Voilà maintenant plus de trois ans... Ce fut il y a trois années que Thomas se fut enfermé dans ce bunker, à l'abri des problèmes de l'extérieur. Jamais une fois il n'eut pensé à ressortir durant tout ce temps. Pour lui, tous les problèmes extérieurs l'ont amené à s'assurer que le monde avait changé, et qu'il serait dangereux de sortir trop rapidement. Il a senti des secousses, surement des bombes, lors de ses débuts de confinement. Il fut l'un des premiers à se cacher et à se protéger. Faisant partie de ces gens qu'il y a peu encore on considérait pour des fous, autrement dit, des survivalistes, il avait pris la précaution de faire des stocks. Chaque jour, il se rationnait, en nourriture et en eau. A vrai dire, il ne mangeait pas quand il pouvait se le permettre. Il fit de son mieux pour garder sa santé physique comme mentale en bon état. Son bunker était assez petit, mais plutôt confortable pour une personne. Il y possédait un lit, des meubles, une bibliothèque, une table, deux chaises, et pas mal d'autres choses, comme une bassine ou un siège à côté de la bibliothèque. Mais Thomas le savait pertinemment, et depuis plusieurs semaines déjà, il allait devoir sortir. Dire adieu aux habitudes qu'il a pu avoir durant cette année passée, pour aller de l'avant, pour voir ce qu'il se passe dehors. Etant un survivaliste, il s'attendait à ce que la zone soit radioactive ou ce genre de choses, mais il savait que son bunker aurait été abimé par une telle explosion, et puis ça se serait senti. De toute manière, ses rations s'affaiblissaient, et la question sur le fait qu'il n'y aurait ne serait-ce qu'une personne vivante non loin lui trottait dans la tête depuis bien trop longtemps déjà.
Un jour, du mois de mars –il comptait les jours sur un calendrier afin de ne pas perdre la notion du temps, il décida de faire ses affaires. Dire adieu à ce bunker. Partir vers de nouveaux horizons. Retroussant ses manches, il prend toutes ses dernières rations de nourriture et d'eau dans un sac de randonnée qu'il avait eu le jour de ses trente ans, voilà maintenant sept ans. Et celui-ci était dans un état remarquable, pour le temps qu'il avait vécu. Il prit aussi quelques livres, ses préférés –de la science-fiction, principalement, mais aussi des thrillers policiers, ou de la dystopie. Il prit aussi son éponge, d'ores et déjà essorée, qu'il utilisait pour se laver. Sous son lit, un simple pistolet, un glock plus précisément qu'il mit à sa ceinture, ainsi qu'une boite de munitions, avec ses affaires. Il savait plus ou moins s'en servir, mais son niveau de tir n'était pas très bon. C'est pour cela qu'il prit sous une armoire une machette. Arme simple, mais efficace en cas de danger de mort, et qui pouvait être utilisée de bien d'autres manières. Puis, faisant un dernier tour de son bunker, s'assurant qu'il n'avait rien oublié, il fit un adieu à l'environnement qui lui a servi de lieu de vie, ces derniers temps. Il s'approche de l'échelle et ouvrit la trappe au-dessus d'elle. Et puis, la lumière du soleil qu'il n'avait pas vu depuis très longtemps vint l'éblouir à sa sortie. Il monta les échelles, et referma derrière lui la trappe en fer. En mettant sa main au-dessus de ses yeux, il contemplait avec effroi la ville dans laquelle il vivait autrefois, transformé par ce qu'on pourrait qualifier d'apocalypse... Les immeubles étaient en ruine, les maisons abandonnées, envahis par le feuillage, et les rues étaient désertes et silencieuses. Pas un seul bruit ne venait troubler ce silence, à part le bruit du vent, qui soufflait dans les rues, emportant avec lui feuilles et autres objets très légers au sol. Les mains dans les poches, il se mit à la découverte de ce nouveau monde, dont il ne connaissait presque rien, à la recherche de potentiels survivants.

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If we survive
AventuraEn l'an 20XX, le monde a été ravagé. Un virus, qui paraissait pourtant anodins, s'est valu beaucoup plus dangereux que prévue. Il a rasé une grande partie de la population humaine, et les personnes immunisés contre ce virus, étant relativement nombr...