𝟕. redfield, redfield, redfield

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— ANGELIQUE ! hurle ma mère quand je passe la porte de la maison

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— ANGELIQUE ! hurle ma mère quand je passe la porte de la maison. Où étais-tu ? Je me suis fait un sang d'encre !

Je cligne plusieurs fois des yeux.

— Euh... T'es pas censée être au travail ?

— Au travail ? répète-t-elle, hébétée. Tu as disparu deux jours et tu me demandes si je suis censée être au travail ?

Je traîne des pieds jusqu'au canapé et je m'affale dessus. J'ai marché longtemps avant de rentrer. J'avais besoin de prendre l'air.

— J'étais avec les Pogues, je marmonne. Tu aurais dû t'en douter.

— Il n'est pas là le problème, Angie ! Tu aurais dû me prévenir ! Il faut que tu me préviennes. S'il te plaît. Tu ne peux pas... Je ne peux pas...

La suite de sa phrase meurt dans sa bouche. Je me relève immédiatement, la culpabilité me rongeant les veines. Je m'approche de ma mère et la prend dans mes bras. Elle pose son menton sur ma tête.

— Je suis désolée, Maman. Je te demande pardon, je ne recommencerai plus.

Après tout ce qu'elle a vécu, je ne peux pas me permettre de lui faire de telles frayeurs. Je m'en veux de lui avoir fait peur.

— Je sais ma puce, je sais, souffle-t-elle en caressant mes cheveux avec douceur.

━━☆゚.*・。゚

En fin de soirée, alors que je mange mon bol de chips dans le salon, JJ débarque en trombe sans même prendre le temps de frapper.

Je jette un coup d'oeil par la fenêtre. Bingo. Le van de John B est garé devant la maison. J'expire longuement.

— Angie, on y va.

— Euh, bonsoir déjà. Et moi je vais nulle part.

— Pff, t'as quoi de mieux à faire ?

Je prends le temps de réfléchir en tapotant deux doigts sur mon menton.

— Manger, dormir, faire du skate...

— Arrête tes bêtises, soupire JJ. C'est à cause de Pope ?

Je contemple mes chips baigner dans l'huile. Je ne devrais vraiment pas manger ce truc.

— Tu sais qu'il est super triste ?

Je hausse les épaules dans un signe d'indifférence mais ça me fait vraiment mal d'entendre ça.

— C'est mieux comme ça.

JJ s'accroupit et pose ses mains sur mes genoux. Je tressaille.

— Bon. Je me doute bien que je ne vais pas pouvoir régler votre histoire, mais viens quand même. S'il te plaît. C'est moi qui te le demande.

𝐇𝐔𝐑𝐑𝐈𝐂𝐀𝐍𝐄, 𝗈𝗎𝗍𝖾𝗋 𝖻𝖺𝗇𝗄𝗌Où les histoires vivent. Découvrez maintenant