Chapitre 8

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Lorsque Ashana reprend conscience, elle a d'abord l'impression que son corps pèse une tonne, sans même avoir bougé le petit doigt.

Autour d'elle, le silence accueille son réveil. Mais plus loin, en tendant l'oreille, elle entend des bruits caractéristiques de vie humaine. Des conversations, dont le sens lui échappent à cause de la distance, mais aussi des rires, bref ou long, retenus ou sincères.

Elle papillonne des yeux lorsqu'elle décide enfin de les ouvrir, le soleil du grand jour passant par l'ouverture juste à sa gauche brûlant sa rétine apparament habituée à l'obscurité. Cela voulait dire qu'elle est restée un moment dans les ténèbres.

Après avoir remué précautionneusement ses membres à un à un, et soulagée de les sentir tous opérationnel, malgré la sensation d'être passé sous un camion qui persiste, elle relève doucement son buste.

Lorsqu'une fois que le haut de son corps est à la verticale, elle sent quelque chose glisser sur son torse pour s'amasser sur ses cuisses. En baissant le regard, elle regarde interloquée, la couche de couvertures qu'elle avait sur elle, venant de découvrir le haut de son corps.

Elle les prend de ses doigts, et les compte minutieusement, étonnée d'en découvrir exactement sept, avec celle sous son corps.

Elle relève le regard, parcouru d'un bref frisson, son corps désormais en dehors de la douce chaleur des couvertures, et voit les six autres couchettes sommaires en terre dénuée de couverture. Elle comprend alors, en comptant ses compagnons Élémentaires dans sa tête que toutes leur couverture se trouvaient sur elle.

Mais pourquoi ? Telle est la question, de même que la raison de la durée de son long sommeil.

D'ailleurs elle aimerait beaucoup en connaître la durée.

Mais avant ceci, ce qui l'intrigue plus encore est le lieu où ils se trouvent. Si elle en croit les rires provenant de l'extérieur de la minuscule bâtisse en terre, leur situation ne doit pas être mauvaise. Elle considère donc qu'ils ont réussis à franchir le mur, que son acte à réussi à leur faire gagner le temps nécessaire à leur escalade.

En repensant aux derniers événements, ses yeux se retrouvent vivement à comtempler son annulaire où elle est soulagée d'y trouver le petit bijoux. Tout ce dont elle se souvient, c'est de l'avoir enlevé alors que toute sa magie restante s'est évadé brutalement de son corps pour obéir à sa volonté d'empêcher leur poursuivants de les attraper.

Mais elle n'a jamais vu ni entendu ce qu'elle a fait, étant tombée presque quasi immédiatement dans les pommes vidée de toutes ses forces.

Elle laisse donc son imagination essayer de deviner ce qui a pu se passer jusqu'à ce moment, mais elle préférerait qu'on le lui raconte.

Elle sort de ses pensée lorsqu'une voix enjouée féminine se rapproche. Elle lève la tête et au moment où la jeune femme qui n'est autre qu'Amelie entre dans la pièce, criant joyeusement aux autres, ne l'ayant pas encore aperçue, le regard à l'opposé de sa présence.

-Laisses tomber Theo! A ce jeu là, tu n'es pas prêt de battre Matt !

-Où tu vas comme ça ? Je veux pas que tu rates la raclée humiliante que je vais lui foutre ! Après tu me croira pas ! Crit le jeune homme, sûr de lui.

-Je pense que je vais plutôt louper la raclée monumentale qu'il va te mettre ! Rit elle de sa douce voix. Je vais chercher...

Elle s'arrête en pleine phrase alors que ses yeux croisent ceux de la jeune Élémentaire de Glace, assise dans son lit précaire.

Elle ouvre de grands yeux, avant que quelques larmes ne s'en échappent.

Ashana reste sans voix devant ce témoignage d'affection plus qu'excessif à son goût. À son visage, on aurait cru qu'elle revenait de loin.

Élémentaires : La Fille de GlaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant