- Tu t'es transformé !! Le vieux Crinos devait te retrouver ! J'aidais Ezio pour atteindre l'aéroport et tu nous ai tombé dessus comme un prédateur.
- Qu.. Quoi ?

Elle baisse la tête, désolée.
- Je voulais te faire la surprise mais c'était... Une mauvaise initiative...
- Je vous ai attaqué ?
- Non, seulement moi...
- Oh Myrae, je suis...
- C'est n'est rien, je vais bien. Tu semblait avoir peur pour Ezio, comme si j'allais lui faire du mal. Au final tu l'as exposé au soleil. Son cri t'a alerté et t'a poussé à le recouvrir.

Sans vraiment m'en rendre compte, je caresse doucement la tête d'Ezio contre moi.
Son gémissement causé par les brûlures me fait réfléchir à mille à l'heure.
- Il faut l'abriter maintenant.. Et vite..
- On va s'en sortir, Damja... On va rentrer ensemble et tout ira bien...

J'hoche la tête et calme enfin ma respiration, protégeant comme je peux Ezio de la lumière du soleil.

Je suis toujours dangereux... Je le serai toujours...

Malgré mes progrès et mon avancée en Italie. Ce dernier événement me ramène à la réalité.

Ne prend jamais rien pour acquis Damja. Un Crinos reste un Crinos...

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