Dans La Tête De PATRICK

45 4 0
                                    

Moi Patrick, je n'ai Pas pour habitude de succomber aux charmes des adolescentes. Pourtant ce que je vis en ce moment je ne l'échangerai pour rien au monde. Avant j'aimais les femmes expérimentées. Celles qui savaient comment jouer de leurs mains et de leurs langues. Celles qui pouvaient te faire une fellation à faire rougir un Saint. Celles qui savaient être actrice, infirmière, secrétaire rien que pour ton bon plaisir. Je me languissais toujours d'enfin pouvoir les déshabiller et les faire gémir sous mes coups de langue et de reins.
Ce temps là est bien révolu. Le sexe est bon. Mais pour quelqu'un de mon âge je commence à me lasser des mêmes scénarios, des innombrables maîtresses et des nuits sans fin. Il me manque quelque chose. Il me manque cette passion, ce désir de guetter et de finalement savourer la proie. Les femmes de nos jours sont si faciles à atteindre. Elles sont également si ouvertes. Elles savent tout des parties de jambes en l'air. Rares sont celles qui ont encore cette petite goutte d'innocence à cueillir.
Ma rencontre avec "Val" est un de ces cadeaux inattendus que tu as hâte et en même temps peur de déballer. Elle est réservée, douce mais surtout fragile.
C'est encore une enfant. Une enfant qui a besoin d'attention. Sa naïveté lui donne tout son charme mais c'est également cette même naïveté qui me donne envie de prendre soin d'elle. À mon âge je ne sais plus comment prendre mon temps. Elle est encore une enfant qui ne connaît pas encore les émois de l'amour. Ce premier amour qui te prend à bras-le-corps et qui te brise. Ce premier amour qui t'offre tes premières sensations, tes premiers pleurs. Ce premier amour qui te fait toutes les promesses du monde. Ce premier baiser. Ce premier ami et peut-être amant.
Elle ne connaît rien de tout cela.
Je me fiche du qu'en dira-t-on. Quoique, je ne peux m' empêcher de penser à elle. Dois-je être si égoïste ? Dois-je la vouloir autant ? Dans son regard, je vois qu'elle est prête à tout me donner si j'ose lui demander. Elle est comme cette première fleur de printemps qui s'ouvre. Elle est comme cette fraîcheur dans la nuit. Ou encore cette rosée le matin.
Je ne peux me permettre de la briser.
J'ai décidé de lui apporter un portable. Comme ça j'aurai plus souvent de ses nouvelles. Et je pourrai mieux communiquer avec elle.

                 ****************
J'appréhende beaucoup cette journée. On est samedi. Aujourd'hui je vois Val. Ce ne sera pas comme notre premier rendez-vous. J'ai prévu beaucoup de chose. On ira encore au même endroit.
Je ne m'imagine pas encore l'emmener chez moi. Cela voudrait dire trop de chose. Et je n'en suis pas là. Elle se mettra à l'aise. J'apporterai de quoi prendre un goûter avec elle, on bavardera. On regardera un film. Mais mes attentes sont bien plus grandes pour me contenter de simplement la contempler.
D'abord ce matin je dois me rendre chez Gary mon collègue pour finaliser un projet. Il n'arrête pas d'essayer de me caser avec sa cousine Betty. Elle a tout pour plaire mais elle est trop semblable à toutes ces femmes qui sont déjà passées dans mon lit.
Quelqu'un qui observe pourrait bien dire que je ne vois en Val qu'une chair fraîche. Il aurait tort. Elle est plus que cela. Bien plus. Je n'arrive juste pas à voir ce que c'est. Le goût de l'interdit ? Cette envie de sentir que je peux contrôler et protéger une fleur fragile ?
10h. Je pris ma douche et me prépara. C'est le week-end. Malgré le travail à finir je m'habille "décontract". La journée s'annonce belle n'est-ce pas ?

L'absence d'un pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant