Comment tu m'imagine ?

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Dans un coin de Morioh, une maison était encore éveillée malgré l'heure plus que tardive. A l'étage, une faible lumière s'agitait à mesure que la main posée sur la table de nuit qui la supporte était secouée. Mais plutôt que la main, c'était surtout le corps auquel elle appartenait qui était secoué par un autre corps. Les mains, serrées sur les hanches, s'accrochaient désespérément en plantant leurs ongles dans la chair et laissant des marques rouges. Les souffles erratiques s'emmêlaient et les yeux avaient du mal à rester stables, ne pouvant s'empêcher de vriller en même temps que les esprits.

Mais cette scène nous intéressera plus tard, car avant d'en arriver là, les deux amis ont eu bien des discussions. La première, dont nous avons déjà entendu parler, se finit simplement sur la conclusion que les deux étaient idiots de ne pas avoir avoué à l'autre leur attirance. Lorsque les deux phrases « j'ai envie de toi » ont fusées, quatre épaules se sont détendues et les soupirs ont accompagnés le baisers qui a suivis. Par la suite, ils n'avaient pas continué à expérimenter et avaient finit leur soirée étalés sur le canapé, couchés par la chaleur et le soulagement. Leur vie avait finalement continué presque comme si de rien était.

Comme toutes les semaines depuis le début des vacances, ils s'étaient rejoint chez Josuke avant de partir retrouver Koichi et Yukako pour aller à la plage. La pression étant redescendue, ils n'avaient rien fait depuis la fameuse soirée qui remontait déjà à deux semaines. Alors qu'Okuyasu s'accommodait parfaitement de passer du temps avec Josuke en sachant que leurs sentiments étaient clairs, son ami avait plus de mal à supporter le fait de ne pas le toucher. Il voulait plus que leur relation amicale et il pensait avoir été clair mais Okuyasu semblait l'avoir oublié. Il avait tenté le matin de le chauffer en revenant de la douche nu et en se changeant devant lui mais Okuyasu n'avait rien fait, trop obnubilé par le fait de raconter sa vie. Bien que vexé, Josuke était déterminé à recommencer et à faire craquer son futur amant. La journée avait été joyeuse et les corps musclés avaient été sculptés par l'eau, le sable et les courses sur la plage pour éviter les tirs de pistolets à eau. Les occasions n'avaient pas manqué pour les deux amis d'être tactiles et l'un comme l'autre semblaient apprécier les furtifs attouchements qu'ils avaient pu avoir dans l'eau ou sur leur serviettes, leur corps humides collés l'un contre l'autre. Au moment de repartir, les quatre amis se dirigeaient vers les cabines pour se changer. En remarquant qu'elles étaient presque toutes prises, un sourire naquis discrètement sur les lèvres de Josuke. En essayant de paraître le plus innocent possible, il passa son bras sur l'épaule d'Okuyasu et lança à la cantonade :

« Allez, on va se dépêcher avant que les cafés ne ferment, j'aimerais bien boire un thé avant de rentrer !

- Mais il ne reste que trois cabines, l'un de nous va devoir attendre dehors ... » Répondit Koichi, toujours pragmatique.

- T'inquiète, on va aller dans la même cabine avec Oku, entre mecs ! »

Sans même attendre la réponse, ils entrèrent dans la cabine la plus proche, laissant les deux autres au couple gêné. A peine la porte fermée, Josuke se jeta sur la bouche qui s'apprêtait à lui parler. Ses mains empoignèrent la nuque de son ami, le pressant contre ses lèvres. En délaissant sa bouche, il s'approcha de son oreille et la caressa de sa langue avant de lui chuchoter :

« J'attends ça depuis ce matin, j'ai eu trop de temps pour imaginer ce que je voulais te faire ... »

Okuyasu, essoufflé par le baiser imprévu et un peu surpris, sentit le rouge lui monter aux joues.

« Et qu'est-ce que tu as imaginé ?

- J'ai envie de te griffer, et de te soigner ... J'ai envie de toucher ta peau et ton visage ... J'ai envie de t'entendre gémir de plaisir et de douleur ... J'ai envie de t'attacher et que tu puisses plus bouger, à ma merci ... »

Il avait entrecoupé chaque murmure d'un baiser, d'une caresse ou d'une petite morsure et Okuyasu avait pu aisément s'imaginer les situations dans chaque langueurs. En se rappelant où ils étaient, il retint son bassin qui commençait déjà à pencher dangereusement vers le sexe de Josuke. Il posa sa tête dans la large épaule qui était devant lui et souffla :

« Je ... veux bien que tu me fasses tout ça, mais pas ici...

- Mais maintenant que je t'ai imaginé comme ça, j'en ai envie. »

Les mains d'Okuyasu descendirent le long du corps nu de Josuke, caressant ses muscles et arrivant rapidement au seul endroit encore habillé d'un maillot. Voyant que son ami le regardait sans comprendre où il voulait en venir, il l'embrassa puis descendit rejoindre sa main en laissant des traînées salivaires sur le chemin. Lorsque ses genoux touchèrent le sol, il avait déjà emporté le maillot de Josuke et son souffle se posait délicatement sur le gland qui lui faisait face. Il leva le regard vers son propriétaire pour guetter sa réaction et il fut comblé de lire le désir et l'impatience dans les yeux posés sur lui. Alors qu'il commençait à lécher tendrement puis à le prendre en bouche, Josuke posa une main le long de sa joue, le poussant d'un mouvement insaisissable. Son autre main était devant sa bouche, s'empêchant de laisser sortir le moindre éclat de voix. La pression augmentait en même temps que la vitesse de la main et de la bouche d'Okuyasu. Il pouvait sentir le corps de son ami se tendre sous ses caresses et, malgré son inexpérience, il essayait de faire au mieux, imaginant les sensations. Au bout de quelques minutes, il s'accorda une pause, ralentissant quelque peu et prenant de longues inspirations, entrecoupées de mouvements de mains et de léchage. Alors qu'il reprenait l'engin en bouche, ils entendirent la voix de Koichi qui annonçait qu'il venait de sortir et qu'il attendait en face. Sentant qu'il fallait se presser, Okuyasu amplifia la vitesse et la profondeur de ses mouvements. En sursautant, Josuke s'excusa dans un souffle avant de saisir le visage de son dévoué et de se mouvoir à sa convenance, augmentant sensiblement les à-coups. En quelques minutes seulement, il sentit une chaleur monter et jeta un regard à Okuyasu, tombant nez à nez avec ses yeux qui lui envoyaient un accord implicite. Avec un sourire, il se laissa aller, étouffant un grognement entre ses dents. En sentant le liquide emplir sa bouche, Okuyasu fut surpris de la douceur et, en le laissant couler dans sa gorge, du goût sucré. Il se releva doucement, sourit et embrassa Josuke sur le coin de la bouche en lui soufflant :

« On verra plus tard pour la suite... »

Celui-ci rougit presque imperceptiblement et saisis la bouche d'Okuyasu pour l'embrasser langoureusement.

Lorsque les deux garçons sortirent de la cabine en souriant béatement, Koichi les regarda du coin de l'œil en retenant une risette qui naissait sur ses lèvres. Il semblerait qu'il ai deviné ce qui se passait entre les deux et il en était heureux, surtout pour Okuyasu à qui le célibat commençait à peser. Il avait bien sentis dès leur premier combat que les sentiments développés par l'un comme par l'autre allait plus loin que l'amitié. Plus d'une fois, il les avait vu collés et s'était imaginé que le couple était enfin né mais à chaque fois, les deux ami le restait. Cette fois-ci, il s'averra que le rapprochement avait bien eu lieu, et bien plus rapidement que celui entre lui et Yukako. Toujours discret, il n'en dit rien, attendant de voir leur relation se développer et patientant pour qu'ils s'ouvre à lui de leur plein gré.

Et de fait, la relation faisait son petit bonhomme de chemin, les rapprochant de plus en plus si cela était possible. D'un départ qui pourrait faire penser à des sex-friend, ils avaient su rapidement exprimer leurs sentiments l'un pour l'autre et plus le temps passait, plus ils s'aimaient, découvrant toujours des aspects de l'autre. Chaque moment passé ensemble leur semblait un bonheur et rien ne venait les déranger.

En espérant que la lecture vous aura plus !

On arrive bientôt à la fin :(

Elise.

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