Le petit Jo' et ses amis

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Les deux semaines suivantes furent dédiées à la recherche de la famille de Jo', baptisé ainsi par un Okuyasu partagé entre l'adoration et la détresse. Entre les séances photos, la pose des affiches et le tour des voisins, les deux garçons avaient été très occupés et Josuke était soulagé de n'avoir pas repensé à des choses étranges depuis son rêve sur le banc. Finalement, restant sans nouvelles, ils décidèrent d'adopter le chaton. Devant un Okuyasu en larme de joie, Josuke n'avait rien pu faire de plus que lui offrir le petit collier rouge et le paquet de croquette qu'il avait acheté pour fêter l'adoption.
« - Tu pleures pour ça ?!
- Mais oui, je suis trop heureux c'est pour ça ! Et puis ton collier est trop beau, je l'adore, merci mec ! »
La fête improvisée se finit en un câlin collectif, le petit Jo' trouvant sa place entre les deux torses qui l'entouraient et montrant son contentement à grand coups de ronronnement. Josuke rentra ensuite chez lui, sans oublier de gagatiser un moment avec Jo' devant son ami ravi.

Quelques jours plus tard, Josuke se réveilla de bonne humeur à la suite d'un rêve très agréable et très drôle. En effet, dans un décor de parc d'attraction sur le thème de Jo', il avait passé du bon temps avec Okuyasu. Les attractions variés les avaient fait tour à tour rire, avoir peur, s'émerveiller et j'en passe. C'est donc avec un grand sourire qu'il ouvrit les yeux ce jour-là. En repensant à son rêve, il lui revint en mémoire le visage remplis de larme d'Okuyasu et la douceur de leur étreinte durant la fête. Presque immédiatement, il se rappela de son rêve sur le banc et son bas-ventre se serra de nouveau. Cette fois-ci, ce n'était pas un début d'érection car il était complètement raide. Bien qu'étonné, il commença machinalement à se toucher le torse. Tandis qu'une de ses mains descendait vers ses cuisses, il gardait l'autre dans la région de ses tétons. Il vérifia l'heure du coin de l'œil pour être sûr de ne pas être dérangé. 7h30, il avait au moins trente minutes avant que quiconque n'essaye de le réveiller. En enfonçant sa tête dans les coussins, il ferma les yeux. Alors que sa main glissait vers son sexe, l'autre remontait en griffant l'intérieur de ses cuisses. Il sursauta en sentant son poignet frôler son bas-ventre. Dans son esprit se dessinaient les traits d'une femme, comme à son habitude. Mais étrangement, son visage était flou. Ses fines mains glissaient sur le corps de Josuke tandis qu'il commençait à la caresser. Alors qu'elle se dégageait pour descendre offrir à son amant une agréable séance de fellation, il laissa échapper un soupir de contentement et accéléra ses mouvements. Pendant que le film se déroulait dans sa tête, le soleil matinal, les oiseaux et Okuyasu qui arrivait auraient pu observer, à travers les rideaux entrouverts, une scène qui n'aurait pas manquer de les étonner. Josuke s'était relevé et il était à genoux sur son lit, la tête rejetée en arrière. Alors que sa main s'activait plus ou moins lentement sur son sexe, ses cuisses se contractaient et ses hanches accompagnaient son mouvement. La chaleur l'avait poussé à rejeter sa couette et son corps était luisant des efforts qu'il fournissait pour se satisfaire. Il mordit sa lèvre lorsqu'une goutte de sueur tomba d'une de ses mèches de cheveux et glissa le long de son torse. On voyait son bras droit qui s'engouffrait dans son dos et sur son visage, un air à la fois concentré et contrarié.

Dans son esprit, le fantasme était encore chaud et la femme continuait à le goutter, enfonçant son sexe de plus en plus profondément dans sa gorge. Malgré tout, il avait du mal à se concentrer. La femme avait entouré ses hanches de ses mains et commencé à caresser ses fesses. Après un moment d'hésitation, sa propre main avait suivit le mouvement tandis que l'autre, dans son esprit, s'attardait sur le visage de la femme. Il fut surprit lorsque, effleurant sa joue, il sentit que la peau n'était pas lisse. Sa main s'attarda sur ses reliefs et il y reconnu les cicatrices d'Okuyasu. Sa main se resserra sur son sexe et, à mesure que son esprit caressait la ligne modelée sur la joue de la femme, sa propre main accélérait. Mais il avait du mal, ses sourcils se fronçaient et sa bouche laissait parfois entendre de petits grognement mécontents. Il sentait qu'il était au bord de la jouissance mais elle restait coincée dans ses hanches, comme s'il se retenait. Sûrement la morale, comme souvent, qui le poussait à ne pas considérer Okuyasu comme un matériel de fantasme. Mais ces bosses qui roulaient sous ses doigts, qui représentaient tellement, ces minuscules chaînes de montagnes qui le poussaient à vouloir plus le connaître, plus l'apprécier, plus le découvrir, plus. Il ne pouvait pas s'empêcher de les toucher, et malgré la poitrine qu'avait la femme de son fantasme, il n'osait pas la regarder dans les yeux, de peur de celui qu'il pourrait y reconnaître.

Soudain, une voix fusa de derrière sa porte. La voix plaintive d'Okuyasu qui devait l'appeler depuis un moment.

« Joooosuke ... »

Les yeux de l'intéressé s'ouvrirent d'étonnement au moment ou la vague de plaisir le submergea. Ils roulèrent vers l'arrière, au rythme d'un long grognement qu'il s'efforça d'adoucir en se mordant la lèvre. Il s'écroula sur le côté, les yeux fermés mais se releva bien vite, paniqué. Heureusement, il avait pensé la veille à fermer sa porte à clé pour ne plus être réveillé impunément par des amis trop impatients. Rapidement, il se nettoya et enfila un caleçon tout en calmant sa respiration.

« Allez mec, ouvre moi, je t'ai entendu te réveiller ! »

Il passa sa main dans ses cheveux et tenta de prendre un air endormis en ouvrant la porte.

Okuyasu entra en trombe dans la chambre, apportant avec lui une tornade de pensées, babillages et autres plaintes à propos de sa courte nuit due à Jo' qui l'avait empêcher de dormir. Alors que Josuke s'était décalé pour ne pas être renversé par la fougue de son ami, il sentit son odeur l'enrober et, alors que son cerveau commençait déjà à repartir dans des rêveries fantasmatiques, il entendit une phrase qui faillit bien le relancer.

« Jo m'a forcé à le caresser toute la nuit... » Il avait dit cela d'une voix plaintive en posant sa tête sur l'épaule de Josuke qui sursauta et le repoussa rapidement.

- C'est ça les chatons... Et puis c'est toi qui a voulu le garder, il va falloir faire avec maintenant !

- Mais il m'épuise, il en demande toujours trop et il est jamais rassasié !

- Tu ... Arrête de dire ça, c'est normal à son âge. »

Il descendirent les marches et la discussion continua avec Okuyasu qui tentait de convaincre son compagnon de le laisser dormir avec lui pour qu'il puisse enfin se reposer. Dans sa tête, Josuke ne pu s'empêcher de se dire que si cela devait arriver, aucun des deux ne pourrait dormir.

« Au fait ! Est-ce que je peux te demander de faire quelque chose pour moi s'il te plait ?

- Bien sûr, il t'arrive quoi ?

- Ben hier, Jo' m'a griffé parce que je voulais arrêter de lui faire des câlins ...

Josuke sortit instantanément Crazy Diamond, prêt à tout pour soulager son ami.

- ... Non on peut pas faire ça ici, il m'a griffé à un endroit un peu gênant ...

- Pas de chichi mon pote, tu sais bien que j'ai pas besoin de voir la blessure pour la soigner ! Tu veux garder la cicatrice ou pas ? J'y ai pensé l'autre jour mais je les ôtes à chaque fois ...

- Oh oui, ça me fera un souvenir de Jo' pour quand je l'aurais tué, après être devenu fou par manque de sommeil ! »

Les deux amis éclatèrent de rire et Okuyasu sentit la douleur s'évaporer rapidement. Malgré cela, il semblait un peu déçu, comme lui fit remarquer son ami. Pour toute réponse, il eu un merci et un grand sourire et cela lui suffit amplement.

Intérieurement, l'insatisfaction d'Okuyasu faisait rage, il tentait de ne pas le montrer mais il aurait préféré que son ami le désape pour apposer ses mains partout sur lui...

Voilà le deuxième chapitre, un peu plus court que le premier mais pas moins intéressant ;) Dans le prochain, nous en apprendrons plus sur notre petit Okuyasu !

J'espère que ça vous a plus ! 

Soigne-moi !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant