Outcast

#23

Ému et silencieux, je regard Ezio se reculer légèrement.
« Nous sommes deux monstres, Damja. Mais au moins nous sommes ensemble.

Incapable de répondre à tout ça, je m'avance et laisse mon coeur guider ma raison.
Alors je laisse mes lèvres s'ecraser contre les sienne.
Mon coeur s'accélère en le sentant répondre à mon baiser.
Et comme un réflexe plus fort que moi, je souris en pensant qu'il l'a senti accélérer.

Je murmure contre ses lèvres :
- Tu es un monstre magnifique, Ezio.
- Je ne peux que te croire sur parole, Doggo.
Je pose mon front contre le sien et tourne discrètement mon regard sur la gauche.
Je souris davantage en voyant cette curieuse image dans le miroir.
Qui suis-je entrain d'enlacer ?
Personne... Un fantôme.
- Ah, parce que tu trouves ça drôle !

Tout en riant d'un rire doux et amusé, Ezio pince mon bras.
- Ouille !
Je rie à mon tour et replace une mèche de cheveuc sur son front.
- Je vais te montrer dans ce cas...

Il ne semble pas comprendre mon idée car son sourcil se redresse, étonné.
- Je sais que ton truc c'est la photographie, petit loup mais là...
- Non, le truc de mon loup c'est le dessin !
- Hum... De ton loup ? Je suis pas sûr de comprendre.
- C'est parce qu'on partage la même poche spirituel que j'arrive à dessiner tout ça. Je ne souviens pas de ce que je vois en temps que crinos donc les dessins sont flous. Mais je te vois avec ma conscience humaine ! Donc je pourrais te dessiner !

Toujours autant perdu, il me regarde prendre une feuille et quelques crayons.
- Assieds toi là et patiente un peu.
- Euh... Ça va être long, non ?
- Oui, mais on a toute la nuit devant nous...
- Si tu y tiens...

Je souris, fier de mon idée et me met a caresser le papier de bout de mon crayon.
D'abord une esquisse fine et désordonnée.
Puis un visage fin, une peau blanche et lisse. Des yeux vampiriques qui attrapent notre âme par surprise.
Des cheveux brillants et lisse et des lèvres rougies par ce breuvage particulier.

Tout y passe, y compris le fin cercle noir autour de ses iris blanches et grises.
Alors que la nuit touche presque à sa fin, je dévoile enfin mon dessin alors que Ezio était déjà entrain d'observer le ciel et ses étoiles.

Ses lèvres s'entrouvrent d'étonnement et son regard ne quitte plus ce dessin.
Il redécouvre son propre visage et voit enfin ce regard qui lui appartient.
- Damja...
- Ce sera jamais aussi parfait que ce que je vois mais tu risquerai d'être déçu face à une photo...
- C'est...
Retenant une larme face à ce reflet qui lui était encore inconnu jusqu'à ce jour, Ezio dépose ses lèvres sur les miennes à nouveau.

Appréciant ce dérapage et cette vitesse que mon coeur prend à son contact, je reste cependant lucide.
- Ezio, le soleil va se lever... Tu devrais rejoindre ta...Cachette...
- J'y vais, promis.

Chevauchant ma fenêtre pour rejoindre le toit, il regarde une dernière fois derrière lui.
- Si tu savais comme je t'aime bel étranger...

#LesDeuxMonstresAuxCoeursDeMousse