Invincible [[ TOME I ]]

Chapitre 4

Quand j'entre dans la maison Bethan me secoue dans tous les sens en me prenant par les épaules!

-Mais tu es complètement malade ?! Traîner avec Peter ! Quelle idée?!
- Ah... Tu le connais ?! Dis-je en essayant d'enlever mes chaussures en le tenant au mur du couloir.
- Abby tout le monde le connaît ! C'est... C'est Peter !
- Je me demande bien ce qu'il à fait pour être aussi connu dans la ville...
- Dans la ville ?! Dans le pays oui ! Dis-moi que tu ne l'as pas embrassé !
- Non... Bien sûr que non,j'ai Noah. Betty... Je ne vais pas aller embrasser n'importe qui !
-Noah vaut mille fois mieux que ce type...

Je m'épaule contre le cadre de la porte du salon et je ne comprends pas la « gravité » de la situation.

-Il t'a fait quelque chose ?! Demandé-je inquiète. Il te doit de l'argent ou quoi ?
- Non bien sûr que non mais, Abby... ce type fait partit de la mafia... Il a sûrement déjà tué des gens...

J'avale ma salive de travers et je la regarde s'inquiéter en s'agitant. Ses petit yeux brillent de tristesse.

-Des nanas comme toi, il doit en recevoir 100 à la seconde chez lui...
- Ne dit pas ça Betty, tu ne le connais pas.
- Abby ! Il pourrait te faire du mal...
- Plus que Noah ne m'en fait ?

Un bref silence s'installe dans la pièce. Je décide de profiter de cet instant pour aller dans ma chambre comme une gamine qui boude, ignorant complètement les propos de Bethan.

Je ne sais pas pourquoi je ne crois pas à cette histoire de Mafia...Les mafieux se font pourtant discrets ! Ils ne se montrent pas à tout bout de champs.

Je m'installe dans mon lit et je m'endors pensive.

Le lendemain je me rend toute contente à mon premier marché Russe !
J'ai mis pour l'occasion l'une de mes plus belles robes. D'ailleurs, même Bethan me trouve jolie avec. Dieu c'est comme c'est rate.
Je repositionne mes lunettes de soleil sur mon nez et j'arrive sur une grande place.

Ily a foule pour un mercredi matin. Je décide de me diriger vers les fruits.
Sans faire attention aux gens je sens que quelques regards se posent sur moi.

Je baisse la tête en m'approchant de l'établi. Je prends les fraises et je les regardent dans tous les sens. J'en prends une pour la goûter et je souris bêtement.

-Excusez moi ! Je vais vous en prendre 1 kilo. M'exprimé-je en ouvrant mon panier en osier.
- Je... Je n'ai plus de fraises...Lâche le marchand en évitant mon regard.
- Pardon ?! Mais elles sont juste devant moi... Dis-je en souriant.
- Pardon... Merci d'aller ailleurs.
- Mais...

Il m'ignore du regard et je me trouve comme un arbre planté devant ses fraises qu'il vend sans état d'âme à la dame juste derrière moi.

Je fais légèrement le tour et je remarque que je suis totalement dévisagé. C'est pas vrai... Qu'est-ce qu'il se passe !? Je serre mon sac fort contre moi et je pars à toute vitesse tellement la honte me pèse.

Je décide au dernier moment d'aller plus tôt boire un café dans un petit bar près du centre ville. Au-moins, je suis sûre d'être tranquille.

J'entre dans le bar et je m'assois à une table toujours sous le choque des propos de ce vendeur.

-Mademoiselle ! Bonjour, je vous écoute. Dit le serveur le plateau en main.
- Un café viennois... s'il vous plaît monsieur.

Il acquiesce de la tête et part à toute vitesse. J'ai à peine le temps de souffler que Dimitri s'assoit à ma table de façon grossière le sortant brusquement de les pensées. Je le reconnais parfaitement. Lui et ses cicatrices plein le visage.