Chaleur

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Ta peau apparente n'a de cesse de me faire frémir et la façon dont tu te mouvois sous la couette m'emplit d'un orgueil soudain qui se manifeste par un besoin pressant de te montrer que je suis capable. Mais capable de quoi ? Chaque chose que tu dis et que tu fais me rend penaude, comme le son de ton rire qui fait passer en moi un frisson d'une exquise douceur.
J'aime la manière dont tu te joues des draps, lorsque tu passes une jambe en dessous, l'instant d'après l'autre ressort et dans un mouvement élégant passe par-dessus la mienne. J'ai alors le contact mate de ta peau délicate qui me met en transe et me submerge, tout simplement. Ensuite tu roules sur le lit, froissant les taies d'oreiller en t'agrippant à elles et me laissant en manque de toi, mais je sais bien que si j'essaie de t'attraper tu t'enfuira. Alors je me concentre sur tes cheveux noirs, d'un jais si profond et si lumineux à la fois qu'il met en exergue le sourire de tes yeux. Un sourire qui te définit si bien, un sourire des plus intelligent. Je pourrait admirer pendant des heures tes iris sombres qui reflètent ton âme complexe mais tu ne m'en laisse pas le temps. Toujours d'une gracieuse finesse tu te rapproche de moi. Penchée à quelques centimètres, tu laisses de longues mèches tomber sur mon visage que je devine rougis par l'excitation. Je peux alors admirer tes taches de rousseur qui, comme les étoiles dans le ciel, scintillent sur ton beau visage. Tes lèvres brunes s'approchent des miennes et s'y perdent un long moment. Le temps de ce baisé je te sens déjà passé ta main sous mon haut, alors mon esprit se divise en deux et ne sais plus où camper. D'un coté je peux sentir ta bouche vivre sur la mienne et de l'autre tes doigts se frayent un chemin sur mon corps démuni. Tu profites de cette effet hypnotique que tu exerces sur moi pour te mettre à califourchon sur mon bassin. Nos dernières couches tissues se caressent, comme tes mains effleurent mes seins. Tu te cambres sur moi et m'embrasse dans le cou.
Je n'ai plus de t-shirt.
La lumière matinale, filtrées par les fins rideaux, ensoleille tes formes sur les miennes. Je savoure ces instants de bonheur, toi tu te presses, et ça me plaît. Cette fougue que tu ne retiens pas explore chaque parcelle de mon être, je profite ta beauté comme tu profites de ma vertus. Tu traces alors la courbe de mes hanches, te dirigeant lentement vers ma culotte, au moment au tu passes sous mon bassin tu me chuchote quelques mots à l'oreille. Je ris tendrement puis gémis silencieusement.

-"Idiote, j'ai les pieds gelés."

Livre des grands moments.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant