Réveil

66 5 1
                                    

J’ouvris les yeux !

L’atmosphère qui m’entourait me fut très étrange. Je n’apercevais que le noir autour de moi, au dessus, à droite, à gauche...Ne serait-ce qu’un rêve après une journée fatigante ?
Après de longs instants, je pris enfin connaissance de mes esprits et de mes sens :
J’étais dans une chambre qui m’était toute nouvelle ; un toit, un plancher en bois et des murs peints en noir, cinq vieux canapés disposés en forme de cercle, au milieu une table ronde tachetée de moisissure, une odeur de Jasmine pourrie asphyxiait mes poumons, un silence lourd pesait sur mes tympans, et tout en face de moi, une porte en chêne liège entièrement peinte en rouge-sang.
Néanmoins, cette chambre me donnait des sensations de déjà vécu !

Plus le temps passait, plus l’angoisse prenait contrôle de mon corps. Je n’arrivais plus à me redresser, mes jambes ne répondaient plus.
Je tentais tous, je me débattais comme un  fou dans un hôpital psychiatrique. À la seule différence de celui là, je pouvais encore utiliser mes mains.
Dans une dernière poussée d’adrénaline et de courage,  je commençais à ramper vers cette terrifiante porte avec mes seuls membres fonctionnels.

Les questions fusaient à l’intérieur de ma tête à la vitesse de l’éclair : Qu’est-ce que je fous là BON-SANG ?! Je ne me rappelle pas de grand-chose.
J’étais toute la journée à la fabrique nationale de la monnaie et du timbre, à inspecter des numéros de séries, comme j’ai l’habitude de faire chaque jour.
Vers 18h, je prenais la route vers chez moi en fumant des cigarettes. À ce moment, ça devient flou dans ma tête, mais je me rappelle que Maya m'a appelé au volant. Voila, c’est tout ce qui est resté collé à ma tête.
Je ne me rappelle pas de ce qu'elle m'avait dite. On n’avait pas parlé depuis ce qui s'est passé il y'a .... !! AAAAA MA TÊTE !
Elle brule tout à coup. ALLEZ ! Ce n’est pas le moment de réfléchir à ça maintenant, il faut juste que je parvienne à cette foutue porte !

La porte était à presque 9 mètres de moi. Au fur et à mesure que je m’approchais d’elle, elle s’éloignait. Cela me parut une éternité dans ma tète, non ce n’était pas dans ma tète, c’était bel et bien vrai, je l’avais vécu seconde pour seconde, heure pour heure.
A chaque mouvement de mes bras, j’entendis des cris qui s’élevaient de manière croissante, et qui m’étaient difficile à décoder. On aurait cru qu’il y’avait un bébé de l'autre côté de cette porte.
Le bruit devenait de plus en plus infâme, j’étais à bout, aussi bien de force que de nerfs.

Les larmes commençaient à couler de terreur, de peur, de fatigue, je ne sais même plus quelle douleur me faisait le plus de mal.
Pris par le désespoir, je m’allongeais par terre et me tournait à ma droite.
Soudain, j’apercevais la bénédiction de mon tout puissant apparaître devant moi. Une trappe en bois était dissimulée au dessous d’une table trouée par les verres.
Les émotions se mélangeait chez moi, je ne savais pas si je devais m'en méfier, ou bien la considérer comme ma porte de sortie. Vu les circonstances, je n’avais pas d’autres choix.
Le seul qui était à ma disposition :

Prendre cette trappe…

La Porte Du Sacrifice...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant