Loup-Garou 2

Chapitre 26 : Emeric

Une alarme retenti autour de nous et nous nous réunissons dans la grande salle pour savoir ce qu'il se passe.

Les gardes ont l'air assez agités, ils commencent à s'énerver et à demander des ordres à travers leurs talkies-walkies, mais aucune réponse.

Je m'avance vers Dylan et lui demande s'il a une idée de ce qu'il peut bien se passer.

- L'une des maisons d'en haut est en train de brûler, me dit-il en fuyant mon regard.

Je pense que s'il ne fuyait pas mon regard comme il le fait, je me serais dit que c'est juste une simple maison qui brûle, mais là...

- Dylan, dis-je d'une voix grave, quelle maison est en train de brûler ?

Il regarde le sol en se grattant le cou.

- Je ne sais pas trop... je n'ai pas entendu toute la discussion...

Je l'attrape par les épaules et le force à me regarder dans les yeux.

- Dylan ! me mis-je à hurler, dis-moi !

- C'est celle de Jodie ! finit-il par lâcher.

Mon ventre se noue et je regarde directement le mini ascenseur qui mène à sa chambre. De la fumée en sort.

Je regarde Dylan et mon regard le terrifie assez pour qu'il m'avoue sans que je ne lui demande quoi que ce soit :

- Elle est encore dedans...

Sans même réfléchir aux conséquences, je me dirige vers ce mini ascenseur et le déclenche pour qu'il m'emmène directement en haut. Malheureusement, le courant de cet ascenseur a du être coupé et je suis obligé de remonter tout cela à la force de mes mains.

Heureusement que je suis assez grand et que j'atteins assez rapidement l'armoire de Jodie.

En bas, j'entends les gardes me hurler des ordres auxquels je n'obéis pas, et j'entends aussi Dylan qui tente de me prévenir de quelque chose. Tant pis si je me fais battre en rentrant, Jodie est en danger.

Sans réfléchir, je pousse les portes de son armoire et regarde autour de moi. J'ai l'impression de me retrouver dans un cauchemar. L'air est chaud et sec, il y a des flammes partout.

- Emeric !

Jodie, en plein milieu de cet enfer, est assise sur son lit et essaye de s'en extirper, mais quelque chose la retient.

Je m'avance vers elle et regarde sa main, quelqu'un a attaché sa main droite a son lit à l'aide de deux colliers de serrage en plastique.

- Je n'arrive pas à me détacher ! hurle-t-elle, apeurée.

J'attrape un des colliers et tire très fort, mais impossible, le plastique est vraiment trop résistant.

Bon, il ne faut pas que je panique... il faut d'abord qu'on se protège des flammes et de la fumée.

J'attrape le drap de Jodie et le déchire en plusieurs morceaux. J'en passe un bout à Jodie pour qu'elle puisse respirer à travers et garde l'autre moitié.

Jodie, toujours attachée, se lève de son lit car, le plafond qui a déjà pris feu, commence à faire tomber des débris sur son lit et la couverture s'enflamme rapidement.

Je regarde autour de moi, il faut que je détache Jodie...

- Jodie ! dis-je en m'avançant vers elle, tu as le couteau que je t'ai passé ?

- On me l'a volé, dit-elle en secouant la tête.

Merde ! comment faire alors ?

Autour de nous, j'entends les caméras de surveillance exploser.