Chapitre 4

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Chanson : Home - Gabrielle Aplin

PDV Lauren

J'avais pris la décision de partir me reposer en salle de pause, retirant ma blouse pour m'allonger un peu. A peine allongée, une douleur envahie mon dos pendant 5 bonnes secondes, totalement paralysée au point de ne plus respirer, cette douleur me rappelle à quel point je maltraite mon corps avec cet emploi. Je prend une grande inspiration une fois la douleur passée, détendant mon visage de la grimace incontrôlée. C'est assez rapidement que je me laisse glisser dans les bras de Morphée, la blessure horrifiante de Lena en mémoire. La torture... c'est si... il n'y a même pas de mots pour décrire ce que la torture peut représenter. A quoi servait la torture ? A faire souffrir intensément quelqu'un physiquement ou mentalement pour le diminuer, l'humilier, le faire parler. Les Viets Congs devaient sûrement chercher des renseignements sur l'armée américaines, ou alors ils avaient prit du plaisir à la faire souffrir... essayer de la violer. Ce qu'avait vécue Camila avait dû être monstrueux et soudainement je comprend pourquoi elle avait si peur, qu'on la touche, qu'on voit ses blessures. Elle était traumatisée et c'était normal, ça serait effrayant de savoir que ce qu'elle avait pu vivre ne l'affectait pas.

"Lauren... hey, réveille toi" La voix d'Ally m'extirpe doucement de mon sommeil. Je me frotte les yeux quelques secondes et baille sous le regard amusé de mon amie. Elle est agenouillée près du lit, un sourire aux lèvres.

"Docteur abruti te demande dans son bureau" Un rire sincère quitte mes lèvres et je tourne la tête vers elle, toujours allongée sur le matelas inconfortable. Encore un peu brouillée par mon sommeil, je devais avoir dormie à peine deux ou trois heures.

"Qu'est-ce qu'il me veut ?"

"Aucune idée" Je me redresse rapidement étirant mes muscles, en faisant craquer quelques uns. J'embrasse sa joue avant d'enfiler sa blouse et quitter la petite pièce. Je détache ma queue de cheval, avançant dans le couloir. Il serait temps de rentrer chez moi, j'ai besoin d'une bonne douche. Je frappe à la porte du médecin avant de rentrer sans attendre son accord.

"Vous avez demandé à me voir ?"

"Oui, Lauren" Il attrape sur le coin de son bureau, le registre des admissions. Il l'ouvre et me monte aussitôt le prénom de six lettres écrit à l'encre noir. Heure d'adsmission : 4h37 a.m

"C'est bien votre écriture ?" Il demanda

"Oui Monsieur, j'ai admise cette patiente. Elle était blessée, avait perdue beaucoup de sang, de plus elle m'avait aidée et je me sentais redevable." Je dis la tête haute, les bras croisés sur ma poitrine. Je n'avais pas du tout peur de lui, c'était juste un connard et ça je le pensais sincèrement.

"A 4h37 du matin ?" Il haussa les sourcils surpris "Et puis vous savez que vous n'êtes pas en charge des admissions"

"Je le sais mais après tout j'aurai aussi pu la faire rentrer dans l'hôpital sans rien dire" Je dis avec assurance, il n'allait pas avoir raison de moi, hors de question.

"Et où est donc cette Camila ?"

"Ça pour le coup, j'en ai aucunes idées. Elle a un peu de mal à ce qu'on la touche et ses blessures sont... Elle n'est pas très bavarde non plus, je pense qu'elle est traumatisée par la guerre, quand j'ai voulu la soigner elle est partie." Il soupir fortement et passe sa main sur sa barbe naissante. Docteur abruti s'appelait en réalité George Ryers, il avait environ la cinquantaine et était un homme marié à l'égo surdimensionné qui trompait ouvertement sa femme. Pauvre Elisabeth.

"Retrouvé moi cette femme Jauregui, une inconnue se balade dans les couloirs de cet hôpital" Il grommelle en refermant le registre en un claquement, retournant s'asseoir sur son fauteuil de grand maître. Je me retient de lever les yeux au ciel et quitte son bureau. Où devrai-je commencer à chercher ? Cet immeuble est immense, je commence alors à faire chaque étage, demandant aux différents membres du personnel. Une brune au pantalon militaire et au débardeur tâchait de sang ne pouvez pas passer inaperçue, ses yeux marrons bien que par moment terrifiée, magnifique. Je souffle au bout d'une bonne heure, épuisée de courir dans tous les sens, j'ai fouillé chaque recoins de ce fichu hôpital !

The End Of Us (Camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant