De nombreuses personnes étaient assises dans une immense salle de spectacle située dans le quartier riche de Gotham. Une bonne majorité étaient venues assister au show humoristique le plus attendue de la ville en espérant retrouver petit à petit une vie normale depuis la disparition du Joker. Une vague de crainte à l'état pur s'était répandue sur la populace à la nouvelle de son évasion en compagnie d'un certain Nashton et tous s'étaient reclus dans leurs habitats, fuyant les rues comme la peste. Tous les yeux étaient restés rivés sur le bitume à tout instant, jour et nuit, horrifié par l'idée seule que le Joker n'y apparaisse, clopin-clopant dans son attirail coloré. Quelques maniaques d'un autre côté attendaient sa venue comme chrétiens prêchent celle du messie. Ces criminels pillaient, terrorisaient et tuaient en son nom. Cependant, cela allait bientôt faire un an que le Joker ne faisait plus parler de sa personne. La paranoïa des habitants de la grande pomme avait peu à peu commencer à s'estomper et, de toute évidence, le clown était déjà réduit à un vieux conte de feu de camps.
Tout ce qui importait pour l'instant c'était l'humoriste debout sur scène, accroché à son micro, ne cessant de produire l'hilarité commune. Il enchaînait les jeux de mots, taquinait le public et parvenait à soulever des sujets sensibles concernant la politique de la ville sans jamais abandonner son ton satirique. En simple, il domptait la scène avec autant de dextérité qu'un De Vinci mélangeant art et instruction.Malheureusement, comme toute bonne chose doit tôt ou tard prendre fin, l'heure fut venue pour le fameux artiste de tirer sa révérence. Il remercia la foule en délire pour son assiduité, leur donna rendez-vous dans une autre ville et se dirigea vers les coulisses sous les acclamations de ses ex-compagnons. Et, à l'instant même où la star du jour mît un pied derrière la ligne séparant les coulisses de la scène, un son bien trop connu par l'audience résonna dans la salle pourtant déjà si bruyante.
Pas une oreille dans cette région ne pouvait feindre ne pas connaître le rugissement produit par une balle fusant hors d'un canon pour se frayer un chemin dans le corps d'un autre congénère. Pas un être vivant dans la salle ne fut pas également parcouru d'un violent spasme qui fit resurgir en eux toutes leurs peurs rabrouées tandis que le corps de l'humoriste tombait inerte sur le sol telle une vulgaire poupée de chiffon. Une dizaine d'yeux écarquillés par la stupeur étaient déjà figés sur le cadavre. Ils ressentirent tous le sentiment peu commun d'avoir été pris en flagrant délit d'adultère. Ils avaient osé s'amuser et maintenant ils allaient subir leur châtiment.
Le morbide retournement de situation posa sur l'assemblée vêtue de leurs plus beaux habits un silence mortuaire qui mis en avant le claquement mat des mocassins du coupable. Il avançait doucement sous les feux de la rampe désormais souillés par le sang de sa victime rendue étonnamment écarlate par les projecteurs. La première chose qui s'insinua délicatement hors des coulisses fut l'une des chaussures cirées à souhait du meurtrier. Elle se posa délicatement à côté du visage toujours souriant de la victime, suivit d'un ricanement qui paralysa le public.—J'ai comme une impression de déjà vu... Susurra l'inconnu encore réduit à un bout de tenue.
L'assemblée savait qu'elle ne gagnerait rien à tenter de s'enfuir. Dans des situations comme celles-ci, les bâtiments étaient toujours entourés par des hommes de mains armés jusqu'aux dents et prêt à descendre le moindre citoyen fuyard. Ils en étaient d'autant plus certain à la vue de celui qui avait gâché leur soirée. L'homme qu'ils pensaient ne plus jamais revoir.
—Bonsoir Gotham ! Veuillez accordez un tonnerre d'applaudissements à ce cher Arthur ! Quel talent, vraiment...Se moqua-t-il en s'enhardissant un peu plus dans le champs de vison des spectateurs. Une véritable tuerie.
Il s'agissait d'un homme d'environ un mètre soixante-treize vêtu d'une redingote aussi blanche que son pantalon et d'une paire de gants rouge. Même si sa chevelure verte étaient dissimulées sous un chapeau blanc à bords droits, son éternel sourire fardé et son visage immaculé ne laissaient pas place au doute. C'était le joker.
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Make me smile 2
Fiksi PenggemarFinissons en. C'est la suite de Make me smile mais je pense qu'ils peuvent être lu séparément. Sachez juste que Bruce avait promis au Joker de lui rendre visite à Arkham s'il se rendait et qu'il n'a pas respecté sa parole. Maintenant, le Prince du C...